NOTRE SOCIALISME EST UN SOCIALISME ORIGINAL, FONDE SUR LES IDEES DU JUCHE

    

Discours prononcé devant les responsables du Comité central du Parti du Travail de Corée

    Le 27 décembre 79 du Juche (1990)


    Notre monde est actuellement le théâtre d’une lutte à outrance entre le socialisme et l’impérialisme, le second se livrant aux pires complots contre le premier. Dans certains pays, le socialisme a fait l’échec et la société court à une débâcle générale devant l’offensive contre-révolutionnaire des impérialistes et de ceux qui tiennent à restaurer le régime bourgeois. Mais notre socialisme à nous continue d’avancer d’un pas ferme sur la seule voie de la victoire, sans la moindre vacillation, et manifeste pleinement ses avantages et sa vi-talité. Notre peuple tire une légitime fierté du fait d’avoir établi le meilleur socialisme qui soit, ce qu’affirment aussi nos amis étran¬gers tout en exprimant leur envie.

    Or, plus notre socialisme fait preuve de vitalité, plus les impéria-listes intensifient leurs attaques contre lui. Et ceux qui, dans d’autres pays, ont rétabli le capitalisme s’en prennent à nous, puisque nous refusons de suivre leur politique réformiste. Face à ces complots et attaques, il nous revient de faire valoir plus encore les avantages et la vitalité de notre socialisme et de lui donner une plus large publi¬cité.

    Cette propagande ne doit pas se borner à des généralités, mais puiser dans nos réalités, d’autant plus qu’à cette heure l’image du socialisme est ternie par suite des agissements des courants opportunistes. Les membres de notre Parti et autres travailleurs pourront alors se faire une idée juste de notre socialisme, le mieux élaboré qui soit, et lutter contre les complots des impérialistes et des parti¬sans du rétablissement du régime bourgeois, qui veulent compro¬mettre le socialisme. Nous devons leur faire comprendre les carac¬téristiques et les avantages de notre socialisme de sorte qu’ils gar¬dent une foi inébranlable en lui et luttent énergiquement pour le parachever.

    
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    Dans le passé, bon nombre de gens croyaient que le socialisme était le même dans tous les pays. Mais depuis quelque temps, on change d’avis devant une réalité incontestable: le socialisme échoue en Europe, mais son drapeau flotte toujours en Asie et en Amérique latine. On en est venu à se faire une idée nouvelle du socialisme, sur-tout à la vue du nôtre qui fait preuve d’une grande valeur et d’une immense vitalité. Certes, le socialisme est, où qu’il soit, foncièrement différent des sociétés fondées sur l’exploitation de l’homme par l’homme, et incomparablement supérieur au capitalisme. Cependant, sa valeur manifeste de façon différente selon les idées di¬rectrices dont il s’inspire.

    Auparavant, beaucoup de pays qui édifiaient le socialisme avaient pris le marxisme-léninisme pour guide et en avaient appliqué telles quelles les thèses, qui étaient vieillies; et ils avaient copié les expériences de l’URSS. C’est bien le cas pour des pays d’Europe de l’Est. Libérés de l’occupation de l’Allemagne fasciste par l’armée soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale, ils se sont engagés dans la voie socialiste, profitant du soutien de l’Union soviétique. Or, ils ont introduit en bloc chez eux le socialisme à la soviétique et ont cru adhérer aux principes révolutionnaires et à l’internationa¬lisme en adoptant sans discussion les thèses du marxisme-léninisme et les expériences de l’Union soviétique. Il ne nous est certes pas permis de nier le mérite et les expériences de portée historique de celle-ci, premier pays au monde à avoir instauré le socialisme. Mais ses expériences d’édification du socialisme ne pouvaient refléter que les conditions et les réalités de l’époque. Les expériences qu’elle a faites en construisant à elle seule et pour la première fois le socia¬lisme dans l’encerclement impérialiste ne pourraient convenir aux réalités des autres pays. Le temps évolue et les conditions diffèrent d’un pays à l’autre. Il n’est donc pas possible de construire avec succès le socialisme si l’on se réfère de façon dogmatique aux expé¬riences d’autrui en les prenant pour critère. Cependant, les pays d’Europe de l’Est ont transposé chez eux le modèle soviétique, aussi leur socialisme n’a-t-il pu manifester ses avantages.

    Chez nous aussi, les fractionnistes antiparti et contre-révolution-naires, imbus de dogmatisme et de suivisme, ont préconisé un temps l’instauration d’un pouvoir et d’une démocratie à la soviétique. Leurs affirmations ne correspondaient guère aux exigences de notre peuple ni aux réalités de notre pays. Celui-ci, hier encore société co¬lonisée et semi-féodale arriérée, ne pouvait pas adopter telle quelle la théorie marxiste qui a pour genèse les conditions socio-historiques des pays capitalistes européens développés, ni celle de Lénine éta¬blie à partir des conditions de la Russie capitaliste d’un niveau moyen de développement. Nous étions donc obligés d’examiner et de résoudre de notre propre chef et par nos propres efforts les pro¬blèmes que posait la révolution, en tenant compte des conditions socio-historiques de notre pays. Après la Libération notamment, nous nous étions attelés à l’édification d’une société nouvelle dans des conditions spécifiques: la division du pays en Nord et Sud et l’affrontement direct avec les impérialistes américains. Cette réalité exigeait de nous que nous abordions, partant d’une position indépendante, les problèmes de la révolution et du développement national. Une brillante solution y a été apportée par le camarade Kim Il Sung . Il a présenté, partant des idées du Juche, une ligne et une politique originales, conformes aux aspirations de notre peuple et aux réalités du pays.

    Il a proposé une nouvelle idéologie directrice pour notre époque de l’indépendance en élaborant de bonne heure les immortelles idées du Juche, idées qui traduisent le mieux les vœux et les revendica-tions des peuples aspirant à l’indépendance. Une doctrine révolu-tionnaire marquant le née plus ultra de la pensée révolutionnaire de la classe ouvrière; et ce sont justement l’originalité et la valeur des idées du Juche qui déterminent celles de notre socialisme, car il est fondé sur cette doctrine.

    Les idées du Juche exigent que chaque peuple mène à bien la ré-volution et développe son pays sous sa propre responsabilité, par ses propres efforts et conformément à la réalité de son pays. Notre peuple a pris ces idées pour guide et a édifié le socialisme par ses propres efforts, en tenant compte de la réalité du pays et en suivant la voie qu’il s’était choisie.

    Sous la direction éclairée du camarade Kim Il Sung , il a livré, portant haut le drapeau du Juche, une lutte révolutionnaire contre les Japonais et a libéré sa patrie; après la Libération, réglant lui-même tous les problèmes de la révolution et du développement du pays, il s’est frayé un chemin original vers le socialisme.

    Notre socialisme est un socialisme axé sur l’homme, incarnant parfaitement les idées du Juche. Notre Parti et notre peuple ont construit le socialisme comme ils l’entendaient en s’inspirant de ces idées.

    Avant tout, le problème du pouvoir a été réglé selon la volonté de notre peuple et en accord avec les conditions du pays.

    Le problème du pouvoir est un problème essentiel de la révolution destinée à émanciper les masses. Etablir un pouvoir populaire que dirigerait la classe ouvrière est une question capitale pour la réa-lisation du socialisme. Car il doit servir d’arme à la révolution socia¬liste et à l’édification du socialisme.

    A l’époque de la Lutte révolutionnaire antijaponaise, le camarade Kim Il Sung a présenté, partant des idées du Juche, une ligne origi¬nale pour l’édification du pouvoir populaire, et a établi un gouverne¬ment populaire révolutionnaire dans les zones de guérilla, qui étaient en fait des zones libérées. Après la Libération, continuant cette expé¬rience, il a mis sur pied le pouvoir populaire, pouvoir qui, avec le progrès de la révolution et le développement du pays, s’est mué plus tard en pouvoir socialiste.

    Instauré par notre peuple, selon ses convictions et conformément aux conditions du pays, il s’est révélé dès le début un pouvoir auto-nome, à la différence des autres régimes instaurés avec l’aide exté-rieure. Il s’agit là d’un pouvoir populaire pourvu d’une large base socio-politique, pouvoir qui repose sur l’alliance des ouvriers et des paysans, alliance guidée par les premiers, et sur le front uni des larges masses. Grâce à ces traits caractéristiques, il est devenu un pouvoir des plus solides, fermement enraciné dans les masses; il diffère du soviet ou d’autres types de pouvoir instaurés dans d’autres pays sur le modèle du soviet. Authentiquement populaire, il assure une vie indépendante et créatrice au peuple. D’une façon générale, le pouvoir est considéré comme un organisme d’autorité. Et plus d’un pays qui a opté pour la voie socialiste n’en a valorisé que la fonction d’autorité, en édifiant son régime politique. Il n’est certes pas permis de détacher du pouvoir cette fonction particulière, mais il ne faut pas non plus faire du pouvoir so¬cialiste qui a pour mission de servir le peuple, son véritable maître, un pouvoir n’usant que d’autorité en tout et pour tout. Notre pouvoir est, non pas un simple organisme d’autorité, mais un pouvoir représentant les droits souverains du peuple travailleur, un pouvoir apte à en orga¬niser les capacités et les activités créatrices, pouvoir veillant attentive¬ment sur ses conditions de vie et protégeant ses intérêts. Soit un pou¬voir qui sert loyalement le peuple. Grâce à ce caractère révolutionnaire et populaire, il jouit du soutien et de la confiance absolus du peuple. Pouvoir de type nouveau, fondé sur les idées du Juche, il sert de puis¬sante arme politique à notre socialisme.

    Pour émanciper les masses populaires, il faut démanteler les rap-ports socio-économiques périmés et en établir de nouveaux.

    Notre Parti et notre peuple ont effectué de façon originale la révolution démocratique, puis la révolution socialiste, conformément aux vœux des masses et aux conditions du pays.

    La révolution démocratique est l’étape préparatoire de la révolu-tion socialiste, une œuvre visant à créer des conditions favorables à cette dernière. Sa réussite conditionne donc celle de la révolution so-cialiste.

    Le camarade Kim Il Sung en a tracé, dès le lendemain de la Libération, une ligne pertinente et appropriée à la réalité du pays, tirant parti des riches expériences et des immenses réalisations de la Lutte révolutionnaire antijaponaise.

    La réforme agraire était une tâche primordiale, le pays ayant été une société colonisée et semi-féodale. Il fallait libérer les paysans qui constituaient la majorité de la population de l’exploitation et de l’oppression féodales. Sans quoi, impossible de faire avancer la révolution. Notre Parti a donc effectué à fond la réforme agraire de façon à pouvoir orienter la révolution vers le socialisme: confiscation sans indemnisation des terres des propriétaires fonciers, leur distribution gratuite aux paysans ayant peu ou pas de terre, applica-tion de mesures restrictives sur les paysans riches. Ainsi ont été ré-unies des conditions favorables à la coopérativisation ultérieure de l’économie rurale.

    Or, dans des pays d’Europe de l’Est, on a pris les terres des propriétaires fonciers moyennant une indemnité et les a distribuées à titre onéreux aux paysans; de plus, au lieu de saisir la totalité des terres des gros propriétaires, on leur en a laissé une partie non négligeable; de même, on n’a pas pris de mesures restrictives sur l’éco¬nomie des paysans riches. Il en est résulté que les anciennes classes exploiteuses ont gardé dans les campagnes un point d’appui assez important pour dresser de sérieux obstacles à la révolution socialiste.

    Notre pays a accompli à fond non seulement la réforme agraire, mais aussi d’autres tâches de la révolution démocratique selon ses convictions et conformément aux impératifs de la révolution qui de¬vait avancer vers le socialisme.

    Une des tâches majeures de la révolution socialiste consiste en la transformation socialiste des rapports de production périmés à la ville et à la campagne. Nous avons procédé à la révolution socialiste dans l’après-guerre sitôt que cette transformation s’est imposée.

    Le camarade Kim Il Sung n’a pas tardé à saisir les conditions prévalant dans nos campagnes et les aspirations révolutionnaires de nos paysans, et il a proposé la coopérativisation agricole, pour changer les formes de l’économie rurale avant sa refonte technique, ainsi que la transformation socialiste des commerçants et des indus-triels privés. Suivant ces orientations originales, avec l’aide du Parti et de l’Etat et sous leur direction, les paysans pauvres et moyens ainsi que les artisans ont adhéré de leur gré aux coopératives. On leur a montré, faits à l’appui, les avantages de l’économie coopéra¬tive, on a associé la transformation des formes d’exploitation à l’amélioration des mentalités et appliqué le principe du libre consen¬tement. Pour ce qui est des paysans riches, on ne les a pas éliminés, mais on les a restreints et les a transformés graduellement; pour les commerçants et industriels capitalistes, on les a amenés, en les ré¬éduquant, à s’engager volontairement dans la voie du socialisme. La direction éclairée de notre Leader et de notre Parti a permis d’achever en peu de temps, sans aucune déviation, la transformation socialiste des rapports de production à la ville et à la campagne. Une fois ainsi établie, le régime socialiste a dès le début fait pleinement preuve de ses avantages.

    La question de l’instauration d’un système socialiste dans l’ensei-gnement, la culture et la santé publique a également trouvé une so-lution magnifique grâce à l’application des idées du Juche. Le sys-tème établi chez nous est unique dans son genre. Le Parti et l’Etat y assument l’entière responsabilité de l’instruction, de la vie culturelle et de la santé du peuple, ce qui constitue un des traits majeurs de notre socialisme.

    Pour réaliser le socialisme, il faut, parallèlement à l’instauration du pouvoir populaire et d’un système socio-économique avancé, former une puissante force motrice de la révolution.

    On a entendu le plus souvent par la révolution sociale la prise du pouvoir et le changement de système socio-économique. Evidemment, c’est la question capitale de la révolution. Mais, si l’on ne pré¬pare pas une solide force motrice de la révolution, on ne peut penser à instaurer le pouvoir populaire et un système socio-économique avancé, ni, par conséquent, à les consolider et à les développer.

    L’aboutissement de la lutte visant à édifier le pouvoir et le système socio-économique socialistes marque la victoire de la force motrice de la révolution et un tournant dans le raffermissement de cette force. Dès le moment où les masses laborieuses, dont la classe ouvrière, ont pris le pouvoir et instauré le régime socialiste, leurs positions socio-politiques et économiques changent radicale¬ment: la classe ouvrière s’affirme plus encore comme classe diri¬geante, les paysans et les autres travailleurs deviennent des tra¬vailleurs socialistes. Cependant, la force motrice de la révolution ne s’accroît pas automatiquement du seul fait de la prise du pou¬voir et de l’instauration du régime socialiste. Pour la raffermir, il faut orienter dans ce sens les transformations socio-politiques et économiques. Soit dans le sens de cimenter l’unité politique et idéologique des masses qui doivent être unies autour du parti et du leader. Condition capitale pour développer le régime socialiste et promouvoir la révolution.

    Il faut, dans cette optique, appliquer correctement la ligne de classe, la ligne adoptée à l’égard des masses en effectuant la révolution démocratique, puis socialiste, pour ainsi isoler et affaiblir au maximum une infime minorité de forces hostiles et regrouper les larges masses autour du parti et du pouvoir de la classe ou¬vrière. Or, bon nombre de pays ont commis des déviations de gauche ou de droite lors de la révolution démocratique, puis de la révolution socialiste; tantôt manquant de soin dans l’application de la ligne à l’égard des masses, ils ont porté atteinte aux intérêts de certaines couches sociales, tantôt s’écartant de la ligne de classe, ils ont fait des concessions aux classes hostiles, et ils n’ont pas réussi à consolider les assises sociales du parti et du pouvoir de la classe ouvrière ni à raffermir la force motrice de la révolu¬tion. Notre pays, quant à lui, a effectué à fond, en se conformant aux exigences des idées du Juche, toutes les transformations socio-politiques et économiques nécessaires suivant la volonté et les intérêts de la classe ouvrière et des masses laborieuses, et consolidé fermement les forces de la révolution en les ralliant au¬tour du Parti et du Leader.

    La puissance de la force motrice de la révolution est fonction avant tout de son niveau politique et idéologique; le plus important pour son raffermissement est de réussir le travail de formation idéo¬logique à son endroit. La conscience politico-idéologique de l’homme subit l’influence du système socio-politique et économique, mais son évolution dépend en grande partie de la façon dont le parti effectue le travail d’organisation et le travail politique parmi les masses. Notre Parti, s’inspirant des idées du Juche, a accordé la plus grande attention à la transformation de l’homme et donné la priorité au travail politique dans toutes ses activités, ce qui lui a permis de raffermir sensiblement la force motrice de la révolution sur le plan politique et idéologique. Cependant, bon nombre de pays n’ont pas accordé l’attention voulue à cette tâche: ils croyaient que la transformation socialiste des rapports socio-économiques et l’amélioration des conditions de vie matérielles suffiraient pour changer la conscience idéologique de l’homme. D’où les épreuves que le socialisme a dû connaître dans ces pays.

    La puissance politico-idéologique de la force motrice de la’ révolution n’est rien d’autre que la puissance de l’unité monolithique entre le leader, le parti et les masses. Dans notre société, le Leader, le Parti et les masses, étroitement unis entre eux, forment une entité socio-politique vouée à partager un même sort. La solidité de leurs liens indissolubles a pour base l’unicité de l’idéologie et de la direc-tion, unicité fondée sur la pensée et la direction du Leader. Notre Parti, continuant les glorieuses traditions de la Lutte révolutionnaire antijaponaise, a implanté une idéologie unique en son sein et dans la société et l’a sans cesse développée et, sur la base de cette unicité de l’idéologie et de la direction, il a réalisé une unité et une cohésion indéfectibles de ses rangs et de ceux de la révolution, pour accélérer au maximum la révolution et le développement du pays.

    Le parti de la classe ouvrière est le noyau de la force motrice de la révolution. Aussi, si l’on veut raffermir cette force, faudrait-il commencer par renforcer le parti appelé à diriger la révolution. Si notre socialisme s’avère original, c’est que notre Parti s’est raffermi pour devenir un parti révolutionnaire de type nouveau, type Juche, et qu’il a conduit la révolution de façon avisée et originale.

    Notre Parti s’est affirmé dès le début de ses activités comme parti révolutionnaire de type Juche. Si, chez nous, la révolution a été accomplie à fond et un socialisme original instauré, nous le devons au fait que notre Parti, à la différence des partis des autres pays, s’est constitué et développé comme parti révolutionnaire de type Juche et qu’il a dirigé la révolution en toute indépendance.

    Notre Parti et notre peuple développent et renforcent le socialisme selon leurs propres convictions en s’inspirant des idées du Juche.

    Le respecté camarade Kim Il Sung , outre qu’il a frayé un chemin original à l’établissement du régime socialiste, a tracé la voie la plus correcte de son développement.

    Transformer la société selon les idées du Juche est le vaste programme communiste destiné à développer et à perfectionner notre socialisme. Car les revendications souveraines des masses ne pour¬ront être largement satisfaites que lorsque la société aura été trans¬formée selon ces idées. Notre Parti s’est fixé comme objectif straté¬gique au niveau de l’édification du communisme la prise de la forte¬resse idéologique et de la forteresse matérielle, par la voie de la transformation de l’homme, de la société et de la nature selon les idées du Juche.

    La tâche majeure à accomplir à ces fins est de réaliser la victoire complète du socialisme, et cela implique la transformation de toutes les couches sociales sur le modèle de la classe ouvrière et un niveau élevé de développement économique et culturel; cette victoire marquera un tournant décisif dans la transformation de la société selon les idées du Juche.

    Le camarade Kim Il Sung a défini l’ensemble des aspects de la société socialiste complètement victorieuse et formulé la stratégie et la tactique à employer pour y parvenir. Or, on n’y sera que lorsqu’il n’y aura plus d’agissements des classes hostiles ni d’actions corrosives des idées rétrogrades, que les disparités entre la ville et la cam¬pagne et celles entre la classe ouvrière et la paysannerie auront dis¬paru et que le socialisme sera doté d’une solide infrastructure maté¬rielle et technique. D’ores et déjà les conditions fondamentales de cette victoire sont réunies au plan politique et idéologique: tout notre peuple, imprégné des idées du Juche, s’est uni autour du Parti et du Leader, pour former la puissante force motrice de notre révolution. Sur le plan matériel également, nous pourrons arriver au stade supé¬rieur du socialisme si nous impulsons énergiquement l’édification économique et réussissons à élever plus encore le niveau de vie de la population.

    Le camarade Kim Il Sung a dit que lorsque tout le peuple mangera du riz avec de la soupe à la viande, qu’il s’habillera de soie et habitera une maison au toit de tuiles, ce sera le socialisme. Et on n’est pas loin de voir se réaliser ce vœu séculaire de notre peuple.

    Notre théorie de l’édification du socialisme et du communisme est une théorie nouvelle, bâtie sur les principes du Juche et les expériences de notre révolution. Le marxisme-léninisme aussi a énoncé certaines idées en la matière, mais il demeure dans le cadre de prévisions et de suppositions, dû aux limites imposées par les conditions et les expé¬riences de l’époque. Il n’a pu fournir de réponse à la question de la ré¬volution à poursuivre après la mise en place du régime socialiste; par¬tant de sa conception matérialiste de l’histoire, il considérait essentiel¬lement le développement social comme une succession de modes de production. Et un assez grand nombre de pays, suivant cette vision, n’ont pas poursuivi la révolution après l’instauration du régime socia¬liste. Pire encore, le révisionnisme contemporain a commis des actes contre-révolutionnaires en compromettant les acquis de la révolution. C’est donc aux idées du Juche que revient le mérite d’avoir précisé pour la première fois de l’histoire, sur des bases scientifiques, la néces¬sité de continuer la révolution après l’établissement du régime socia¬liste afin d’éliminer les vestiges de l’ancienne société dans les do¬maines idéologique, technique et culturel, de réaliser la victoire com¬plète du socialisme et de passer au communisme en mettant un terme au caractère transitoire de la société socialiste.

    Trois révolutions, à savoir idéologique, technique et culturelle, s’imposent pour prendre les forteresses idéologique et matérielle du communisme par la voie de la transformation de l’homme, de la so-ciété et de la nature selon les idées du Juche. C’est la plus correcte des lignes à suivre pour développer le socialisme. Dès le début de son effort pour l’édification d’une société nouvelle, notre Parti a veillé à promouvoir énergiquement ces Trois révolutions dans tous les secteurs de la vie sociale. Puis après la victoire de la révolution socialiste et l’établissement du régime socialiste, il les a définies comme tâches essentielles de la révolution à mener à bien dans la société socialiste, puis à poursuivre jusqu’à la réalisation du commu¬nisme.

    Une absolue priorité doit être accordée à la révolution idéologique pour édifier sans accroc le socialisme et le communisme, étant donné que l’homme est le responsable du développement social et que la mentalité joue un rôle déterminant dans la lutte révolution¬naire. Chez nous, les Trois révolutions se sont promues énergique¬ment, la première prenant le pas sur les autres, et l’homme, la société et la nature ont changé d’aspect comme le veulent les idées du Juche. Tous les membres de la société se sont taillé un profil d’au-thentiques communistes pourvus d’une conception Juche de la révo¬lution; l’économie réalise un essor continu en s’adaptant aux réalités du pays, en se modernisant et en se perfectionnant sur des bases scientifiques; la culture socialiste s’épanouit dans tout son éclat. La ligne en faveur des Trois révolutions est la plus correcte ligne d’édi¬fication du socialisme et du communisme, et nous devons la suivre toujours fermement.

    Le développement de la société socialiste dépend aussi de sa direction et de son administration.

    Le régime socialiste prend corps, non pas au sein du capitalisme, mais sur des bases toutes nouvelles après renversement de celui-ci. L’administration de la société socialiste exige donc l’emploi de mé-thodes nouvelles, conformes à sa nature, et non des moyens capita-listes. Or, les théories précédentes de la classe ouvrière ne donnent pas de réponses à cette question ni à celle de la direction de l’édifi-cation du socialisme et du communisme. Du fait des limites de ces théories et de l’insuffisance d’expériences, la direction et l’adminis¬tration de la société socialiste ont beaucoup souffert, dans le passé, des survivances du capitalisme, dont de vieilles méthodes de direc¬tion et d’administration, notamment des méthodes bureaucratiques d’administration de l’Etat et des méthodes de gestion économique axées sur l’intéressement matériel. Ces méthodes ont de plus en plus révélé leurs limites à mesure que l’édification du socialisme s’appro¬fondissait. Dans plusieurs pays d’Europe de l’Est où le socialisme avait été introduit par des forces étrangères, on a appliqué telle quelle la méthode soviétique de direction et d’administration de la société. Chez nous également, la bureaucratie soviétique et d’autres méthodes de direction et de gestion ont été répandues un temps, après la Libération, par ceux qui étaient empreints de dogmatisme et de servilité à l’égard des grands pays étrangers.

    La tâche historique consistant à adapter la direction et la gestion aux exigences fondamentales de la société socialiste n’a pu être brillam¬ment accomplie que par le camarade Kim Il Sung qui a élaboré des mé¬thodes originales de direction et un système nouveau de gestion écono¬mique. Appliquant à la réalité de l’édification du socialisme les mé¬thodes d’activités des partisans antijaponais, méthodes créées dans le feu de la Lutte révolutionnaire antijaponaise, il a mis au point et systé¬matisé les méthodes Juche de direction et élaboré l’esprit et la méthode de Chongsanri ainsi que le système de travail de Tae-an. Ainsi le tra¬vail du Parti, l’administration de l’Etat et la gestion de l’économie ont-ils abordé un tournant révolutionnaire.

    Cependant, bon nombre de pays étrangers ont introduit, avec la montée du révisionnisme contemporain, de nouvelles tendances ca-pitalistes dans la gestion de la société socialiste. Surtout la social-démocratie contemporaine qui y a pris le dessus s’est ingéniée à gé¬néraliser les méthodes capitalistes qui ont fait envisager le pire: le retour au capitalisme.

    Les méthodes de direction fondées sur les idées du Juche et axées sur la direction unique du leader, la ligne révolutionnaire adoptée à l’égard des masses, les méthodes de travail révolutionnaires et le style de travail populaire, ainsi que la gestion économique ayant pour noyau le système de travail de Tae-an constituent autant d’armes efficaces et puissantes au service de l’édification du socialisme et du communisme.

    Notre socialisme est un socialisme original qui, s’inspirant d’une idéologie directrice des plus pertinentes, a parcouru un chemin droit avec le concours du peuple, sans la moindre déviation; de belles perspectives s’ouvrent devant lui, et, allant de victoire en victoire, il s’achemine vers des objectifs précis.

    
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    Notre socialisme est le socialisme le plus élaboré qui soit, incarnant parfaitement les exigences intrinsèques de l’homme.

    Les idées du Juche ont donné pour la première fois une explication scientifique des caractéristiques fondamentales de l’homme et, sur cette base, ont tracé la juste voie à suivre pour satisfaire ses be¬soins fondamentaux. Le socialisme de notre pays, puisqu’il repose sur les idées du Juche, traduit pleinement les exigences inhérentes à l’homme, surtout son désir d’émancipation.

    Etre social, attaché à la liberté de par sa nature, l’homme veut se débarrasser de toutes entraves, pour vivre et se développer en toute indépendance. La liberté est vitale pour lui. Nous entendons par là qu’il est vital pour lui de faire valoir son identité socio-poli¬tique. L’homme mène une vie socio-politique, outre sa vie biolo¬gique. C’est ce qui le distingue des autres êtres vivants. L’homme a droit avant tout à une existence socio-politique, et sa dignité est garantie par ses libertés socio-politiques. Celles-ci sont le préa¬lable à la réalisation de toutes ses autres exigences. Tant que les masses populaires se trouvent socialement et politiquement asser¬vies, elles auront beau s’impliquer à transformer la nature, elles ne pourront bénéficier des résultats ni se débarrasser des entraves des idées et de la culture rétrogrades. La défense des libertés socio-politiques est, cela va de soi, indispensable pour réaliser l’émancipation des masses.

    Notre socialisme assure au peuple toutes les libertés socio-politiques. Chez nous, la révolution socialiste étant accomplie à fond, il n’existe plus aucune condition socio-économique pouvant entraver ses libertés socio-politiques. Notre peuple mène une vie digne et exaltante sous l’égide du Parti et du Leader, qui lui ont conféré une nette identité socio-politique et veillent à la faire valoir.

    Les masses ne seront parfaitement libres que lorsqu’elles se seront affranchies, non seulement de toutes formes d’asservissement socio-politique, mais aussi des entraves de la nature, des idées et de la culture rétrogrades. L’instauration du régime socialiste marque leur affranchissement socio-politique, mais non leur libération des entraves de la nature, des idées et de la culture périmées. Les sé-quelles de l’ancienne société basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme persistent encore longtemps, constituant le principal obs-tacle à l’émancipation complète des masses. D’où la nécessité de poursuivre la révolution afin de les éliminer. Notre pays, comme il s’en tient toujours à une position indépendante en promouvant la ré¬volution et le développement national et pousse énergiquement de l’avant les Trois révolutions, idéologique, technique et culturelle, s’est fermement assuré la souveraineté et se développe sans à-coups, par ses propres forces, sans jamais faire appel à autrui dans quelque secteur que ce soit; notre peuple s’est couvert de gloire en se frayant le premier un chemin vers le communisme.

    Actuellement, bien des pays se débattent pris dans les remous de graves événements: les masses s’y trouvent privées des libertés par suite des agissements contre-révolutionnaires des impérialistes et des partisans de la restauration du régime bourgeois. La lutte pour ac-quérir les libertés est ardue, mais celle pour leur sauvegarde ne l’est pas moins. Les impérialistes manœuvrent perfidement en vue de frustrer les peuples des pays socialistes de leur souveraineté et de les réduire à nouveau en esclavage colonisé. Si l’on veut briser ces ma-chinations et sauvegarder la souveraineté, il faut défendre fermement le socialisme, le raffermir et le développer constamment. L’impor¬tant est de préserver, de renforcer et de développer le pouvoir et la propriété socialiste des moyens de production, qui assurent les li¬bertés socio-politiques des masses. Si pendant des millénaires celles-ci ont été dépourvues des libertés socio-politiques et forcées de vivre en esclaves, c’est qu’elles n’étaient pas en possession du pouvoir et des moyens de production. Cependant les sociaux-démocrates contemporains ont rouvert la voie du pouvoir aux réactionnaires de droite sous l’enseigne de pluralisme politique et détruisent la pro¬priété socialiste en préconisant dénationalisation et privatisation. Ils permettent ainsi aux anciens propriétaires fonciers et capitalistes, à leurs descendants et autres réactionnaires de revenir au pouvoir et de reprendre en main les moyens de production, pour opprimer et ex¬ploiter de nouveau le peuple. C’est une infâme traîtrise consistant à vendre les libertés socio-politiques que les peuples des pays socia¬listes avaient acquises au prix de leur sang.

    L’autodéfense du pays est une autre garantie de la liberté des masses populaires. Hors de la défense de la souveraineté nationale contre l’agression impérialiste, on ne peut concevoir l’émancipa¬tion des masses. Notre peuple a appliqué de façon conséquente une ligne d’autodéfense et mis au point un potentiel défensif assez puissant pour sauvegarder sa souveraineté contre toute agression impérialiste.

    Or, les sociaux-démocrates contemporains laissent leur pays sans défense devant l’attaque des impérialistes. Parlant de rapports inter¬nationaux basés sur une «nouvelle mentalité», ils abandonnent la lutte contre l’impérialisme; ils réduisent leurs forces armées et trans¬forment leur industrie de guerre en industrie civile; préconisant une armée apolitique, privée d’idéologie, ils désarment leurs troupes au plan politico-idéologique. Du fait de ces actes capitulationnistes per¬pétrés devant les impérialistes qui ne cessent de renforcer leurs blocs militaires et d’accroître leurs forces armées, ne guettant que le mo¬ment propice pour l’attaquer, le peuple dans de nombreux pays court le risque de retomber dans l’esclavage colonisé. Fait qui démontre que la social-démocratie contemporaine conduit à la contre-révolu¬tion, sacrifiant les libertés des masses.

    Grâce à l’expérience de sa vie d’hier et d’aujourd’hui—sa servitude sous la domination coloniale et la nouvelle existence libre et exaltante qu’il a connue sous le socialisme—, notre peuple est convaincu que seul le socialisme est en mesure de lui garantir la liberté; et il tient à lui comme à la prunelle de ses yeux et fait tout son possible pour le sauvegarder.

    Notre socialisme incarne parfaitement les exigences créatrices de l’homme.

    L’homme, en tant qu’être social doué de créativité, veut vivre et se développer de façon créatrice. Il travaille sans relâche à transformer la nature et la société et à forger son destin.

    Un des avantages essentiels du socialisme consiste en la vie hau-tement créatrice qu’il assure aux masses. En effet, chez nous, le Parti et l’Etat veillent à réunir sous leur propre responsabilité toutes les conditions nécessaires à cette vie, rendant notre socialisme conforme à la nature créatrice de l’homme.

    Que le parti et l’Etat de la classe ouvrière travaillent à assurer une vie créatrice au peuple est une exigence naturelle de la société socialiste. Le peuple y est le maître de tout; le parti et l’Etat de la classe ouvrière y ont pour raison d’être de le servir. Il leur revient donc d’assurer une vie créatrice à tous les membres de la société. Cela n’est certes pas sans difficultés, mais il est exclu qu’ils tentent de se soustraire à cette haute responsabilité et à cette noble mission assumées envers le peuple. Sinon, la société socialiste perdrait son caractère révolutionnaire et populaire.

    Pourtant, les sociaux-démocrates annulent cette fonction du parti et de l’Etat et privent le peuple de toute protection de celui-ci, pour l’astreindre à subsister moyennant sa force de travail. Si le peuple en arrive là, ses conditions de vie ne différeront en rien de celles que l’on connaît dans la société capitaliste. Là, la vie et le destin de chacun ne préoccupent que celui qui en est directement concerné, l’Etat et les partis bourgeois ne s’en soucient guère; ils se moquent de savoir si les travailleurs ont ou non un emploi, s’ils ont de quoi se nourrir ou non pour mourir de faim. Chose inévitable, car les partis et l’Etat ne sont que des instruments entre les mains des classes exploiteuses pour défendre leurs intérêts. Pourtant, les sociaux-démo¬crates contemporains, en introduisant l’ordre social et économique capitaliste, prétendent à grand bruit pouvoir édifier une «société de bien-être» par le truchement d’une «politique de bien-être». Or, la société capitaliste ne peut pas pratiquer une telle politique pour le peuple. Si l’Etat capitaliste prétend le faire, il faut voir là une super¬cherie visant à dissimuler les contradictions sociales qui secouent la société capitaliste et à neutraliser la résistance des masses labo¬rieuses. L’ordre capitaliste introduit par les partisans du rétablisse¬ment du régime bourgeois n’est pas de nature à offrir aux masses une vie créatrice; bien au contraire, il n’apporte que le chômage, la misère, la poussée de la criminalité. La réalité démontre que le ré¬gime socialiste, qui exige du parti et de l’Etat de la classe ouvrière qu’ils se chargent d’assurer une vie créatrice au peuple, est le meilleur qui soit, étant conforme à la nature créatrice de l’homme.

    Notre socialisme traduit pleinement les exigences fondamentales de l’homme en ce qui concerne non seulement la vie créatrice, mais encore le moyen de stimuler ses activités de création. L’exaltation de l’ardeur révolutionnaire et de l’esprit d’initiative par le biais d’une action politique prioritaire dans tous les domaines constitue le principal moyen de motivation des gens. Chez nous, tout le monde travaille avec enthousiasme en tant que maître de la révolution, pour la société, la collectivité ainsi que pour soi-même.

    Or, contrairement aux exigences vitales de l’homme, les sociaux-démocrates contemporains mettent l’accent sur l’intéressement matériel, qu’ils considèrent comme le seul moyen qui vaille, et tentent de motiver les gens par l’argent. Ils réduisent les rapports humains à ceux de marchandise-monnaie, et les travailleurs à être des esclaves de l’argent. L’argent n’est qu’un moyen utilisé pour vivre, il ne peut être le but de l’activité créatrice de l’homme. Il est certes possible de faire appel à l’intéressement matériel et au levier qu’offre la monnaie dans la société socialiste, compte tenu de son caractère transitoire. Mais l’un et l’autre ne peuvent servir que de moyens auxiliaires dans la gestion économique, sous la direction et le contrôle planifiés de l’Etat et sur la base de l’exaltation de la conscience révolutionnaire de l’homme. Chercher à motiver par l’argent relève de la méthode capitaliste, contraire à la vraie nature de l’homme. Cette façon de procéder n’aura pour effet que d’exciter l’égoïsme et l’individualisme et d’altérer la société en la conduisant au capitalisme. A preuve la situation des pays où le capitalisme a repris pied par suite des agissements des sociaux-démocrates contemporains.

    Notre socialisme valorise au plus haut point la conscience de l’homme.

    La conscience est un attribut fondamental de l’homme; elle déter-mine sa conduite, et la mentalité joue un rôle déterminant dans ses activités cognitives et pratiques. C’est grâce à la mentalité souve-raine que l’homme se livre à des activités créatrices destinées à connaître et à transformer la nature et la société selon sa volonté. La vitalité d’un régime social est tributaire de la façon dont est mise en jeu la conscience de chacun.

    La source majeure des avantages et de la vitalité de notre socia-lisme réside aussi dans cette mise en œuvre. Chez nous, la révolution socialiste, qui a été accomplie à fond, a supprimé la base socio-économique de toutes idées rétrogrades. Si pourtant celles-ci persistent, ce sont des séquelles de l’ancienne société. Certes, il ne faut pas croire à la disparition de tout risque de leur renaissance. Le change¬ment des conditions socio-économiques n’apporte pas automatique¬ment celui de la mentalité de l’homme. D’autre part, celle-ci ne peut jamais être en état de «vacuité». Elle est ou bien sous l’emprise des idées progressistes ou bien sous l’emprise des idées rétrogrades. Etant donné que les séquelles des idées caduques sont tenaces et que l’idéologie et la culture impérialistes s’infiltrent sans cesse, il n’est pas surprenant de voir des gens atteints d’idées malsaines si le tra¬vail de formation selon la nouvelle idéologie communiste n’est pas efficace. Pour qu’il puisse manifester pleinement ses avantages et sa vitalité, le socialisme doit disposer d’une idéologie pertinente pou¬vant servir de nourriture spirituelle aux hommes, ainsi que d’un sys¬tème d’éducation révolutionnaire.

    Quant à nous, nous avons, pour nous, les idées du Juche, idéologie la plus révolutionnaire de notre époque, et un système de for¬mation révolutionnaire. Dans la société socialiste, c’est le parti de la classe ouvrière qui organise la formation de chacun. Les travailleurs reçoivent des aliments politiques et une formation révolutionnaire au sein du parti ou d’autres organisations politiques sous la direction de celui-ci. Chez nous, la question de la formation du peuple a trouvé une bonne solution d’autant plus qu’un parti révolutionnaire qui se guide sur les idées du Juche dirige la société. Toute la société dé¬borde d’un enthousiasme politique et idéologique élevé, tous, totale¬ment acquis aux idées du Juche et fermement unis autour du Parti et du Leader, donnent le meilleur d’eux-mêmes pour ceux-ci, pour la patrie et le peuple. C’est la source des avantages incomparables et de la vitalité à toute épreuve de notre socialisme. S’inspirant d’une noble idéologie révolutionnaire et faisant preuve d’un esprit militant, inflexible, notre peuple a jalonné de victoires la voie difficile de la révolution et suit d’un pas ferme la voie socialiste en relevant tous les défis des impérialistes. Cependant, bon nombre de pays ont né¬gligé d’armer le peuple des idées de la classe ouvrière, et cela a entraîné de graves conséquences: les hommes ont dégénéré idéologiquement et l’œuvre du socialisme est mise en péril. Ces faits démon¬trent qu’il faut accorder la plus grande attention à la transformation et à la valorisation révolutionnaires de la mentalité de l’homme conformément à ses caractéristiques essentielles si l’on veut réaliser le socialisme et en faire valoir les avantages.

    Notre socialisme incarne au mieux les exigences collectivistes de l’homme.

    L’homme, être social, lié avec ses semblables par des rapports sociaux, vit et agit au sein de la communauté sociale; aussi a-t-il be-soin de pratiquer le collectivisme s’il veut associer son destin à celui de cette dernière et collaborer avec les autres. Ce n’est qu’ainsi qu’il peut, en sa qualité d’être social, façonner son destin en toute indé-pendance et de façon créatrice. Le collectivisme est un besoin vital pour quiconque veut mener une vie digne en tant que membre de la collectivité. C’est en partageant le destin de celle-ci que l’on peut faire valoir son identité socio-politique et se créer une vie exaltante en maître de son destin. Le collectivisme est la condition fondamen¬tale pour accroître la puissance de la communauté sociale. Chacun ne peut jouer son rôle créateur qu’au sein de celle-ci. Ses capacités à transformer la nature et la société ne peuvent donner toute leur me¬sure que lorsque tous constituent une collectivité et collaborent les uns avec les autres.

    Or, le collectivisme, cette exigence intrinsèque de l’homme, est foulé aux pieds dans toute société basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme et dominée par l’individualisme. Celui-ci, l’enfant du régime fondé sur la propriété privée, est à la base de l’idéologie des classes exploiteuses. En tant que tel, il atteint son apogée au stade capitaliste et ronge la raison et la conscience de l’homme. En particulier, la cupidité des impérialistes et des capita-listes monopoleurs y est à son paroxysme; ils ne reculent devant rien pour satisfaire leur soif de richesse.

    Chez nous, le régime socialiste ne cesse de se consolider et de se développer sur la base du collectivisme, et l’éducation collectiviste va s’intensifiant au sein de la société si bien que l’esprit col¬lectiviste anime toute la société. La société socialiste ne néglige cependant pas les intérêts personnels de chacun. Les intérêts de chacun se confondent avec ceux de la collectivité; les premiers se trouvent associés aux seconds. Notre socialisme, fondé sur les idées du Juche qui privilégient l’homme, respecte aussi bien les intérêts individuels que les intérêts collectifs et accorde à chacun ses bienfaits. Le développement et la prospérité de la collectivité assurent en même temps ceux de chaque individu. C’est là que ré¬side la valeur fondamentale de notre socialisme. Cependant les sociaux-démocrates contemporains s’opposent au collectivisme en le qualifiant de totalitarisme et encouragent l’individualisme bourgeois. Ce faisant, ils poussent la société à la corruption et à la dé¬cadence; ils la mettent à la merci d’un égoïsme effréné qui fait fi du sort du pays et de la nation, ne se préoccupant que du confort personnel.

    Tous ces faits attestent que notre socialisme, qui permet à tous les membres de la société de mener une vie indépendante et créatrice en s’entraidant et en se soutenant les uns les autres, animés d’esprit collectiviste, est un des meilleurs, conforme aux exigences fonda-mentales de l’homme.

    
3


    Les avantages de notre socialisme se manifestent sans réserve dans la vie politique, la vie économique et la vie idéologique et cul-turelle.

    La vie politique occupe une place prépondérante dans la vie sociale. Le peuple ne peut jouir d’une vie indépendante et créatrice que lorsqu’il détient les affaires politiques et mène des activités poli-tiques dignes de ce nom.

    C’est bien le cas pour notre peuple: il mène une vie politique des plus exaltantes.

    Elle se traduit par les libertés et les droits démocratiques dont il jouit en maître de l’Etat et de la société.

    Notre société socialiste est la société démocratique par excellence: elle assure au peuple toutes les libertés et tous les droits poli¬tiques. En son sein se pratique une démocratie socialiste originale, inspirée par les idées du Juche.

    Le problème de la démocratie a été résolu chez nous il y a déjà longtemps à la lumière des idées du Juche et en accord avec les réa-lités du pays. Dès le lendemain de la Libération, le camarade Kim Il Sung a tracé une ligne pour une démocratie progressiste qui convenait à l’esprit et à la psychologie de notre peuple. Il s’agit là d’une démocratie de type nouveau à même de garantir de véritables libertés et droits à toutes les couches de la population attachées au pays, hostiles aux impérialistes et consorts. Cette démocratie n’a pas tardé à se développer et à se muer en une démocratie socialiste à la coréenne, conforme aux circonstances intervenues après l’établisse-ment du régime socialiste.

    C’est une démocratie axée sur les masses permettant à tous les travailleurs, égaux en droits et libertés, de mener une vie indépendante et créatrice en tant que membres égaux de la société en s’entraidant et en se soutenant les uns et les autres. La démocratie étant chez nous la forme principale des activités de l’Etat, les travailleurs, maîtres du pouvoir, participent largement à l’administration de l’Etat et exercent pleinement leurs droits dans les activités socio-poli¬tiques. L’Etat élabore sa politique selon la volonté des masses et la met à exécution en promouvant leurs intérêts. Régime authentiquement démocratique, notre socialisme assure de réels libertés et droits aux masses.

    De par sa nature, le socialisme présuppose une vraie démocratie; on ne peut dissocier l’un de l’autre. Or, les sociaux-démocrates contemporains les séparent en parlant de «socialisme démocratique». Ils préconisent une «démocratie pure», sans dictature. Mais c’est une chose jamais connue dans l’histoire. Tant que la lutte des classes continue, la démocratie garde son caractère de classe et reste associée à la dictature. Quant à la démocratie socialiste, elle ap¬plique la démocratie aux masses, et la dictature sur les ennemis de classe qui l’enfreignent. Au contraire, la démocratie bourgeoise exerce la démocratie à l’égard d’une minorité d’exploiteurs, et une dictature des plus rigoureuses sur la classe ouvrière et les autres couches populaires.

    La société capitaliste n’est pas démocratique. Là, l’argent fait la loi. La loi de la jungle sévit, hypocrisie et tromperie sont monnaie courante. Il n’y a pas l’ombre de démocratie authentique. Les masses ne sont que des esclaves des capitalistes monopoleurs milliardaires. Pourtant les sociaux-démocrates contemporains manœu¬vrent pour adopter la démocratie bourgeoise en cherchant stupide¬ment une quelconque liberté ou démocratie dans la société capita¬liste. A preuve leur tentative pour introduire le parlementarisme et le pluripartisme bourgeois.

    Ceux-ci n’ont rien à voir avec une politique démocratique, n’étant que des instruments au service de la dictature bourgeoise.

    Les capitalistes se servent de leurs parlements pour justifier leur exploitation et leur oppression cruelles sur les masses laborieuses. Si les milieux gouvernants montent, dans les pays capitalistes, la farce électorale, c’est pour donner une apparence de démocratie à leur par-lementarisme. Les campagnes électorales qu’ils mènent ne sont pas une compétition entre des opinions politiques différentes, mais une lutte d’argent tout simplement. Les capitalistes monopoleurs qui ré-pandent le plus d’argent lors des élections, ainsi que leurs suppor¬ters, finissent toujours par occuper la plupart des sièges au parle¬ment. Il est hors de question qu’un tel parlement élabore des lois ou des décisions destinées au bien des masses populaires. L’adoption par lui de lois et décisions n’est rien d’autre qu’une procédure de pure forme destinée à légaliser ce qui a déjà été convenu au-dehors entre les capitalistes monopoleurs et leurs supporters.

    Il en va de même du pluripartisme bourgeois. Dans la société capitaliste, les classes exploiteuses et les classes exploitées sont en termes antagonistes, et, au sein même de ces premières, des intérêts s’opposent; reflétant ces rapports sociaux, des partis politiques de différentes couleurs font leur apparition donnant lieu au pluripartisme. Or, ce sont les gros capitalistes monopoleurs qui tirent les fi¬celles de la politique. Ce système bourgeois sert à masquer la nature réactionnaire de la dictature bourgeoise, à la travestir et à la farder.

    Mais pour peu que le parlementarisme et le pluripartisme, encore que de pure forme, gênent le maintien de leur domination, les impé¬rialistes les répudient d’emblée, pour passer à une domination fas¬ciste ouverte. L’adoption de ces systèmes bourgeois par les sociaux-démocrates contemporains qui ferment les yeux sur leur nature réac¬tionnaire n’a apporté aux peuples que des souffrances, et non la dé¬mocratie. C’est la coalition des partis politiques réactionnaires de toutes nuances, et non le parti de la classe ouvrière, qui occupe la majorité des sièges au parlement à la faveur du pluripartisme et de 1’«élection libre». Profitant des «élections libres», nombre d’élé¬ments hostiles à la classe ouvrière et d’escrocs politiques se sont glissés dans le parlement, déguisés en «amis du peuple». Ainsi dans plusieurs pays qui ont adopté ces systèmes, le capitalisme s’est res¬tauré et le peuple se voit en butte à toutes sortes de malheurs et de souffrances, privé de ses libertés et de ses droits politiques.

    L’histoire nous enseigne: il ne faut pas nous faire d’illusions sur la démocratie bourgeoise, mais suivre la voie de la démocratie socia-liste.

    La haute valeur de la vie politique que mène notre peuple trouve sa meilleure expression dans ses activités militantes au sein d’une organisation politique.

    Ce n’est qu’en militant au sein du parti ou d’autres organisations politiques dirigées par celui-ci que l’on peut puiser, dans la pensée du leader et la politique du parti qui la concrétise, la nourriture spirituelle nécessaire au maintien de son identité socio-politique, dé¬ployer des activités politiques dignes de ce nom et faire honneur à son statut socio-politique. Chez nous, tous militent au sein d’une organisation politique déterminée. Pour notre peuple, c’est une com¬posante du quotidien. Il participe avec enthousiasme à la vie mili¬tante, qui doit, à ses yeux, honorer son statut socio-politique.

    Les sociaux-démocrates contemporains dénigrent cependant ces activités en les taxant de «contrainte sur la liberté» et préconisent une liberté illimitée. Si un membre de la communauté sociale ne par¬ticipe pas à la vie politique au sein d’une organisation, mais se contente de manger et de vivre dans l’oisiveté, peut-on dire qu’il mène une vie digne de l’homme? Or, dans certains pays, par suite des machinations des sociaux-démocrates, les organisations politiques révolutionnaires ont été démantelées, et les gens se trouvent privés de toute possibilité de mener une vie politique au sein d’une organisation. Pire encore, beaucoup d’entre eux, dupes des machina¬tions des contre-révolutionnaires, font le jeu des réactionnaires, en adhérant aux organisations sous le contrôle de ceux-ci.

    La réalité prouve que seule la vie politique au sein du parti ou d’autres organisations dirigées par celui-ci permet à chacun de mener une vraie vie politique de nature à faire honneur à son statut socio-politique.

    La vie économique est la base de la vie sociale.

    Notre socialisme assure à tous des conditions de vie matérielles suffisantes pour mener une existence indépendante et créatrice. En effet, l’Etat assure à tout le monde, à titre gratuit ou à bas prix, toutes les conditions de subsistance nécessaires, à savoir nourriture, habille-ment et logement, surtout approvisionnement céréalier presque gra-tuit; on ne connaît même pas le terme d’impôt, la fiscalité ayant été complètement abolie. Notre Parti et le gouvernement de notre Répu-blique ont mis en vigueur un enseignement et des soins médicaux gratuits et ont pris d’autres mesures populaires conformément à la na¬ture de la société socialiste, et ils les améliorent sans cesse à mesure que les conditions appropriées se réunissent. L’Etat prend en charge les vieillards, les handicapés et les enfants sans protection. Le peuple bénéficie de multiples bienfaits de l’Etat, dont les assurances so-ciales. En raison du caractère transitoire de la société socialiste, la rétribution se fait selon la quantité et la qualité du travail fourni et les leviers économiques, dont le prix, sont en usage, mais l’échelle des salaires et les prix s’établissent suivant le principe de l’amélioration systématique et uniforme du niveau de vie de toute la population. A preuve que les écarts entre les salaires sont peu importants et tendent à se réduire. Pour ce qui est du prix des marchandises, les articles de grande consommation sont fournis à des prix modiques, surtout les articles indispensables aux enfants et aux élèves. Tous ont un emploi stable et se voient assurés des conditions optimales pour leur travail créateur. Il n’y a ni chômeur ni mendiant; une vie créatrice exaltante, une vie heureuse et égale libère les gens de tout souci pour la nourri¬ture, l’habillement et le logement, les invitant à s’entraider et à s’en¬courager. Tel est l’aspect de la vie matérielle de tous les membres de notre société bénéficiant de la direction clairvoyante et des bienfaits du Parti et du Leader.

    Au lieu de résoudre les problèmes de la vie matérielle du peuple conformément aux exigences intrinsèques de la société socialiste, les sociaux-démocrates contemporains, nourrissant des illusions sur la vie matérielle de la société capitaliste, manœuvrent pour aiguiller la vie économique sur le capitalisme. Ils dénigrent la vie matérielle so-cialiste en la qualifiant d’«égalité dans la pauvreté», et ne tarissent pas d’éloges sur celle du capitalisme qui ne fait qu’enrichir les riches aux dépens des pauvres; et ils introduisent ouvertement l’ordre économique capitaliste. Ordre cruel qui n’apporte que malheurs et souffrances aux masses. Dans la société capitaliste, les masses laborieuses sont contraintes d’endurer toutes sortes de fléaux à commencer par le chômage, la famine et la maladie, tandis que les capitalistes monopoleurs et les milieux privilégiés se vautrent dans le luxe avec l’argent tiré du sang et de la sueur des masses. Personne ne pourrait oser adopter un tel ordre si ce n’est les renégats de la ré-volution qui poursuivent le confort et le bien-être personnels aux dépens des intérêts du peuple.

    La traîtrise des sociaux-démocrates contemporains s’est manifestée de façon typique dans leurs tentatives pour changer l’économie socialiste planifiée en économie de marché capitaliste. Ce fai¬sant, ils prétendent édifier un «socialisme humanitaire et démocra¬tique». L’économie de marché est incompatible avec le socialisme, car elle repose sur la propriété privée et l’individualisme. La pro¬priété privée des moyens de production est à la base de l’action illi¬mitée de la loi de la valeur et de la concurrence, traits essentiels de l’économie de marché. Cependant, pour passer à cette économie ca¬pitaliste, les sociaux-démocrates s’empressent de privatiser les moyens de production. Ils vendent à des particuliers, voire à des ca¬pitalistes étrangers, à un prix dérisoire, des usines et des terres de l’Etat; ils prétendent cependant pouvoir réaliser la prospérité écono¬mique. Quelle chimère!

    La production sociale ne peut se développer à un rythme toujours élevé que dans l’économie socialiste planifiée. C’est une vérité confirmée par l’histoire.

    Chez nous, l’économie planifiée domine sans partage à l’échelle nationale, sur la base de la seule propriété socialiste des moyens de production; elle manifeste toujours plus d’avantages et de vitalité, la propriété socialiste ne cessant de se consolider grâce à l’esprit col-lectiviste élevé de notre peuple.

    Toutes les activités économiques sont organisées et coordonnées par l’Etat selon un plan unifié comme l’exige la société socialiste. La production et la circulation des biens, l’accumulation et la consommation sont planifiées à l’échelle nationale, et, sur cette base, l’économie se développe sans à-coups, à un rythme rapide. Cet accroissement constant, défiant le retard économique légué par l’his-toire et les agissements obstructionnistes des impérialistes, est une preuve éloquente de la valeur et de la vitalité de notre système éco-nomique socialiste.

    La société capitaliste, avec son économie de marché basée sur la propriété privée des moyens de production, a pour corollaire l’anar-chie dans la production, un immense gaspillage de travail social, une stagnation et une faillite périodiques. L’économie de marché appau¬vrit les travailleurs, suscite le déclin et la ruine des petits et moyens entrepreneurs et engraisse les grands trusts monopoleurs. Ainsi ag¬grave-t-elle le décalage entre les richesses et les contradictions entre riches et pauvres, et accule-t-elle la société à une crise politique et économique toujours plus grave. Les conséquences catastrophiques qu’elle entraîne se font sentir plus durement encore dans les pays où l’économie socialiste planifiée lui a fait place. On y assiste à la désorganisation des activités économiques, à la régression de la pro¬duction et à l’effondrement général de la vie socio-économique: le chômage s’aggrave, les prix montent, les articles indispensables se font rares, la vie du peuple devient difficile; le décalage entre pauvres et riches s’accroît; le marché noir, la corruption et autres pratiques illicites se répandent. Ainsi non seulement la vie écono¬mique, mais l’ensemble de la vie sociale sombrent dans un désordre extrême.

    A la faveur de ces troubles, les impérialistes et les capitalistes mo-nopoleurs manœuvrent sournoisement pour effectuer leur pénétration économique sous le couvert de «coopération économique» et d’«aide». L’asservissement économique mène à la dépendance politique. In¬citer la contre-révolution par le biais de la «coopération économique» et de l’«aide» est le procédé rebattu des impérialistes. Tout en invo¬quant des «sanctions», ceux-ci usent de la pression politique et mili¬taire et pratiquent le blocus économique sur les pays qui n’ouvrent pas la porte à leur pénétration économique. Les pays socialistes de¬vraient développer la coopération et les échanges économiques avec d’autres pays selon le principe de l’égalité et des avantages réci¬proques; ils doivent combattre résolument toutes tentatives impéria¬listes visant à encourager la contre-révolution et à porter atteinte à leur indépendance politique par la voie de la «coopération écono¬mique» et de l’«aide». Les révolutionnaires doivent, non pas s’illu¬sionner sur leur «coopération économique» et «aide» de nature humi¬liante, mais faire preuve d’esprit révolutionnaire de confiance en soi et d’opiniâtreté et réaliser par leurs propres forces l’émancipation du peuple en considérant cette tâche comme un honneur et un devoir.

    Notre Parti et notre peuple, animés d’une ferme volonté de mener à bien la révolution et le développement du pays par leurs propres moyens, ont édifié, en peu de temps, une puissante économie natio-nale indépendante sur les ruines de la guerre provoquée par les im-périalistes américains. L’économie nationale indépendante est la base matérielle de la consolidation et du développement du socialisme. C’est en s’appuyant sur elle que l’on peut s’assurer l’indépen¬dance politique, poser solidement les assises matérielles et tech¬niques du socialisme et améliorer la vie matérielle et culturelle du peuple, pour mettre ainsi en évidence les avantages du socialisme. Notre peuple, sous la direction du Parti, a mis sur pied une solide économie nationale indépendante en donnant libre cours à sa confiance en soi et son opiniâtreté. Economie qui lui permet de pro-mouvoir énergiquement l’œuvre socialiste sans se laisser ébranler le moins du monde par le blocus impérialiste et les fluctuations écono¬miques mondiales.

    La vie spirituelle et culturelle est un secteur important de la vie sociale. C’est à travers les activités dans ce domaine que l’homme se dote d’une conscience souveraine, cultive ses capacités créatrices, se taille un profil moral et spirituel noble et satisfait ses exigences culturelles variées.

    Le socialisme assure aux masses une vie spirituelle et culturelle riche, conformément à la nature de l’homme. Dans notre société, les masses sont maîtres de l’idéologie et de la culture; pourvues d’une conscience souveraine, elles mènent une vie culturelle riche et saine.

    Un peuple, maître de son destin, doit posséder une conscience souveraine pour être en mesure de tenir une position indépendante et créatrice dans la révolution et le développement du pays, de com-battre l’idéologie bourgeoise réactionnaire et les idées opportunistes et de rester attaché aux principes révolutionnaires et à la position de la classe ouvrière. Notre Parti a imprégné le peuple des idées du Juche pour en faire un peuple jalousement attaché à sa souveraineté; et tous, chez nous, pourvus d’une conscience idéologique hautement souveraine, mènent une vie exaltante en maîtres de leur destin, de l’Etat et de la société.

    La conscience souveraine s’associe à l’esprit collectiviste. Tout comme il est impossible de penser à la position indépendante de l’homme, coupé de la communauté sociale, de même il est impossible de songer à une conscience souveraine, détachée du collecti¬visme. Chez nous, de grands efforts ont été consacrés à l’éducation collectiviste, et les travailleurs, animés d’un vif esprit révolution¬naire, donnent le meilleur d’eux-mêmes pour le Parti, le peuple, la société et la collectivité, et se soutiennent et s’encouragent les uns les autres sous le mot d’ordre: «Un pour tous, tous pour un!» La haute conscience souveraine de notre peuple et son vif esprit collec¬tiviste trouvent leur meilleure expression dans son désir de faire va¬loir son identité socio-politique. La garder intacte même au prix de sa vie physique sur le chemin de la révolution pour l’émancipation des masses, telle est la volonté de notre peuple, tel est son profil spi¬rituel et moral.

    Dans notre société, tous ont de larges possibilités de développer leurs capacités créatrices pour devenir des êtres puissants. Notre pays étant le pays de l’étude et de l’enseignement, une vaste entreprise s’est engagée pour porter le niveau d’instruction de toute la société à celui des intellectuels. La mise en vigueur de l’enseignement obligatoire de onze ans pour tous et le développement de l’en¬seignement supérieur permettent aux générations montantes de se former en cadres compétents et dignes bâtisseurs du socialisme. Grâce à un système d’enseignement qui permet d’étudier sans quitter l’emploi, les travailleurs améliorent leurs aptitudes créatrices. Un système d’étude implanté au sein du Parti et de la société ainsi que de bonnes conditions d’étude réunies permettent à tous les cadres et à tous les travailleurs d’améliorer sans cesse leur niveau de formation politico-professionnelle.

    Notre culture nationale socialiste garantit au peuple une riche vie culturelle. Une culture révolutionnaire et populaire, au fond socialiste dans une forme nationale, étant en plein épanouissement, notre pays a acquis la réputation de pays de la culture et des arts.

    De belles coutumes et mœurs sont en honneur, favorisées par les réalités socialistes, si bien qu’une atmosphère de morale et de vertu basée sur la camaraderie, le sentiment du devoir et la loyauté révolu¬tionnaires règnent dans l’ensemble de la société.

    La vie spirituelle et culturelle saine et riche que mène notre peuple est la plus noble et la plus méritoire qui soit, n’étant possible que sous notre régime socialiste.

    Dans de nombreux pays, l’édification de la vie idéologique et culturelle n’a pas réussi, loin de répondre aux exigences intrinsèques du socialisme, et cela a provoqué la décomposition et la dégénéres-cence de la société. Les sociaux-démocrates contemporains ont ou-vert leur porte à l’idéologie et à la culture bourgeoises en les quali-fiant de «valeurs pour l’humanité».

    Or, elles sont des plus réactionnaires, dépravant l’homme. Pour les gouvernants capitalistes, un homme à l’esprit indépendant, idéologiquement éveillé et culturellement développé est plutôt dange¬reux. Les capitalistes monopoleurs dépensent donc beaucoup d’ar¬gent pour empêcher le développement idéologique et culturel des travailleurs et pour les corrompre. Dans la société capitaliste, domi¬nent l’idéologie et la culture réactionnaires, qui s’évertuent à justi¬fier l’exploitation et l’oppression, l’agression et le pillage, à para-lyser la conscience révolutionnaire des masses et à déformer leurs capacités créatrices. Dans cette société sous l’emprise de l’idéologie et de la culture bourgeoises, l’exploitation, le pillage et l’oisiveté passent pour des mérites, tandis que la bonne conscience et le travail honnête font l’objet du mépris; y sévissent toutes sortes de crimes, escroquerie, fraude, meurtre, extorsion, traite d’êtres humains; im-moralité, dépravation et débauche y font fureur; discrimination eth-nique et raciale, misanthropie y sont encouragées. Sous le capita¬lisme, les masses ne peuvent bénéficier des richesses spirituelles et culturelles qu’elles ont créées, mais sont contraintes de pâtir de l’idéologie et de la culture réactionnaires répandues par les classes dominantes. Dans les pays sous la coupe des sociaux-démocrates contemporains, les gens sont sous l’emprise de l’idéologie et de la culture bourgeoises pourries, introduites par ceux-là, et la société, rendue malade, tombe en décomposition, pour céder la place au ca-pitalisme. Cela montre combien funestes sont les conséquences de la pénétration de l’idéologie et de la culture bourgeoises. Les impéria-listes, loin de se contenter d’avoir rendu les peuples de leurs pays in-capables sur le plan spirituel, complotent encore pour désagréger de l’intérieur les pays socialistes par la voie des infiltrations idéolo-giques et culturelles. Plus ils intensifient leurs machinations à ces fins, plus efficaces doivent être les mesures prises pour y faire face et développer l’idéologie et la culture socialistes révolutionnaires. Les impérialistes et les ennemis de classe s’évertuent à attiser l’indi-vidualisme et l’égoïsme, ces survivances des idéologies périmées dans la société socialiste, en vue de répandre l’idéologie et la culture bourgeoises. Notre Parti a mené une lutte énergique pour y parer et extirper l’individualisme et l’égoïsme; il a barré la route aux infiltra-tions de l’idéologie et de la culture bourgeoises et a implanté dans toute la société une idéologie et une culture révolutionnaires.

    Nous devons combattre toutes les tentatives de pénétration impé-rialiste en ce domaine et impulser toujours plus énergiquement la ré¬volution idéologique et la révolution culturelle; ainsi devons-nous élever le niveau idéologique et culturel de la société et rendre plus saine et noble la vie spirituelle de notre peuple.

    Notre socialisme à nous, le plus élaboré qui soit, fait preuve d’une vitalité à toute épreuve. Notre peuple a en lui une confiance sans borne.

    Le socialisme est une entreprise dont l’initiative appartient au leader et qui aboutit sous sa direction et sous celle du parti.

    Qui dit histoire de l’édification de notre socialisme dit glorieuse carrière du camarade Kim Il Sung qui a conduit notre peuple sur la seule voie de la victoire, histoire de la lutte de notre Parti. En effet, ce sont les idées du Juche créées par le camarade Kim Il Sung , qui ont éclairé et éclairent la voie de notre révolution; ce sont le Parti et le Leader qui ont guidé et guident de façon avisée notre peuple, l’amenant à aller de l’avant, sans faiblir dans ses convictions, suivant la voie du socialisme de son option et à édifier un socialisme original. Notre peuple est fier de bâtir une vie nouvelle, heureuse et florissante en frayant la voie du socialisme sous la direction éclairée du Parti et du Leader. Il est fier d’être Coréen, fier de ses qualités remarquables. Il est fier d’avoir un grand leader, un grand parti et les immortelles idées du Juche; il est fier enfin de vivre sous le meilleur régime socialiste. Cette fierté, cet orgueil constituent la source des nobles idées et sentiments de notre peuple: il voue une vénération sans borne à son Leader, place une absolue confiance en son Parti, adhère sans réserve aux idées du Juche et montre un profond attachement à son socialisme. Aucune force au monde ne pourra arrêter la marche de ce peuple qui, animé d’une aussi grande fierté nationale, va de l’avant, portant haut le drapeau du Juche, le drapeau du socialisme, sous la direction de son éminent Leader et de son grand Parti.

    Notre œuvre socialiste fondée sur les idées du Juche est indéfec¬tible. Notre peuple y est fortement attaché, car il l’a choisie lui-même et l’a développée par ses propres efforts; il aime ardemment sa patrie où l’idéal du socialisme est en plein épanouissement, et il est fermement déterminé à défendre et à réaliser jusqu’au bout l’œuvre socialiste bravant toute tempête et épreuve d’autant plus qu’il l’a promue au prix de son sang et de sa sueur.

    La supériorité de notre socialisme est celle des idées du Juche. Aller de l’avant portant toujours haut le drapeau de ces idées est la garantie sûre de la victoire finale de notre œuvre socialiste et communiste. Tous les membres de notre Parti et autres travailleurs de¬vraient s’imprégner des idées du Juche et les traduire dans la réalité pour donner plus d’éclat à notre socialisme.

    Faire honneur au socialisme revient à défendre et à exécuter à fond la ligne et la politique du Parti. Tous devraient soutenir la poli¬tique du Parti comme leurs propres convictions et mettre leur force et leur intelligence à l’appliquer parfaitement.

    La lutte pour le socialisme implique la lutte contre l’impérialisme et les ennemis de classe, lutte qui se poursuivra jusqu’à la victoire fi¬nale de la cause du socialisme et du communisme. Tous, surtout les jeunes, devraient exécrer et condamner les régimes d’exploitation et les classes exploiteuses, se déterminer à lutter sans compromis contre eux, prêts à relever tous les défis des impérialistes dirigés par les impérialistes américains et des ennemis de classe. Nous devons parer aux pénétrations des idéologies et des cultures malsaines, contraires aux idées du Juche, et préserver la pureté idéologique et culturelle du socialisme.

    L’édification du socialisme et du communisme représente un pro-cessus de perfectionnement de l’ensemble des rapports sociaux, un processus d’amélioration du profil spirituel et moral de l’homme sur la base du collectivisme. Tous les membres du Parti et autres travailleurs sont conviés à se pénétrer du collectivisme de façon à mettre les intérêts du peuple, de la société et de la collectivité au-dessus de leurs personnels et à faire pleinement valoir leur identité socio-politique.

    Renforcer le parti et accroître son rôle dirigeant est une garantie décisive pour la victoire de l’œuvre socialiste. Il nous incombe de raffermir l’organisation et l’idéologie du Parti, d’accroître sa comba¬tivité et de regrouper autour de lui les masses pour cimenter l’unité entre le Leader, le Parti et les masses. D’un autre côté, nous devons accroître par tous les moyens son rôle dirigeant dans la révolution et le développement du pays pour accélérer l’édification du socialisme. Tous les membres du Parti et autres travailleurs sont invités à lutter avec abnégation pour sauvegarder l’œuvre du Parti et réaliser ses desseins obéissant au mot d’ordre: «Que le Parti décide, nous exécu¬terons!» Les cadres doivent se mêler aux masses en se faisant de celles-ci une idée correcte, leur vouer une affection chaleureuse, par¬tager joies et souffrances avec elles et les guider par leur propre exemple.

    Mettre plus en évidence les avantages du système économique socialiste et imprimer un essor constant à l’édification économique est une tâche importante à accomplir pour mener à bien l’œuvre so-cialiste et communiste. Nous avons déjà enregistré d’importants pro-grès en ce domaine, mais il nous reste encore beaucoup à faire. Ne pas se contenter des victoires remportées, ni se laisser impressionner par les difficultés, mais continuer d’innover et d’avancer, tel est le tempérament révolutionnaire de notre peuple. Nous devons main-tenir jusqu’à la victoire finale de l’œuvre Juche l’esprit révolu-tionnaire et le style militant dont nous avons fait preuve au cours de l’âpre lutte révolutionnaire. Tous les cadres et tous les travailleurs devront, fidèles aux directives du Parti et du Leader, réaliser plus d’innovations et un plus grand essor dans tous les secteurs écono-miques, pour briser les complots antisocialistes des impérialistes et autres réactionnaires et promouvoir plus énergiquement la révolution et le développement du pays.

    Tous les cadres, tous les membres du Parti et tous les autres travailleurs sont invités à avancer d’un pas ferme sur la voie de notre socialisme original, en portant haut le drapeau du Juche et sous le mot d’ordre: «Organisons notre vie comme nous l’entendons!» afin de réaliser au plus tôt la victoire complète du socialisme, la réunifi-cation du pays et l’œuvre Juche.