Nous célébrerons sous peu le 70e anniversaire de notre Président Kim Il Sung.
La tenue d’un symposium national sur les idées du Juche à l’occasion de cet anniversaire est un événement d’une haute signification.
Ce symposium a dressé avec fierté le bilan de l’œuvre que le Président Kim Il Sung a accomplie sur les plans idéologique et théorique en guidant pendant plus d’un demi-siècle notre révolution et le développement de notre pays et a démontré une fois de plus avec force la grandeur et la justesse des idées du Juche.
Les idées du Juche sont l’éclatant aboutissement du travail idéologique et théorique approfondi et multiforme du Président Kim Il Sung, et le fait de les avoir conçues occupe une place éminente parmi ses exploits révolutionnaires.
En élaborant les grandes idées du Juche, le Président Kim Il Sung a ouvert à la classe ouvrière et aux autres masses populaires une voie nouvelle menant à la victoire de la révolution et a fait prendre un tournant historique à leur œuvre révolutionnaire.
L’histoire de la révolution coréenne entreprise et dirigée par le Président Kim Il Sung se confond avec l’histoire glorieuse de la brillante matérialisation et du triomphe général des grandes idées du Juche.
Ces dernières sont l’idéologie directrice inébranlable de la révolution coréenne et le grand étendard révolutionnaire de notre époque.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à la glorieuse tâche de transformer toute la société par les idées du Juche.
Il s’agit là d’une œuvre historique visant à achever notre révolution qui a été déclenchée sous le drapeau des idées du Juche grâce auxquelles elle n’a jamais cessé de progresser victorieusement.
Pour la transformation de toute la société par les idées du Juche, tous les membres du Parti et autres travailleurs doivent s’imprégner de l’authenticité de ces idées, penser et agir stric-tement en fonction des exigences de celles-ci.
Au cours de plus d’un demi-siècle de lutte révolutionnaire, notre peuple a acquis la conviction intime qu’on peut surmonter n’importe quelle difficulté et n’importe quelle épreuve et triompher dans la révolution et le développement du pays quand on s’est imprégné des idées du Juche et quand on se guide sur elles.
Profitant du symposium national que tiennent les spécialistes des sciences sociales et le personnel de l’information théorique à la veille du 70e anniversaire du Président Kim Il Sung pour discuter sur les idées du Juche et leur grand triomphe, je voudrais exposer les principes de ces idées.
Les idées progressistes jouent un rôle important dans le développement socio-historique.
Lorsqu’elles guident les masses populaires, celles-ci de-viennent les créateurs efficaces de l’histoire. Certes, toutes les idées progressistes ne jouent pas un rôle analogue dans le déve-loppement socio-historique. Ce rôle diffère en fonction aussi bien de la fidélité avec laquelle elles représentent les aspirations et intérêts des masses populaires que de la précision avec laquelle elles éclairent la voie de la lutte. Avant même l’apparition de la classe ouvrière, des idées qui reflétaient les aspirations des classes sociales avancées ont existé. Seulement, du fait de leurs limites historiques et de leurs limites de classe, les courants d’idées d’autrefois exerçaient une action néces-sairement limitée sur le progrès social. Seules les idées révo-lutionnaires de la classe ouvrière peuvent refléter exactement les impératifs de l’époque et les aspirations des masses populaires, inciter celles-ci à la lutte révolutionnaire et impulser ainsi fortement le développement socio-historique.
Seuls d’éminents dirigeants peuvent donner naissance aux idées révolutionnaires de la classe ouvrière.
On peut dire que les cent et quelques dizaines d’années d’existence du mouvement communiste sont l’histoire de l’éla-boration et du développement des idées révolutionnaires par les dirigeants de la classe ouvrière, l’histoire de leur matérialisation pour la transformation du monde. Au milieu du XIXe siècle, Marx et Engels ont créé le marxisme, déterminant la mission historique d’une classe ouvrière nouvellement apparue dans l’arène ainsi que la voie de sa libération, encourageant la lutte contre le capital et marquant la naissance du mouvement communiste international. Lénine, en développant le marxisme conformément aux nouvelles conditions historiques créées par le passage au stade impérialiste du capitalisme, a fondé le léninisme, encourageant ainsi la lutte menée par la classe ouvrière et les peuples pour démolir le bastion de l’impérialisme, se libérer et amorçant le passage du capitalisme au socialisme.
Le Président Kim Il Sung, en appréhendant exactement les impératifs d’une nouvelle époque, celle où les masses populaires, autrefois opprimées et humiliées, se présentent comme maîtres de leur destin, a donné le jour aux grandes idées du Juche. Ainsi, il a hissé à un stade nouveau et supérieur la lutte des masses populaires pour leur émancipation et inauguré une époque nouvelle dans l’évolution de l’histoire de l’humanité, l’ère du Juche.
Les idées révolutionnaires de la classe ouvrière reflètent les exigences, parvenues à leur maturité, de l’évolution de l’histoire et du développement de la révolution.
La lutte de la classe ouvrière et des masses populaires contre l’exploitation et l’oppression se trouvait à un nouveau tournant, quand le Président Kim Il Sung s’est engagé dans la voie de la révolution. Sur la scène mondiale, le socialisme exerçait une influence grandissante depuis sa première victoire, et l’on assistait à un essor impétueux de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière et de la lutte de libération des peuples des pays colonisés et semi-colonisés. Les impérialistes avaient intensifié leur pillage et leur tyrannie contre les peuples dans l’espoir de s’opposer à la poussée révolutionnaire des masses et de trouver une issue à leur profonde crise politique et économique. Dans de nombreux pays, les contradictions et antagonismes entre la révolution et la contre-révolution s’étaient exacerbés, tandis que les masses populaires dont la souveraineté était bafouée depuis longtemps s’étaient engagées dans la lutte pour leur émancipation sociale et leur libération nationale. Une nouvelle époque voyait le jour, celle du développement universel du mouvement révolutionnaire, de son extension et de sa diversification.
Pour faire progresser la révolution dans les nouvelles condi-tions historiques, il fallait que la classe ouvrière et le peuple de chaque pays adoptent une attitude responsable à l’égard de tous leurs problèmes et les résolvent en fonction de leur situation. Cela était particulièrement important dans le cas de notre pays du fait de la spécificité de son développement historique, de la complexité et du caractère ardu de sa révolution. La révolution coréenne exigeait impérativement que les masses populaires lui fraient un chemin en toute indépendance et de façon créatrice.
C’est en fonction de ces exigences réelles que les idées du Juche ont été élaborées.
La révolution est une lutte visant à réaliser par la mobi-lisation des masses populaires leurs besoins souverains et leur propre libération. Elles ne peuvent la faire triompher que si elles s’imprègnent des idées révolutionnaires et s’unissent pour constituer une force politique organisée. Le devoir des révolu-tionnaires est de se mêler aux masses populaires, maîtres de la révolution, pour les éduquer, les organiser et les inciter à la lutte. Ils doivent former les forces révolutionnaires nécessaires au sein des masses populaires et mettre à contribution l’énergie et l’intelligence de ces dernières pour faire face à tous les pro-blèmes surgissant au cours de la lutte.
Or, dans les années 1920, les communistes et les nationa-listes qui prétendaient militer pour le mouvement de libération nationale dans notre pays se livraient en fait exclusivement à la lutte pour l’hégémonie avec force discours, plutôt que d’aller vers les masses populaires pour les éduquer, les organiser et les inciter à la lutte révolutionnaire. Au lieu de les unir, ils les divi-saient par leurs querelles fractionnelles.
Dès le début de sa lutte révolutionnaire, le Président Kim Il Sung a discerné leur erreur; il a ainsi suivi une autre voie que la leur, la voie révolutionnaire authentique qui consiste à se mêler aux masses populaires pour lutter avec leur appui et a éclairé la vérité selon laquelle celles-ci sont maîtres de la révolution et qu’il faut aller vers elles pour les éduquer et organiser si l’on veut faire triompher la révolution. C’est là une des origines des idées du Juche.
Dans chaque pays, il appartient au peuple, maître de la révolution nationale, de la faire en toute indépendance, c’est-à-dire avec un sens aigu de ses responsabilités, et de façon créatrice, c’est-à-dire en fonction de sa situation réelle. L’indépendance et l’esprit créateur sont des impératifs absolument propres aux mouvements révolutionnaire et communiste.
Dès le début, la révolution coréenne qui inaugurait l’ère du Juche ne pouvait progresser d’un seul pas sans procéder en toute indépendance et de façon créatrice. C’était une révolution difficile et complexe parce qu’elle devait affronter le puissant impérialisme japonais pour mener à bien ses tâches conjointes de révolution anti-impérialiste de libération nationale et de révolution démocratique antiféodale; c’était aussi une révolution ardue étant donné la voie qu’elle devait suivre et qui n’avait jamais été empruntée auparavant.
Et cela d’autant plus que la servilité extrême envers les grandes puissances qui avait alors fait son apparition dans le mouvement antijaponais de libération nationale et le mou-vement communiste de notre pays entravait la voie de la révo-lution. Les nationalistes et les marxistes de salon, perpétuant la servilité envers les grandes puissances et les querelles fraction-nelles, pratiques exécrables qui avaient ruiné le pays, rêvaient d’accéder à l’indépendance nationale avec un appui extérieur, plutôt que de songer à faire eux-mêmes la révolution. Ceux qui prétendaient militer pour le mouvement communiste avaient créé chacun sa propre fraction et se rendaient à l’étranger pour quémander la caution de l’Internationale; et, sans tenir aucun compte des conditions historiques et de la situation concrète de notre pays qui était alors une société semi-féodale colonisée, ils récitaient mécaniquement les théories établies et cherchaient à imiter les expériences étrangères. Cette forte action qu’exer-çaient la servilité envers les grandes puissances et le dogma-tisme ne pouvait que barrer la route à la révolution.
Le Président Kim Il Sung a sérieusement tiré la leçon de ces conséquences de la servilité et du dogmatisme et a ainsi démontré de façon irréfutable qu’il faut faire la révolution, non en comptant sur une approbation ou des directives quelconques, mais au contraire selon ses propres convictions et sous sa propre responsabilité et qu’il faut résoudre tous les problèmes engendrés par le processus révolutionnaire en toute indépendance et de façon créatrice. C’est là une autre origine des idées du Juche.
Comme on peut le constater, le Président Kim Il Sung a élaboré les idées originales et révolutionnaires du Juche sur la base des expériences pratiques et des leçons de la lutte révolutionnaire.
C’est toujours en tenant compte de la pratique révolutionnaire que le Président Kim Il Sung a mené ses activités de penseur et de théoricien; et c’est en éclaircissant les problèmes qu’elle soulevait qu’il a développé et enrichi ses idées et théories révolutionnaires. Ce n’est qu’en se fondant sur la pratique révolutionnaire qu’on peut adapter les théories existantes à la révolution de son pays, conformément aux intérêts et réalités de celle-ci, et se montrer capable de découvrir les vérités nouvelles ou de donner naissance à des idées et théories neuves.
Dès le début de son activité révolutionnaire, le Président Kim Il Sung avait acquis une connaissance parfaite du mar-xisme-léninisme. Loin de se contenter pourtant de l’appliquer à la pratique de la révolution coréenne, il a essayé d’explorer de nouveaux domaines de la théorie révolutionnaire en adoptant une ferme position Juche et a apporté des solutions originales aux problèmes posés par la pratique révolutionnaire.
En s’opposant aux nationalistes invétérés, aux marxistes hâbleurs, aux éléments inféodés aux grandes puissances et aux dogmatistes et en ouvrant une voie nouvelle à la révolution,
le Président Kim Il Sung a découvert la vérité des idées du Juche. Ainsi, au cours de la conférence des cadres dirigeants de l’Union de la jeunesse communiste et de l’Union de la jeunesse anti-impérialiste convoquée en juin 1930 à Kalun, il a défini les principes des idées du Juche ainsi que la ligne Juche de la révolution coréenne. Ce fut un événement historique qui annonça l’apparition des idées du Juche et de la ligne révolutionnaire correspondante.
Le Président Kim Il Sung n’avait même pas vingt ans, quand, pénétrant les aspirations de l’époque, les vœux du peuple et la loi du développement de l’histoire dans une situation chaotique où prédominaient toutes sortes d’idées malsaines, telles que le réformisme national et les opportunismes de droite et de gauche, il a mis pleinement en évidence la vérité du Juche, ouvrant ainsi la voie d’un développement indépendant à notre révolution.
Se perfectionnant à travers la pratique de la révolution coréenne, les idées du Juche sont devenues l’idéologie directrice de la révolution contemporaine.
Une telle idéologie ne peut pas naître d’un seul coup et déjà toute faite. Trouvant son origine dans les conditions de l’époque et les circonstances historiques, elle naît de la généralisation des expériences de la lutte révolutionnaire et finit par se cristalliser en un système idéologique et théorique unitaire en s’enrichissant à travers les épreuves d’une lutte de longue haleine, qui, en même temps, attestent sa véracité.
Le Président Kim Il Sung a cumulé lui-même des expériences riches et de grande valeur en guidant victorieusement différentes étapes de la lutte révolutionnaire et tous les domaines, notamment politique, économique, culturel et militaire; et en généralisant ces expériences, il a approfondi et développé constamment les idées du Juche. Les cinquante années et plus consacrées par le Président Kim Il Sung à la direction de la difficile révolution coréenne en lui frayant un chemin sont l’histoire de l’élaboration des idées du Juche et de leur achèvement en un système idéologique et théorique original dans une glorieuse pratique révolutionnaire.
Du fait qu’elles sont nées, comme déjà mentionné, sur la base aussi bien des impératifs d’une époque nouvelle, celle où les masses populaires sont apparues comme maîtres de l’histoire, que des riches expériences de la lutte révolutionnaire, les idées du Juche sont devenues la grande idéologie directrice de la révolution de notre temps.
Les idées du Juche sont des idées philosophiques nouvelles qui mettent l’accent sur l’homme.
Comme l’a dit le respecté Président Kim Il Sung, celles-ci reposent sur le principe philosophique selon lequel l’homme est maître de tout et décide de tout. Elles considèrent que l’homme est au cœur du problème philosophique, d’où ce principe.
En disant que l’homme est maître de tout, on veut dire qu’il est maître du monde et de son propre destin; en disant que l’homme décide de tout, on veut dire qu’il joue un rôle déterminant quand il s’agit de transformer le monde et de forger son destin.
Le principe philosophique des idées du Juche, principe axé sur l’homme, précise la position et le rôle qui reviennent à l’homme dans le monde.
Le Président Kim Il Sung a établi que l’homme est un être social doué de sens de la liberté, de créativité et de conscience.
L’homme est sans aucun doute un être matériel, mais il n’est pas un être matériel simple. Il est l’être matériel le plus évolué et un produit achevé de l’évolution du monde physique. En se libérant de la nature, il s’est déjà montré remarquable. Tandis que toutes les autres formes de matière douée de vie dépendent du monde objectif pour maintenir leur existence, l’homme subsiste et évolue grâce à la connaissance qu’il acquiert de ce dernier, laquelle lui permet de le modifier et de le soumettre à sa volonté.
Si l’homme jouit de cette position et de ce rôle particuliers de maître du monde, c’est parce qu’il est un être social doué de sens de la liberté, de créativité et de conscience.
En établissant que le sens de la liberté, la créativité et la conscience sont les caractéristiques essentielles de l’homme, être social, le Président Kim Il Sung a apporté un nouvel éclairage à la réflexion philosophique sur l’homme.
Le sens de la liberté, la créativité et la conscience sont les attributs sociaux de l’homme, ils se forment et se développent dans un cadre socio-historique donné. L’homme est le seul être au monde à vivre et agir dans le cadre de rapports sociaux. Ce n’est que dans le cadre de la société que l’homme préserve son existence et parvient à atteindre ses objectifs. Le sens de la liberté, la créativité et la conscience sont propres à l’être social par excellence qu’est l’homme.
L’homme est un être doué de sens de la liberté, un être social souverain.
Le sens de la liberté est l’attribut de l’homme qui cherche à vivre et évoluer en toute indépendance en maître du monde et de son destin. Grâce au sens de la liberté, l’homme surmonte les entraves de la nature, s’oppose à toutes les formes d’asservissement social et met tout à son propre service.
Le sens de la liberté est vital pour l’homme, être social. Il symbolise la vitalité socio-politique que l’homme possède en dehors de son existence physique. Si celle-ci renvoie à l’exis-tence de l’homme en tant qu’organisme vivant, la vitalité socio-politique renvoie à son existence en tant qu’être social.
L’homme est un être doué de créativité, un être social créateur.
La créativité est l’attribut de l’homme social qui modifie le monde et modèle son destin consciemment et dans un but déterminé. Grâce à elle, l’homme s’allie toujours plus la nature et la société en remplaçant ce qui est archaïque par ce qui est nouveau.
De même que le sens de la liberté, la créativité est une caractéristique essentielle de l’homme, être social. Si celui-là s’exprime principalement par la position de l’homme, maître du monde, celle-ci s’exprime principalement par le rôle qu’il joue en tant que transformateur du monde.
L’homme est un être doué de conscience, un être social conscient.
La conscience est l’attribut de l’homme vivant en société, elle détermine toutes les activités qu’il mène pour connaître et modifier le monde de même que pour se connaître et se modifier lui-même. Du fait de la conscience, l’homme pénètre les lois du monde et du développement de ses mouvements, transforme et développe à sa guise la nature et la société. La conscience garantit le sens de la liberté et la créativité de l’homme, être social, ainsi que ses activités cognitives et pratiques lesquelles visent des buts précis.
Bref, étant donné son sens de la liberté, sa créativité et sa conscience, l’homme apparaît comme un être supérieur, le plus puissant du monde, et agit sur le monde non fatalement, mais d’une manière révolutionnaire, non passivement, mais active-ment, et le transforme non à l’aveuglette, mais dans un but précis. L’homme, être social doué de sens de la liberté, de créativité et de conscience, est le seul à dominer et transformer le monde.
Certes, l’homme ne peut pas vivre séparé du monde, il vit et agit au contraire au milieu du monde.
La nature est ce sur quoi s’exerce l’action de l’homme et la source matérielle de sa vie, alors que la société est une collectivité dans laquelle il vit et agit. Les conditions naturelles et les circonstances sociales exercent une grande influence sur ses activités. Menées pour transformer la nature et développer la société, celles-ci seront favorisées ou, au contraire, limitées ou entravées selon que les conditions naturelles sont favorables ou non et, surtout, suivant qu’on a affaire à un régime politique et économique progressiste ou réactionnaire.
Cependant, l’homme ne subit pas passivement les circonstances et les conditions qui l’entourent. Par des activités souveraines, créatrices et conscientes, il rend les choses plus conformes à ses vœux, remplace ce qui est périmé et réactionnaire par ce qui est nouveau et progressiste, transformant ainsi constamment la nature et la société. C’est ainsi qu’agit et lutte l’homme qui transforme et modifie le monde pour le mettre toujours plus à son service.
En déterminant de façon originale les caractéristiques es-sentielles de l’homme, la position et le rôle qui lui reviennent dans le monde, les idées du Juche ont établi une conception du monde privilégiant l’homme.
Il a été déjà établi que le monde est constitué de matière et qu’il se transforme et évolue du fait du mouvement de la matière. En répondant à la question de savoir qui est maître de la nature et de la société et quelle est la force qui les transforme, les idées du Juche proposent une nouvelle compréhension du monde. Que l’homme domine et transforme le monde est une perception nouvelle du monde quant à son rapport avec l’homme.
Compte tenu de la position et du rôle dévolus à l’homme, maître du monde, les idées du Juche ont établi une position et un point de vue nouveaux à l’égard de l’univers.
Ce point de vue et cette prise de position mettent l’homme au centre de l’univers.
Ce faisant, on appréhende, ce qui est naturel, le monde à la lumière des intérêts de l’homme puisqu’il est maître du monde.
Si l’homme connaît et transforme le monde, c’est pour y mettre tout à son service. L’homme est ce qu’il y a de plus précieux dans le monde, et rien n’est plus important que ses intérêts. Rien dans le monde n’a de valeur si ce n’est par rapport à l’homme. Par conséquent, considérer le monde du point de vue des services qu’il lui rend toujours de plus en plus est le point de vue et la position les plus justes.
Axer le monde sur l’homme, c’est considérer le rôle de celui-ci, qui en est le transformateur, comme essentiel dans le changement et l’évolution du monde.
L’homme est l’être le plus puissant du monde, et il est le seul capable de le transformer. C’est lui-même qui exige et accomplit la transformation du monde. Il le transforme activement, conformément à sa volonté et en faisant appel à ses lois objectives. Le monde ne peut se modifier pour servir l’homme que grâce au rôle actif que celui-ci joue. Par conséquent, considérer le changement et l’évolution du monde à la lumière du rôle actif de l’homme qui soumet, dans un but précis, à ses désirs la nature et la société est le point de vue et la position les plus justes à l’égard du monde.
Le point de vue et la position Juche à l’égard du monde sont authentiquement révolutionnaires parce qu’ils donnent à l’homme la haute conscience d’être maître du monde et de son propre destin et lui permettent de transformer le monde et de modeler son destin de façon souveraine, créatrice et consciente.
La conception du monde Juche qui repose sur le principe philosophique selon lequel l’homme est maître de tout et décide de tout est dans ce domaine la conception la plus juste de notre temps.
Avec l’évolution de l’histoire, la position et le rôle de l’homme, maître du monde, se renforcent, et sa lutte souveraine, créatrice et consciente lui fait étendre toujours davantage la sphère sur laquelle s’exerce sa volonté. De nos jours, les masses populaires se sont affirmées comme maîtres authentiques du monde, et grâce à leur lutte le monde est de plus en plus à leur service. La réalité actuelle caractérisée par l’accroissement extraordinaire de la position et du rôle des masses populaires, maîtres du monde, prouve avec plus de force que jamais la justesse et la vitalité du principe philosophique Juche selon lequel l’homme est maître de tout et décide de tout.
Les idées du Juche ont déterminé les lois de l’évolution de l’histoire et celles de la révolution sociale. Elles ont défini de manière originale les principes fondamentaux du mouvement social, du mouvement révolutionnaire des masses laborieuses qui créent et développent l’histoire.
Les principes socio-historiques déterminés par les idées du Juche constituent à cet égard une conception nouvelle, la con-ception Juche de l’histoire.
La question de savoir qui fait l’histoire est fondamentale pour comprendre le développement de la société et de la révolution dans une perspective Juche.
Comme l’a indiqué le respecté Président Kim Il Sung, les masses laborieuses sont le sujet de l’histoire et la force motrice du développement social.
L’histoire évolue grâce à leur lutte pour transformer la nature et la société. Le progrès historique implique le renforcement de la position et du rôle des masses populaires, sujet de l’histoire.
Les mouvements socio-historiques sont régis par leurs propres lois différentes de celles qui régissent les mouvements de la nature. Certes, les mouvements sociaux en tant que mou-vements matériels ont des traits communs avec le mouvement dans la nature. Les lois générales du monde matériel inter-viennent également dans les mouvements sociaux. Mais ceux-ci ont un sujet, ce qui n’est pas le cas des mouvements de la nature. Les mouvements de la nature ont lieu spontanément du fait de l’interaction des matières qui existent de façon objective, mais les mouvements sociaux apparaissent et se développent grâce à l’action et au rôle actifs d’un sujet humain.
Les masses populaires sont le sujet de ces mouvements. Sans elles, ces mouvements eux-mêmes ne pourraient voir le jour et il n’y aurait rien à dire sur l’évolution de l’histoire.
Les masses populaires sont maîtres de la révolution et du développement du pays; elles sont le facteur décisif de la transformation de la nature et du développement social. La lutte révolutionnaire et le développement du pays doivent être faits pour et par les masses populaires. Celles-ci s’y emploient par leurs propres moyens pour modeler leur destin. Ce sont elles qui exigent la révolution et le développement du pays et qui les mettent en pratique. Elles produisent toutes les richesses de la société de leurs propres mains; elles transforment le monde et développent l’histoire par leur lutte. Sans leurs activités créatrices, les changements et le progrès sociaux seraient inconcevables. L’examen de l’histoire de l’humanité montre que les innovations et les changements survenant par génération se limitent à une sphère relativement restreinte dans le monde, mais que les masses populaires qui connaissent et transforment le monde ont une intelligence et une force illimitées.
Transformant la nature et la société, elles jouissent d’une position et d’une force grandissantes, ce qui, en retour, leur permet de jouer un rôle toujours plus actif dans le dévelop-pement socio-historique.
Autant les masses laborieuses sont le sujet de l’histoire, autant il est impossible que les classes exploiteuses réaction-naires le soient. Celles-là fraient la voie à l’histoire et la développent, mais celles-ci cherchent à freiner sa progression et à la faire reculer. Finalement, toutes les classes exploiteuses sont historiquement réactionnaires et, en tant que telles, la cible de la révolution. Tout au long de l’existence de la société de classes, une lutte âpre a opposé le créateur de l’histoire à son ennemi, le maître de la révolution à sa cible, en d’autres termes, les masses laborieuses aux classes exploiteuses réactionnaires. C’est à travers cette lutte que la société a progressé et s’est développée.
Les masses laborieuses sont le sujet de l’histoire, mais leur position et leur rôle changent en fonction des époques et des sociétés. Autrefois, dans les sociétés ayant connu une longue exploitation de l’homme par l’homme, elles n’avaient compris ni leur situation sociale ni leur situation de classe ou leur force et ne s’étaient pas unies en une force politique. De ce fait, elles se sont vues priver de leurs droits par les classes exploiteuses minoritaires, ont souffert de l’exploitation et de l’oppression et n’ont pas occupé la position qui devait être la leur en tant que maîtres de la société. Même dans les sociétés reposant sur l’exploitation de l’homme par l’homme, elles ont créé par leurs propres forces toutes les richesses matérielles et culturelles, mais elles n’ont pu faire en toute indépendance progresser l’histoire du fait qu’elles n’occupaient pas la position de maîtres de la société. C’est seulement lorsqu’elles détiennent le pouvoir d’Etat et les moyens de production et instaurent le régime socialiste qu’elles peuvent se libérer de l’exploitation et de l’oppression et créer en toute conscience l’histoire en tant que maîtres authentiques de la société et de leur propre destin.
Les changements radicaux intervenus dans la situation des masses laborieuses et le renforcement de leur position et de leur rôle dans la société socialiste sont dus à la direction et à la lutte révolutionnaires de la classe ouvrière.
Le développement de la société socialiste sous la direction de celle-ci est un processus de transformation de toute la société sur le modèle de cette classe. Lorsque toute la société se transformera impeccablement, sous sa direction, sur le modèle de cette classe d’avant-garde, les masses populaires, sujet de l’histoire, verront leur position se renforcer de façon extraor-dinaire et leur rôle s’accroître incomparablement dans l’im-pulsion à donner à la progression de l’histoire et au dévelop-pement de la révolution.
Pour permettre aux masses populaires d’accéder à la position et au rôle de sujet de l’histoire, de sujet du progrès socio- historique, il faut absolument, bien qu’elles soient l’artisan de l’histoire, les orienter correctement.
La direction des masses est particulièrement décisive dans le mouvement révolutionnaire, le mouvement communiste dont les masses populaires, notamment la classe ouvrière, sont la force motrice. Du fait que le mouvement communiste est un mouvement hautement conscient et organisé qui suppose une sérieuse lutte des classes, il ne peut déboucher sur la victoire que s’il est judicieusement dirigé.
La direction du mouvement révolutionnaire, du mouvement communiste se confond précisément avec celle qu’exercent le parti et le leader sur les masses populaires.
Le parti de la classe ouvrière est l’état-major de la révolution, et le leader de cette classe est le dirigeant suprême de la révolution. Les masses populaires seront ou non sensibilisées et organisées pour la révolution et s’acquitteront ou non de leurs tâches révolutionnaires et de leur mission historique selon que le parti et le leader les dirigeront correctement ou non.
Ce n’est que si les masses populaires, notamment la classe ouvrière, bénéficient de la direction judicieuse du parti et du leader qu’elles peuvent livrer victorieusement une lutte révolutionnaire sérieuse et complexe pour la transformation de la nature et de la société, accéder ainsi à leur libération nationale et sociale, édifier avec succès la société socialiste et communiste et en assurer correctement la conduite.
Comme l’a dit notre Président Kim Il Sung, à l’heure actuelle, les masses populaires se sont imposées comme maîtres de l’histoire, maîtres de la révolution et du développement du pays, et soumettent chaque jour davantage l’univers à leur pouvoir.
A notre époque, les masses laborieuses, à commencer par la classe ouvrière, se tiennent fermement au centre du dévelop-pement de l’histoire. Plusieurs centaines de millions d’hommes qui pendant de longues années ont gémi sous l’oppression et l’exploitation sociales et nationales suivent d’un pas résolu le chemin de la souveraineté, de l’indépendance et du progrès social et jouent un rôle toujours plus important dans les destinées de l’humanité et dans l’avenir du monde. Du fait de ces progrès impressionnants, le capitalisme et l’impérialisme, qui pendant plusieurs siècles se sont engraissés du sang et de la sueur des masses laborieuses dont le destin était totalement entre leurs mains, dépérissent irrémédiablement et s’enfoncent toujours plus avant dans les ténèbres de l’histoire.
Les masses populaires, dignes maîtres de leur destin, trans-forment le monde conformément à leurs aspirations et à leurs besoins et donnent naissance à une histoire nouvelle de l’humanité. C’est là le courant historique principal de notre temps, et rien ne peut l’arrêter.
L’histoire du développement de la société humaine est celle des luttes des masses populaires pour défendre et réaliser leur souveraineté.
Selon notre Président Kim Il Sung, toutes les luttes révolu-tionnaires sont menées par les masses populaires pour défendre leur souveraineté.
Tout au long de l’histoire, les hommes ont lutté sans dis-continuer pour se libérer de la servitude sociale et des entraves de la nature. Toutes les luttes menées pour transformer la société, la nature et l’homme visent à défendre et réaliser la souveraineté des masses populaires.
La lutte pour la transformation de la société est menée par celles-ci pour l’émancipation sociale et nationale et la création des conditions socio-politiques nécessaires à une vie souveraine. Cette dernière suppose le renversement du régime social rétrograde qui foule aux pieds et étouffe leur souveraineté. Il faut supprimer ce régime social et en instaurer un autre qui favorise cette souveraineté si les masses populaires veulent devenir maîtres authentiques de la société et de leur destin et vivre de façon souveraine.
La lutte pour la transformation de la nature est une lutte par laquelle les masses populaires cherchent à s’affranchir des entraves de la nature et à créer les conditions matérielles néces-saires à une vie souveraine. Pour vivre et se développer, l’homme doit nécessairement agir sur la nature et fabriquer ainsi des richesses matérielles. Il doit donc transformer et dompter la nature.
La lutte de l’homme pour sa propre transformation est une lutte par laquelle les masses populaires cherchent à s’affranchir des entraves de l’idéologie et de la culture périmées et à créer dans ce domaine les conditions indispensables à une vie souveraine. En plus de cela, une conscience idéologique indépendante et une culture saine sont absolument nécessaires pour permettre à l’être humain de disposer de lui-même, d’agir authentiquement en être souverain et de modeler son destin.
La transformation de la société, celle de la nature et celle de l’homme sont les principaux aspects de la lutte menée pour réaliser la souveraineté des masses populaires. L’homme ne jouira d’une souveraineté parfaite que s’il s’affranchit de la servitude sociale, des entraves de la nature et de celles de l’idéologie et de la culture du passé. La lutte pour la souveraineté doit avoir lieu sur tous les plans, dans tous les domaines de la transformation de la société, de la nature et de l’homme.
Pour réaliser la souveraineté des masses populaires, il est primordial de la concrétiser sur le plan socio-politique.
L’homme, étant un être social, doit avant tout jouir du sens de la liberté sur le plan socio-politique. C’est la clé aussi bien de son affranchissement des entraves de la nature que de son développement idéologique et culturel. Tant que les masses populaires seront asservies, elles ne pourront ni profiter réellement du développement des forces productives ni s’affranchir des entraves de l’idéologie et de la culture réactionnaires.
Toute l’histoire de l’humanité depuis la division de la société en classes antagonistes est avant tout l’histoire des révolutions sociales pour la réalisation de la souveraineté socio-politique des masses populaires. C’est à travers de telles révolutions que leur destin s’est modelé et que s’est développée la société.
Les révoltes d’esclaves, qui peuvent être considérées comme les premières manifestations de l’histoire des masses laborieuses exploitées pour leur souveraineté, ensuite les luttes antiféodales des paysans au Moyen-Age ont conduit d’abord à la disparition du régime des maîtres des esclaves, puis du régime féodal. C’étaient là des progrès de la lutte des masses laborieuses pour la souveraineté. Cependant, ces luttes n’ont pas conduit à la suppression de la domination sociale et de l’oppression, elles n’ont fait que remplacer, pour les masses populaires, les chaînes de l’esclavage par celles de la féodalité, puis par celles du capital. Dans l’histoire de la société humaine, le capitalisme est l’ultime régime exploiteur bafouant les aspirations et les besoins des masses populaires pour la souveraineté, un régime oppresseur féroce associant la domination sociale et l’oppression nationale.
La suppression du régime capitaliste et l’instauration du ré-gime socialiste constituent un tournant historique dans le déve-loppement de la lutte révolutionnaire pour la souveraineté. L’instauration du régime socialiste signe l’arrêt de mort de toutes les classes exploiteuses et de leur régime qui foulaient aux pieds et étouffaient les aspirations et les besoins des masses populaires pour la souveraineté; de même, sont créées de la sorte les conditions nécessaires pour que celles-ci détiennent le pouvoir et les moyens de production et jouissent à leur guise d’une vie souveraine.
La réalisation de la souveraineté des masses populaires implique, comme tâche historique importante, outre la trans-formation de la société, celle de la nature et de l’homme.
Tout au long de l’histoire de l’humanité, elles n’ont cessé de lutter pour s’affranchir des entraves de la nature et progresser sur les plans idéologique et culturel.
A l’aube de la société humaine, l’homme avait une force créatrice restreinte et un niveau idéologique et culturel très peu élevé. C’est par une lutte longue et âpre que les masses populaires ont accru leur aptitude à dompter la nature, étendu leur éventail de connaissances, développé les forces productives et rehaussé continuellement leur niveau de conscience idéologique et leur niveau culturel. Les conquêtes les plus récentes de la science et de la technique, les idées d’avant-garde et la culture humaine sont l’aboutissement des luttes historiques menées par les masses populaires.
La tâche de transformation de la nature et de l’homme, c’est-à-dire la tâche historique consistant à affranchir les masses populaires des entraves de la nature comme de celles de l’idéologie et de la culture du passé, à assurer leur pouvoir absolu sur la nature et à les doter réellement de l’idéologie et de la culture révolutionnaires, ne peut s’imposer sur tous les plans et se réaliser efficacement que sous le socialisme qui fait des masses laborieuses les maîtres de la société. Au niveau de la lutte pour la souveraineté, dans la société socialiste, qui présuppose une transformation révolutionnaire du régime social, il est essentiel de transformer la nature et l’homme pour affranchir des entraves de la nature, de l’idéologie et de la culture périmées les masses populaires déjà libérées de l’oppression sociale. Dans la mesure où la transformation de la nature et celle de l’homme progressent à tous les niveaux sur la base d’une consolidation et d’un développement constants du régime socialiste, les masses populaires jouiront d’une sou-veraineté toujours plus grande dans tous les domaines.
Aujourd’hui, la lutte pour la défense de la souveraineté des masses populaires a pris une dimension internationale. Du moment que les forces impérialistes étouffant la souveraineté sont coalisées sur le plan international, il est inévitable que la lutte contre la domination et l’oppression de l’impérialisme pour la défense de cette souveraineté ait elle aussi un caractère international. En raison de l’analogie entre leurs situations his-toriques et de leur identité d’intérêts, les nations et les peuples autrefois opprimés, c’est-à-dire qui avaient été frustrés de leur indépendance et de leur souveraineté et avaient été soumis à l’asservissement colonialiste par l’impérialisme, sont unis en un seul front de lutte contre l’impérialisme pour la défense de la souveraineté. Tous les pays, toutes les nations et tous les peuples du monde attachés à la souveraineté doivent s’unir solidement sous le drapeau révolutionnaire de l’anti-impérialisme et de la souveraineté et faire cause commune s’ils veulent renverser l’ordre international injuste et inéquitable imposé par les impérialistes et instaurer des relations internationales nouvelles reposant sur la souveraineté des pays et des nations et sur l’égalité entre eux.
La lutte menée sans discontinuer par les masses populaires depuis longtemps pour leur souveraineté atteint définitivement son but grâce à l’édification du socialisme et du communisme. La lutte pour le socialisme et le communisme est le stade suprême de la lutte des masses populaires pour leur souveraineté. C’est une lutte dont le but est de mettre fin une fois pour toutes à l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’oppression d’une classe par une autre, à la domination d’un Etat par un autre, d’en finir avec toutes les séquelles des anciennes sociétés et d’affranchir définitivement l’homme de leurs entraves. Dans la société communiste, les masses populaires jouiront d’une vie totalement souveraine en tant que maîtres authentiques de la société, de la nature et de leur propre destin.
La préservation de la souveraineté est un vœu absolu de l’homme, être social, et son droit fondamental inaliénable. Puisque la souveraineté est vitale pour lui, il est normal qu’il lutte contre toute violation de sa souveraineté. C’est au nom de celle-ci que les masses populaires s’engagent dans la lutte révolutionnaire contre les oppresseurs et qu’elles mettent toute leur intelligence et toute leur force créatrices à édifier le socia-lisme et le communisme.
Pour défendre la souveraineté, il faut opter fermement pour une position indépendante dans la révolution et le dévelop-pement du pays.
Comme l’a dit notre Président Kim Il Sung, l’attitude indé-pendante est fondamentale dans la révolution et le dévelop-pement du pays. Son maintien est l’exigence même de la lutte révolutionnaire dont la souveraineté est le but.
Cette attitude est parfaitement révolutionnaire et propre à la classe ouvrière. Celle-ci est la classe potentiellement la plus souveraine, car elle lutte pour se libérer par ses propres moyens et pour devenir maître de son destin, alors que l’œuvre du socialisme et du communisme est son œuvre historique pour la réalisation complète de la souveraineté des masses populaires. Toute attitude contraire à celle d’indépendance n’a rien à voir avec l’attitude de la classe ouvrière et des masses populaires et nuit à la cause du socialisme et du communisme.
L’attitude souveraine s’exprime dans l’exercice de ses droits de maître de la révolution et du développement du pays. Exercer ces droits revient, du point de vue des masses populaires, à régler tous les problèmes de la révolution et du développement du pays en fonction de leurs propres intérêts selon leur jugement et leur décision souverains. Le droit de régler tous les problèmes de la révolution et du développement du pays n’appartient qu’au peuple intéressé, qui en est le maître. Il est légitime que ces problèmes soient réglés selon le jugement et la volonté du peuple intéressé. C’est seulement ainsi que chaque peuple pourra sauvegarder ses intérêts et réaliser sa volonté et ses vœux. Aucun peuple ne doit tolérer une pression ou une ingérence extérieures, quelles qu’elles soient. Se résigner à ne pas être maître de son destin du fait d’une domination ou d’une contrainte extérieures revient à renoncer à sa souveraineté, alors que suivre la volonté d’autrui et agir contre ses propres intérêts revient à abandonner ce droit.
L’attitude indépendante s’exprime lorsqu’on s’acquitte des responsabilités qu’implique le fait d’être maître de soi- même. Agir ainsi, c’est, du point de vue des masses populaires, se charger en tant que maîtres d’elles-mêmes de régler par leurs propres moyens tous les problèmes posés par la lutte révolu-tionnaire et le développement du pays. Comme la révolution et le développement du pays sont leur propre affaire, les masses populaires doivent nécessairement résoudre ces problèmes par leurs propres moyens selon le principe de la confiance en soi. On peut éventuellement bénéficier d’une aide extérieure dans la révolution et le développement du pays, mais le plus important réside dans ses propres capacités. Chercher à confier à autrui sa propre tâche et à régler ses propres affaires avec l’aide d’autrui, c’est chercher à fuir ses responsabilités et à abandonner sa position de maître de soi-même.
C’est seulement en maintenant sa position indépendante qu’on peut partout et toujours résoudre les problèmes de la révolution et les autres problèmes de son propre pays selon son jugement et ses convictions indépendants et avec confiance en soi révolutionnaire et effectuer la révolution et le dévelop-pement du pays avec succès.
Chaque peuple doit s’opposer à l’agression et à l’asservis-sement et non seulement sauvegarder fermement sa sou-veraineté, mais aussi combattre l’impérialisme et l’esprit de domination qui foulent aux pieds la souveraineté des autres peuples. L’attachement à la souveraineté peut être considéré comme authentique lorsqu’on s’oppose non seulement à la violation de la sienne propre, mais aussi à ce que celle des autres soit foulée aux pieds et étouffée.
La lutte révolutionnaire menée par les masses populaires contre les impérialistes et les adeptes de l’esprit de domination, usurpateurs de la souveraineté, pour faire triompher la cause du socialisme et du communisme ne cesse de s’intensifier et de se développer. Rien ne pourra entraver le cours de l’évolution de l’histoire qui pousse les peuples à réclamer la souveraineté et à suivre la voie qui y mène. Le présent comme l’avenir appartiennent entièrement aux peuples qui luttent pour la souveraineté.
Le mouvement socio-historique est un mouvement créateur des masses populaires qui transforment la nature et la société.
Les activités des masses populaires pour une vie souveraine revêtent un caractère créateur. L’homme satisfait ses besoins vitaux par des activités créatrices.
Celles-ci s’exercent sur la nature et la société. Grâce à de telles activités tendant à transformer la nature qui l’entoure et la société où il vit, l’homme crée des biens matériels et culturels, un régime nouveau et une vie nouvelle.
Ce sont les masses populaires qui modifient la nature et la société. Elles réclament que soit éliminé l’ancien au profit du nouveau, elles ont aussi les capacités créatrices nécessaires pour transformer la nature et la société.
L’histoire de l’humanité est l’histoire de l’action créatrice des masses populaires.
Depuis le début de l’histoire de l’humanité, celles-ci ont, par leur travail créateur, réussi à dompter la nature et à produire les biens nécessaires à leur existence et à leur développement; en outre, leur lutte créatrice contre tout ce qui est rétrograde leur a permis d’accéder au progrès social. La société s’est développée grâce à leur inlassable activité créatrice.
Les activités créatrices menées par les masses populaires pour dompter la nature et réaliser le progrès social impliquent une lutte. Sans lutte, il est inconcevable qu’on puisse créer du nouveau. Il faut noter en particulier que la substitution d’un nouveau régime social à l’ancien et la libération sociale des masses populaires se réalisent dans le processus d’une âpre lutte des classes. Toute révolution commence par la lutte et finit par la lutte. Les forces rétrogrades, attachées à l’ancien ordre des choses, ne cèdent pas de leur plein gré. La création d’un régime et d’une vie nouveaux passe par la lutte contre ces forces rétrogrades. En dernière analyse, tous les progrès et changements accomplis par l’humanité au cours de son histoire sont le fruit de la lutte créatrice des masses populaires.
En menant leur lutte créatrice, les masses populaires ac-croissent leur propre puissance.
En transformant la nature et en développant la société, elles ont accru leurs propres capacités créatrices. L’histoire du développement des forces productives est l’histoire de l’accroissement de la force créatrice de l’homme, dompteur de la nature, tout comme l’histoire des révolutions sociales est l’histoire de l’accroissement des capacités révolutionnaires des masses populaires pour la modification de la société.
Les mouvements socio-historiques ne cessent d’aller de l’avant grâce à l’augmentation des capacités créatrices des masses populaires.
Le mouvement communiste mené par la classe ouvrière est la forme suprême de mouvement créateur de l’histoire de l’humanité. Il a pour but d’édifier la société où se réaliseront sur tous les plans la souveraineté et la créativité des masses populaires, société idéale de l’humanité, fondamentalement différente de toutes les sociétés antérieures divisées en classes. La force créatrice des masses populaires se manifeste avec une ampleur toute particulière dans le mouvement révolutionnaire de la classe ouvrière. Grâce au mouvement communiste, mou-vement révolutionnaire de la classe ouvrière, les masses labo-rieuses, dont l’activité créatrice a été bridée par les classes dominantes durant toute la période où ont existé des classes sociales antagonistes, deviennent les créateurs authentiques de l’histoire, ceux qui soumettent le monde à leur volonté et modèlent leur destin en toute indépendance.
Le mouvement révolutionnaire, activité créatrice des masses populaires, exige toujours de leur part une ferme position créatrice dans la lutte pour la transformation de la nature et de la société.
C’est là une condition indispensable pour la victoire du mouvement révolutionnaire. C’est en y adhérant sans réserve que les masses populaires peuvent se montrer dignes de leur position de maîtres de la révolution et du développement du pays et remplir le rôle qui leur revient.
Elles doivent nécessairement adhérer à une position créatrice; c’est une condition sine qua non du succès de leur mission qui est de transformer la nature et la société à leur guise et de façonner librement leur destin. L’adhésion à une position créatrice permet à coup sûr de tout régler en fonction des exigences de la révolution et des intérêts des masses populaires et par ses propres moyens.
Comme l’a fait remarquer le Président Kim Il Sung, l’atti-tude créatrice est la méthode fondamentale à adopter dans la révolution et le développement du pays.
S’appuyer fermement sur l’intelligence et la force créatrices des masses populaires tout en les stimulant avec vigueur est un impératif du mouvement révolutionnaire. Les masses populaires sont maîtres de la révolution dont elles constituent la force motrice principale, elles disposent d’une intelligence et d’une force créatrices inépuisables. Ce n’est qu’en s’appuyant sur ces dernières qu’on peut accéder à une connaissance précise du monde objectif, tout régler conformément à la réalité et réussir à transformer la nature et la société. Privilégier la position créatrice, c’est adopter une méthode qui permette d’impulser la révolution et le développement du pays avec esprit d’initiative grâce à une forte stimulation de la créativité des masses populaires, de continuer à innover et à progresser en surmontant les difficultés rencontrées grâce à la lutte des masses.
Le mouvement révolutionnaire se déploie toujours dans une situation concrète complexe et en perpétuel changement. Il exclut tout schématisme et tout dogmatisme et s’oppose au point de vue rétrograde fait d’imitation mécanique. Le point de vue schématiste et la conception dogmatiste freinent la créativité, empêchent une connaissance précise de la réalité multiforme et en perpétuelle évolution ainsi que la mise au point des moyens scientifiques de la révolution et du développement du pays. Il faut s’enraciner dans la réalité concrète et s’en tenir constamment à une attitude créatrice si l’on veut trouver les moyens adéquats de transformer la nature et la société et les mettre habilement en œuvre. L’attitude créatrice, en tant que méthode, consiste à rejeter le dogmatisme, à pénétrer de son propre chef la réalité telle qu’elle est, concrète et vivante, et à résoudre tous les problèmes en conformité avec elle.
Adopter cette attitude, c’est adopter une méthode révolu-tionnaire, car elle permet de réaliser au mieux les impératifs de notre temps où les masses populaires se sont présentées comme maîtres de l’histoire et où le mouvement révolutionnaire a gagné en ampleur et en profondeur. Notre époque exige que ces masses jouent le plus grand rôle possible dans la révolution et le développement du pays et que tous les problèmes soient résolus de façon créatrice. L’attitude créatrice garantit infailliblement la victoire de la révolution parce qu’elle permet de définir scientifiquement la stratégie et les orientations militantes de la révolution en fonction des impératifs nouveaux de l’évolution des événements ainsi que du développement actuel de la révolution et de stimuler toujours davantage la créativité des masses populaires.
La révolution progresse et triomphe grâce à la lutte cons-ciente des masses populaires.
Le Président Kim Il Sung est le premier à avoir défini le principe selon lequel la conscience idéologique indépendante des masses populaires joue un rôle décisif dans la lutte révolutionnaire.
La conscience idéologique détermine et coordonne tous les actes de l’homme.
La conscience, un attribut supérieur de l’homme, en fait l’être le plus évolué et le plus puissant du monde. Elle est la fonction supérieure du cerveau de 1’homme, partie la plus développée de son organisme. Le cerveau joue un rôle central dans les activités vitales de l’homme, alors que la conscience, qui en est la fonction, dirige tous ses actes.
Du fait qu’elle reflète les besoins et les intérêts de l’homme, la conscience idéologique joue un rôle primordial dans ses activités. Les activités indépendantes et créatrices de l’homme ne sont concevables que si elles sont déterminées et coordonnées par sa conscience idéologique.
Pour être un individu souverain et créateur, l’homme doit avoir une conscience idéologique autonome. Cette dernière lui donne le sentiment d’être le maître de son propre destin et la volonté de le modeler lui-même. Ce n’est qu’ainsi que l’homme peut agir consciemment pour dompter la nature et lutter énergiquement contre les oppresseurs qui usurpent et violent son sens de la liberté. L’activité que déploie l’homme pour connaître scientifiquement et transformer efficacement le monde est justement la manifestation de sa conscience, alors que le rôle qu’il joue dans la lutte pour la modification de la nature et de la société est finalement l’expression de sa conscience idéologique.
Celle-ci, du fait de son autonomie, joue un rôle décisif dans le mouvement révolutionnaire pour l’émancipation des masses populaires.
Tous les mouvements révolutionnaires sont des mouvements conscients. Ils commencent par l’action exercée par les idées d’avant-garde sur l’homme et se terminent de ce fait par la victoire des masses populaires.
La conscience idéologique est le facteur déterminant du rôle que joue l’homme dans la révolution et le développement du pays.
Elle détermine le caractère de classe des actes de l’homme dans le mouvement révolutionnaire. Dans la société de classes, les idées ne peuvent exister indépendamment des classes. La conscience de classe est l’essentiel de la conscience idéologique de l’homme. Elle détermine son attitude et sa position dans la lutte des classes. Certes, la situation sociale d’un être humain est à la base de ses activités et les conditionne. Mais elle n’influence les actes de l’homme qu’à travers sa conscience idéologique. Dans la société de classes, on lutte, selon les idées qu’on partage, pour défendre les intérêts de telle ou telle classe. Ce n’est que si l’on assimile les idées de la classe d’avant-garde, c’est-à-dire que si l’on a une conscience idéologique autonome, qu’on pourra adopter une juste position de classe et lutter pour la victoire de la révolution.
La conscience idéologique détermine aussi la volonté et la capacité de combat de l’homme manifestées au mouvement révolutionnaire. Faire plus ou moins preuve de volonté ou de force est une question idéologique. Seuls ceux qui ont une conscience idéologique ferme et autonome peuvent adopter une attitude et une position résolues dans la lutte révolutionnaire, témoigner d’une grande volonté pour y par-ticiper activement et lutter jusqu’au bout, en dépit de toutes les difficultés et épreuves.
Les capacités révolutionnaires des masses sont certes iné-puisables, mais elles ne pourront pas les utiliser pleinement si elles ne sont pas éveillées idéologiquement. Des masses exploitées et opprimées mais non éveillées idéologiquement ne peuvent s’engager dans la lutte révolutionnaire ni plier la nature et la société à leurs désirs. Ce n’est qu’en étant conscientes de leurs intérêts de classe que les masses peuvent donner le meilleur d’elles-mêmes et garantir la victoire de la révolution.
Le rôle de la conscience idéologique ne cesse de grandir au fur et à mesure du développement du mouvement révolution-naire.
Le mouvement communiste, stade suprême du mouvement révolutionnaire, exige par essence une conscience élevée de la part de l’homme. Les masses populaires créent consciemment et dans un but précis la société socialiste et communiste. Au cours de l’édification du socialisme et du communisme qui succède à la prise du pouvoir et à l’instauration du régime socialiste par la classe ouvrière, le rôle de la conscience idéologique s’amplifie incomparablement. Le socialisme et le communisme reposent sur cette prise de conscience élevée de l’homme, tandis que le capitalisme se fonde sur la discipline de la faim et du gros bâton. Le socialisme, qui est une société transitoire, implique bien sûr de la vigilance. Mais le rôle de la conscience grandit, propor-tionnellement à l’élimination des séquelles de l’ancienne société au cours de la progression de l’édification du socialisme et du communisme. Le socialisme et le communisme assurent toutes les conditions nécessaires à cet accroissement du rôle de la conscience idéologique de l’homme sur tous les plans. Sous le socialisme, les idées d’avant-garde de la classe ouvrière exer-cent leur emprise sur toute la société. Le capitalisme soumet la pensée et l’action de l’homme à l’argent, mais le socialisme et le communisme font au contraire des masses populaires les maîtres authentiques de la société et, par conséquent, leur permettent de faire amplement preuve d’ardeur révolutionnaire et d’activité créatrice.
Le rôle fondamental que joue la conscience idéologique dans la lutte révolutionnaire pour le socialisme et le communisme tient également aux caractéristiques des idées révolutionnaires de la classe ouvrière.
Le rôle de la conscience idéologique dans le développement social dépend de son caractère de classe et de son contenu. Les idées réactionnaires des classes exploiteuses sont un frein au progrès social, mais les idées avancées des classes progressistes l’impulsent. Les idées révolutionnaires de la classe ouvrière, classe la plus portée à la souveraineté, exercent une action nettement plus grande que toutes les idées d’avant-garde s’étant fait jour dans l’histoire. Du fait qu’elles reflètent scientifiquement les lois du développement social et les aspirations des masses populaires, elles se transforment en une grande force matérielle au service du développement social. Elles constituent une arme pour connaître et transformer la réalité ainsi que pour façonner l’avenir. A la différence des idées réactionnaires des classes exploiteuses, idées opposées au progrès de l’histoire et favorables à un régime corrompu et rétrograde, les idées révolutionnaires de la classe ouvrière ont pour mission d’impulser et orienter ce progrès.
Comme le mouvement révolutionnaire est un mouvement conscient, il faut toujours mettre avant tout l’accent sur la con-ception idéologique de l’homme au niveau de la lutte révolu-tionnaire et du développement du pays. C’est là un des principes essentiels à sauvegarder dans ces domaines.
Mettre principalement l’accent sur la conception idéologique de l’homme dans la révolution et le développement du pays, c’est attribuer une importance décisive au facteur idéologique et accroître le rôle de la conscience idéologique dans la solution de tous les problèmes.
Attribuer une importance décisive au facteur idéologique est une exigence légitime du développement du mouvement révolutionnaire. Il est vrai que les facteurs matériels jouent un grand rôle dans ce domaine. Cependant, il ne faut pas s’attendre que la révolution éclate spontanément du seul fait que les conditions matérielles nécessaires sont réunies. Le parti qu’on tirera de ces conditions matérielles dépend des activités conscientes de l’homme. C’est d’elles que dépend le fait que ces conditions mêmes soient créées rapidement ou non. La révolution ne peut avancer que grâce à la lutte active des révolutionnaires et des masses populaires. D’ailleurs, la révolution n’éclate pas qu’après la création de toutes les conditions nécessaires; du reste, elle ne se déroule pas toujours dans des circonstances favorables.
Attendre les bras croisés la maturation de toutes les condi-tions équivaut en dernier ressort à refuser de faire la révolution. Par conséquent, dans le cadre de la lutte révolutionnaire et du développement du pays, il faut accorder la primauté au facteur idéologique sur lequel il convient de prendre appui pour faire mûrir au plus vite les conditions nécessaires.
Elever la conscience idéologique de l’homme pour résoudre tous les problèmes est le propre des communistes. Ces derniers, qui luttent pour la liberté et le bonheur du peuple, éveillent idéologiquement et conscientisent l’homme, le font ainsi s’en-gager librement dans la lutte, pour faire triompher la révolution et mener à bien leur mission sublime. Ils disposent d’une arme idéologique suffisamment puissante pour conscientiser et mettre en branle le peuple entier. Les capitalistes cherchent eux aussi à propager leurs idées, mais ils ne peuvent pas en imprégner les masses populaires, car elles sont fondamentalement contraires à leurs intérêts. Seules les idées de la classe ouvrière qui défendent les intérêts du peuple travailleur peuvent être acceptées par tout le peuple et régner sans partage sur la société.
Quand on éveille l’homme sur les plans politique et idéolo-gique pour résoudre tous les problèmes, la victoire de la révolution et du développement du pays est solidement garantie. Quand on s’appuie sur la haute conscience révolutionnaire des masses populaires, la lutte révolutionnaire et le développement du pays peuvent progresser à pas de géant, et la victoire de la révolution peut être hâtée même si les conditions sont défavorables.
Les principes directeurs des idées du Juche sont le guide qui régit l’implantation du Juche aussi bien dans les activités du parti et de l’Etat que dans les autres secteurs de la révolution et du développement du pays. Il s’agit là de principes fonda-mentaux auxquels il faut adhérer pour mener à bien la révolution et le développement du pays en s’en tenant à l’attitude souveraine et créatrice et en donnant plus d’importance au rôle de la conscience idéologique.
L’application des idées du Juche autant à la révolution qu’au développement du pays implique nécessairement le maintien de ces principes.
Pour mener la révolution et le développement du pays conformément aux idées du Juche, il faut que le parti et l’Etat maintiennent et exercent leur souveraineté dans leurs activités.
A cet effet, notre Président Kim Il Sung a défini les principes du Juche sur le plan de la pensée, de l’indépendance politique, de l’indépendance économique et de l’autodéfense en matière de défense nationale. Le Juche, l’indépendance politique et économique et l’autodéfense sont les principes directeurs à préserver si on veut matérialiser la souveraineté dans les secteurs de l’idéologie, de la politique, de l’économie et de la défense nationale.
(1) LE JUCHE DANS LE DOMAINE IDEOLOGIQUE
L’implantation du Juche dans le secteur idéologique est l’exigence primordiale de la lutte révolutionnaire menée par les masses populaires pour leur émancipation. La révolution et le développement du pays étant une activité consciente des êtres humains, l’établissement du Juche dans le domaine idéologique est une condition de son implantation dans tous les autres secteurs, notamment ceux de la politique, de l’économie et de la défense nationale.
Implanter le Juche dans l’idéologie, c’est amener chacun à acquérir un point de vue et une attitude l’obligeant à se sentir maître de la révolution et du développement du pays, à faire de la révolution dans son pays l’axe de toute sa pensée et de toute son action et à résoudre tous les problèmes grâce à sa propre intelligence et par ses propres forces.
Les maîtres de la révolution dans un pays sont le parti et le peuple de ce pays même, leur devoir essentiel étant de la mener à bonne fin. D’ailleurs, la révolution mondiale ne pourra triompher que si chaque pays mène à bien sa révolution et si, sur cette base, tous les pays s’entraident et coopèrent entre eux. C’est pourquoi il incombe au parti et au peuple de chaque pays d’implanter fermement le Juche dans l’idéologie, de prendre en main sa propre révolution et son propre développement et d’assumer la responsabilité entière de leur réalisation.
L’implantation du Juche dans l’idéologie exige de chacun qu’il soit imprégné des idées révolutionnaires de la classe ouvrière ainsi que de la ligne et de la politique de son parti.
La classe ouvrière est attachée à la souveraineté que reflète son idéologie révolutionnaire. Il faut absolument que chacun s’imprègne de l’idéologie révolutionnaire de la classe ouvrière s’il veut prendre conscience d’être maître de la révolution et accomplir cette dernière, de même que le développement du pays, à la perfection dans n’importe quelle situation, fût-elle la plus difficile et la plus complexe.
La ligne et la politique du parti révolutionnaire de chaque pays, s’inspirant de l’idéologie révolutionnaire de la classe ouvrière, doivent lui servir de guide dans la révolution comme dans le développement du pays. Ce n’est qu’en s’armant de la ligne et de la politique de son parti et en les prenant pour principe régissant sa pensée et son action qu’on peut mener à bien la révolution et le développement du pays conformément aux exigences de son peuple et aux réalités de son pays et s’acquitter de ses hautes responsabilités révolutionnaires.
Pour nous, implanter le Juche dans l’idéologie, c’est nous armer des idées du Juche, ainsi que de la ligne et de la politique de notre Parti, matérialisation de ces idées, et donc nous imprégner de sa seule idéologie. Il faut que l’ensemble du Parti et de la société en soit pénétré pour qu’il nous soit permis d’affirmer que le Juche a été fermement implanté dans le domaine idéologique.
L’implantation du Juche dans l’idéologie suppose que cha-cun soit informé des valeurs de son pays.
C’est à cette condition qu’on pourra résoudre en toute indé-pendance tous les problèmes posés par la révolution et le développement du pays, conformément à la réalité concrète de son pays et les réaliser en tenant compte des aspirations et des besoins de son peuple. C’est aussi à cette condition qu’on pourra faire preuve d’un vif attachement à sa patrie et à son peuple et faire pleinement preuve de dévouement patriotique et d’enthousiasme révolutionnaire.
Tout Coréen doit bien connaître l’histoire, la géograp
L’implantation de celui-ci dans l’idéologie implique que chacun soit animé d’une grande fierté nationale et d’un véritable orgueil révolutionnaire.
Un peuple qui n’éprouve aucune fierté nationale, qui n’est pas persuadé qu’il n’est en rien inférieur aux autres, un peuple qui n’a rien de la fierté ou de l’orgueil propres aux peuples révolutionnaires ne peut penser de son propre chef, ni vivre en toute indépendance, ni défendre son indépendance et sa dignité nationales, ni triompher à la suite d’une lutte révolutionnaire acharnée. Une nation très fière d’elle-même et animée d’un véritable orgueil révolutionnaire est invincible, alors que dans le cas contraire elle est faible. Cette fierté et cet orgueil sont particulièrement indispensables aux peuples des petits pays qui ont souffert pendant longtemps de l’oppression étrangère. La nécessité d’intensifier la lutte pour élever la fierté nationale et l’orgueil révolutionnaire se fait surtout sentir dans ces petits pays, car leurs populations sont encore sérieusement victimes de la négation de leurs valeurs nationales et de la servilité envers les grandes puissances, du fait des pratiques assimilationnistes colonialistes et de la politique d’annihilation de la culture nationale qui y étaient mises en œuvre autrefois par les impérialistes.
Nous devons veiller à ce que toute la population éprouve vivement la fierté d’appartenir à la nation coréenne, intelligente et courageuse, notamment la fierté et même l’orgueil de faire la révolution sous la direction du Président Kim Il Sung, grand Leader.
Pour implanter le Juche dans l’idéologie, il faut développer la culture nationale et élever le niveau culturel et technique des masses.
La création d’une culture Juche, nationale dans sa forme, révolutionnaire et socialiste dans son contenu, conforme aux sentiments du peuple du pays concerné et cadrant avec l’esprit de la classe ouvrière est la condition d’une vie idéologique et spirituelle saine du peuple et d’une solide implantation du Juche dans le domaine idéologique. Pour développer une culture nationale socialiste saine, il faut, d’une part, enrayer totalement la pénétration culturelle impérialiste et, d’autre part, rejeter aussi bien les tendances passéiste que nihiliste à l’égard du patrimoine culturel national, perpétuer et développer correctement les magnifiques traditions culturelles nationales et assimiler de manière critique les aspects progressistes, conformes aux sentiments de son propre peuple, de la culture étrangère.
Il convient, en outre, de développer activement la science et la technique et d’élever le niveau culturel et technique des masses. C’est à cette condition qu’il sera possible de faire des travailleurs d’authentiques maîtres de la nature et de la société, de les débarrasser du culte des pays étrangers et de l’esprit de dépendance vis-à-vis d’autrui et d’implanter fermement le Juche dans ce domaine.
L’implantation du Juche dans l’idéologie suppose le rejet de la servilité envers les grandes puissances et de toutes les autres idées rétrogrades.
Implanter le Juche dans l’idéologie, c’est libérer idéologi-quement les êtres humains pour les affranchir des contraintes de l’ancienne idéologie, c’est aussi accomplir une révolution idéologique dont le but est de les imprégner d’une conception du monde nouvelle, Juche. Cette implantation suppose donc le rejet de toutes les idées du passé contraires au Juche et, en particulier, l’élimination complète de la servilité envers les grandes puissances.
La servilité est un esprit de soumission propre à l’esclave, qui consiste à servir et vénérer les grands pays ou les pays développés; c’est une négation de sa propre dignité nationale tendant à se sous-estimer et à se mépriser soi-même. Ceux qui en sont victimes vénèrent d’autres pays dont ils sont à la remorque: si ces pays font du révisionnisme ou du dogmatisme, ils le font aussi.
Comme notre Président Kim Il Sung l’a affirmé, une per-sonne qui est en proie à la servilité envers les grandes puissances devient un nigaud, une nation qui en est victime finit par se ruiner, et un parti qui s’y adonne conduit la révolution et le développement du pays à l’échec.
Notons surtout que ce qui est le plus néfaste et le plus dangereux à l’heure actuelle est la servilité envers l’impé-rialisme américain. Cette servilité, qui trouve son expression dans les sentiments de crainte et d’admiration à l’égard des Etats-Unis, porte un grave préjudice à la lutte révolutionnaire des peuples. La nocivité de la servilité envers l’impérialisme américain se manifeste actuellement de façon criante en Corée du Sud. Cette conception venimeuse, très nuisible, répandue par les agresseurs impérialistes américains et leurs laquais, endort la conscience nationale et la conscience de classe de la population sud-coréenne et foule aux pieds le précieux patrimoine culturel ainsi que les belles coutumes et mœurs saines de notre nation. Si on ne renforce pas la lutte contre ceux qui craignent les Etats-Unis et leur vouent un culte, pour élever la conscience souveraine nationale chez la population sud-coréenne, le triomphe de la révolution sud-coréenne et la réunification indépendante du pays seront impossibles.
S’opposer à la servilité envers les grandes puissances et combattre pour implanter le Juche est un problème sérieux dont dépend l’issue de la révolution. Grâce à la lutte toujours plus intense que nous mènerons contre la servilité envers les grandes puissances pour implanter le Juche dans le secteur idéologique, nous garantirons énergiquement le triomphe final de la révolution coréenne.
(2) L’INDEPENDANCE POLITIQUE
La politique constitue un facteur déterminant de la vie sociale. Si on ne parle pas de l’indépendance dans la politique, on ne peut pas en parler dans un autre secteur. Le Juche dans le domaine de l’idéologie se traduit avant tout dans l’indépendance politique; de même, l’indépendance économique et l’autodéfense en matière de défense nationale sont garanties par l’indépendance dans le domaine politique.
Adhérer à l’indépendance politique signifie exercer une politique visant à sauvegarder l’indépendance nationale et la souveraineté de son peuple, à défendre ses intérêts et à ne compter que sur ses propres forces.
Notre Président Kim Il Sung a enseigné que l’indépendance politique est le premier des traits distinctifs d’un pays indépendant, pour lequel elle est vitale. Une nation, quelle qu’elle soit, ne peut être indépendante et libre, heureuse et prospère que si elle reste attachée à son indépendance politique. Toute lutte révolutionnaire vise, avant toute autre chose, à réaliser l’indépendance politique. Tous les problèmes qui se posent dans la révolution et le développement du pays concernent directement la politique; aussi pouvons-nous affirmer que le résultat de toute activité révolutionnaire dépend, en fin de compte, de l’indépendance politique.
Pour garantir celle-ci, il faut instaurer un pouvoir populaire.
Le droit de l’homme à la souveraineté s’exprime de façon condensée dans le pouvoir étatique. C’est pourquoi la classe ouvrière et les masses populaires doivent d’abord s’emparer du pouvoir politique pour pouvoir jouir pleinement de leur sou-veraineté. Elles doivent détenir le pouvoir et devenir maîtres authentiques de l’Etat et de la société si elles veulent accéder à l’indépendance politique et mener une vie souveraine et cré-atrice.
L’application de l’indépendance dans la politique implique la formation d’une force politique indépendante.
La force politique est la principale des forces révolution-naires. Il faut absolument mettre sur pied une solide force politique autonome et s’appuyer sur elle pour acquérir et sau-vegarder sa souveraineté et exercer une politique souveraine. Pour former une telle force politique, il faut raffermir le parti, force dirigeante de la révolution, et réaliser l’unité et la cohésion du peuple entier sur la base de l’alliance entre la paysannerie et la classe ouvrière, alliance dont celle-ci est du reste le noyau. Pour y parvenir, il est capital de regrouper étroitement tout le peuple autour du parti et de son leader. Ce n’est que s’ils sont étroitement unis en une force politique monolithique que le parti et le peuple peuvent manifester leur puissance inépuisable et triompher dans la révolution et le développement du pays.
L’exercice de l’indépendance politique suppose que chaque pays se réfère à sa propre idéologie directrice et qu’il choisisse et applique sa ligne et sa politique en toute indépendance et selon sa propre détermination.
L’action politique repose essentiellement sur la définition et l’application d’une ligne de conduite. On ne peut parler de politique souveraine que si toutes les lignes et toutes les orientations politiques sont élaborées et exécutées de façon indépendante. Si l’on tolère des pressions ou une ingérence étrangères ou si l’on se laisse mener à la baguette par des forces extérieures, on ne pourra pas maintenir les principes et la cohérence de son action et finira par faire échouer la révolution et le développement du pays.
Sous la direction clairvoyante de notre Président Kim Il Sung, notre Parti a pris les idées du Juche pour unique idéologie directrice, a élaboré en toute indépendance toute sa ligne et toute sa politique et les a appliquées conformément aux intérêts de notre peuple et à la réalité de notre pays. C’est pourquoi il a pu toujours remporter de brillantes victoires dans la révolution et le développement du pays.
Pour jouir de l’indépendance politique, il faut une sou-veraineté et une égalité totales dans les relations extérieures.
En définitive, la souveraineté d’un parti ou d’un Etat s’ex-prime dans ses relations avec l’étranger. Accéder à une souve-raineté et à une égalité totales en politique extérieure est un problème essentiel qu’il faut résoudre pour s’assurer l’indé-pendance politique. La souveraineté est un droit sacré de tous les partis, de tous les pays et de toutes les nations. Il y a dans le monde des partis et des pays différents quant à leur importance, des nations évoluées ou en retard du point de vue économique. Toutefois, ils sont tous égaux en droits et sont attachés à la souveraineté. Nul ne doit violer celle d’autrui ni laisser autrui violer la sienne.
La souveraineté ne contrevient pas à l’internationalisme, mais au contraire conditionne son raffermissement. On ne peut penser à la révolution mondiale en la séparant de la révolution dans son propre pays; de même, on ne saurait imaginer un internationalisme sans souveraineté. La solidarité internatio-naliste doit être essentiellement fondée sur les principes du libre consentement et de l’égalité. Elle ne peut l’être, elle ne peut devenir authentique et durable que si elle repose sur la sou-veraineté.
Notre Parti a choisi pour orientation de raffermir l’union des pays socialistes et du mouvement communiste international à la condition qu’ils s’opposent à l’impérialisme, soutiennent le mouvement de libération nationale dans les pays colonisés et le mouvement ouvrier international, continuent à avancer vers le socialisme et le communisme et respectent les principes de la non-ingérence dans les affaires intérieures, du respect mutuel, de l’égalité et de l’avantage réciproque. Par ailleurs, notre pays se donne pour orientation invariable de se solidariser avec les pays non-alignés et les pays des nouvelles forces montantes selon les principes du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté, de la non-agression, de la non-ingérence dans les affaires intérieures, de l’égalité et de l’avantage réciproque, ainsi que de coopérer avec tous les pays qui nous témoignent leur amitié.
A l’avenir aussi, nous sauvegarderons la souveraineté et l’égalité dans les rapports extérieurs et nous nous en tiendrons au principe d’associer la souveraineté et l’internationalisme.
(3) L’INDEPENDANCE ECONOMIQUE
L’économie est la base matérielle de la vie sociale. L’auto-nomie économique seule permet à chaque pays de raffermir son indépendance, de jouir d’une vie souveraine, de garantir fermement le Juche dans l’idéologie, l’indépendance politique et l’autodéfense en matière de défense nationale et d’assurer un niveau de vie matérielle et culturelle satisfaisant à la population.
Pour appliquer le principe de l’indépendance économique, il faut construire une économie nationale indépendante.
Créer une telle économie, c’est édifier une économie auto-nome qui ne dépend d’aucun pays étranger, une économie qui subvient aux besoins de son peuple et s’appuie sur les ressources naturelles de son propre pays et les capacités de son propre peuple. L’édification d’une telle économie permet d’utiliser intégralement et de façon rationnelle les ressources naturelles du pays en vue de développer rapidement ses forces productives, d’améliorer constamment la vie de la population, de jeter des bases matérielles et techniques solides pour le socialisme et d’accroître la puissance du pays aussi bien sur les plans politique qu’économique et militaire. Elle permet éga-lement de jouir d’une souveraineté et d’une égalité totales dans les relations internationales tant dans les domaines politique qu’économique et de contribuer à accroître, en même temps que les forces socialistes du monde entier, les forces anti-impé-rialistes et attachées à la souveraineté. Il est à noter en particulier que l’édification d’une économie nationale indépendante est vitale pour les pays naguère en retard sur les plans économique et technique à cause de la domination et du pillage impérialistes. Cette édification seule leur permettra de rejeter la politique néocolonialiste des impérialistes, de s affranchir définitivement de leur domination et de leur exploitation, de mettre fin à l’inégalité entre nations et d’avancer vigoureusement vers le socialisme.
Pour édifier une économie nationale indépendante, il faut adhérer au principe de la confiance en soi.
La confiance en soi est une expression de l’esprit révolu-tionnaire et un principe de lutte des communistes décidés à accomplir jusqu’au bout la révolution par leurs propres forces. Dans l’édification économique comme dans toutes les autres tâches de la révolution et du développement du pays, il faut avoir confiance en ses propres forces et s’appuyer sur elles. Un peuple qui lutte avec opiniâtreté en comptant uniquement sur lui-même peut accomplir n’importe quelle tâche, même la plus difficile, alors qu’un peuple qui n’a pas confiance en lui-même et qui ne pense qu’à recourir aux forces extérieures n’est capable de rien. L’adoption du principe de la confiance en soi doit permettre à chaque pays de mobiliser la force de son propre peuple, de mettre en valeur ses ressources nationales, de s’appuyer sur ses propres moyens financiers et sa propre tech-nique. C’est ainsi seulement qu’il lui sera possible de développer activement et à un ryt
L’édification d’une économie nationale indépendante sup-pose un développement diversifié et cohérent de l’économie.
A la différence de l’économie capitaliste qui vise à réaliser des profits, l’économie socialiste indépendante tend uniquement à satisfaire les besoins du pays et de la population. Il est donc naturel que cette économie indépendante soit tenue de se développer d’une manière diversifiée et cohérente, pour que la production nationale puisse répondre aux besoins du pays en produits des industries lourde et légère et en produits agricoles nécessaires à la prospérité nationale et à l’amélioration de la vie de la population. En outre, une telle économie offre la possibilité d’un développement économique rapide sur une base solide et sûre.
L’expérience pratique de notre pays montre que l’édification d’une économie indépendante, diversifiée et cohérente, exige l’application de la ligne consistant à développer simultanément l’industrie lourde, l’industrie légère et l’agriculture en accordant la priorité à la première.
L’industrie lourde, axée sur l’industrie mécanique, est le pivot de toute économie nationale indépendante. En effet, elle garantit l’indépendance sur les plans économique et technique ainsi qu’un développement rapide de tous les secteurs de l’économie nationale, notamment l’industrie légère et l’agri-culture, sur la base des techniques modernes. En même temps que le développement de l’industrie lourde, celui de l’industrie légère et de l’agriculture détermine une amélioration constante de la vie de la population et, de surcroît, un développement plus poussé de l’industrie lourde même. Notons en particulier que résoudre soi-même le problème de la nourriture grâce à une agriculture réussie est d’une importance capitale dans ce domaine, car cela permet au peuple de se donner un niveau de vie stable et de s’organiser de façon souveraine.
Pour qu’une économie nationale soit indépendante, il faut qu’elle soit dotée de techniques modernes et que soient formés un grand nombre de cadres techniques nationaux.
L’indépendance technologique est un préalable absolu à l’indépendance économique. Chaque pays doit disposer de ses propres techniques avancées s’il veut exploiter et utiliser effica-cement ses ressources naturelles et développer toutes les branches de son économie nationale. D’ailleurs, le progrès technique permet de libérer les masses laborieuses des travaux pénibles, de diminuer les disparités entre le travail manuel et le travail intellectuel et de résoudre par soi-même les problèmes complexes et ardus posés par la construction de l’économie et de la défense nationale. Mettre fin au retard technique de l’économie nationale et la doter de techniques modernes est une révolution. Ce n’est qu’en développant sans cesse la révolution technique par la mobilisation de toutes les potentialités disponibles dans tous les secteurs qu’un pays peut faire de rapides progrès techniques et accéder au plus vite à l’indépendance économique et technique.
Résoudre le problème des cadres techniques nationaux est une condition importante de cette dernière; la solution de ce problème est indispensable pour développer l’économie et la technique par ses propres moyens. La solution de ce problème s’impose comme une tâche particulièrement importante aux pays mis naguère en marge de la civilisation scientifique et technique moderne par la domination impérialiste et désormais tenus d’édifier une société nouvelle. C’est pourquoi, pour entreprendre la révolution technique et accéder à l’indépendance économique et technologique, il est indispensable de s’appliquer à la révolution culturelle afin d’élever le niveau culturel et technique des masses laborieuses et de former une grande armée de cadres techniques nationaux. Il nous faut appliquer strictement l’orientation dégagée par notre Président Kim Il Sung et qui vise à transformer tous les membres de la société en intellectuels, améliorer sans cesse le niveau culturel et technique des masses laborieuses ainsi que la compétence des cadres techniques et former mieux encore un plus grand nombre de nouveaux techniciens.
Pour édifier une économie nationale indépendante, il faut créer soi-même une solide base d’approvisionnement en ma-tières premières et combustibles.
Dépendre de pays étrangers pour ses matières premières et combustibles, c’est leur céder les leviers de commande de son économie. Pour qu’un pays accède à l’indépendance écono-mique et développe son économie dans des conditions sûres et avec esprit de prévoyance, il lui faut absolument disposer d’une base d’approvisionnement en matières premières et combustibles et satisfaire, essentiellement par la production nationale, ses besoins dans ce domaine. Pour ce faire, il doit, d’une part, mobiliser le maximum de ses ressources naturelles et en tirer efficacement profit et, d’autre part, promouvoir dès le début une industrie Juche utilisant les matières premières et combustibles du pays.
Edifier une économie nationale indépendante selon le principe de la confiance en soi ne signifie nullement l’autarcie. L’indépendance économique s’oppose à la domination et à l’asservissement économiques étrangers ; elle n’interdit pourtant pas la coopération économique internationale. Il est à remarquer que la coopération étroite sur les plans économique et technique entre les pays socialistes, entre les pays des nouvelles forces montantes contribue largement à assurer leur indépendance économique et à accroître leur potentiel économique.
A l’heure actuelle, les peuples des nouvelles forces mon-tantes luttent contre la politique d’agression et de pillage des impérialistes, notamment celle des Etats-Unis, pour préserver leur souveraineté nationale et leurs ressources naturelles, pour démolir l’ordre économique périmé dont se servaient les puis-sances capitalistes minoritaires en vue d’exploiter et dépouiller comme bon leur semblait la plupart des pays et des peuples du monde entier, et pour instaurer un nouvel ordre économique mondial équitable. Ces pays disposent d’inépuisables ressources en main-d’œuvre et richesses naturelles, ainsi que d’importantes potentialités économiques. Ils possèdent également de nombreuses expériences valables et d’excellentes techniques dignes de faire l’objet d’échanges. S’ils renforcent leur coopération sur les plans économique et technique et redoublent d’efforts dans ce domaine en se solidarisant les uns avec les autres, ils pourront déjouer la politique d’agression et de pillage des impérialistes, défendre leur dignité nationale et leur droit à l’existence et parvenir, en peu de temps, à l’indépendance économique et à la prospérité sans avoir besoin d’avoir recours aux grandes puissances.
Une tâche majeure qui nous incombe actuellement dans l’édification d’une économie nationale indépendante socialiste est d’accélérer l’adaptation aux réalités nationales, la mode-rnisation et le perfectionnement scientifique de l’économie nationale.
Le Président Kim Il Sung a précisé que ce processus constitue la ligne stratégique à laquelle il faut s’en tenir invariablement dans l’édification économique socialiste et communiste. Il nous appartient de continuer à appliquer fermement la ligne d’édification d’une économie nationale indépendante et d’impulser énergiquement l’adaptation aux réalités nationales, la modernisation et le perfectionnement scientifique de l’économie nationale en vue de renforcer son caractère indépendant Juche, de moderniser sans cesse son équipement technique et d’asseoir solidement sur le plan scientifique tous les procédés de production ainsi que toutes les activités de gestion.
(4) L’AUTODEFENSE EN MATIERE
DE DEFENSE NATIONALE
Se défendre par ses propres moyens est un des principes essentiels de l’édification d’un Etat indépendant. Tant qu’existe l’impérialisme, un pays qui ne dispose pas de forces armées d’autodéfense susceptibles de repousser ses ennemis, de l’intérieur comme de l’extérieur, ne peut, en fait, être considéré comme un pays complètement indépendant.
L’impérialisme est une cause permanente de guerre; à l’heure actuelle, la principale force d’agression et de guerre est l’impérialisme américain.
Comme l’a affirmé le Président Kim Il Sung, s’il est vrai que nous ne voulons pas de la guerre, il est tout aussi vrai que nous ne la craignons pas et que nous ne quémandons pas la paix aux impérialistes. Pour sauvegarder l’indépendance nationale et la paix et assurer la victoire de l’œuvre révolutionnaire, la meilleure solution est d’opposer la guerre de libération à la guerre d’agression des impérialistes, la violence révolutionnaire à la violence contre-révolutionnaire et de se tenir toujours fin prêt pour déjouer les complots impérialistes d’agression et de guerre.
A cette fin, il convient d’appliquer le principe de l’auto-défense en matière de défense nationale.
L’autodéfense est pour chaque pays le garant militaire de son indépendance politique et économique. L’adhésion à ce principe lui permet de repousser les agressions et ingérences impérialistes, de sauvegarder son indépendance politique et économique et de défendre les acquis de la révolution et la sécurité du peuple.
Adhérer à ce principe, c’est défendre son pays par ses propres forces. Evidemment, dans ce domaine comme dans les autres, il est possible qu’un pays bénéficie de l’aide de pays frères ou amis. Néanmoins, on ne peut confier la défense de son pays à un pays étranger. Il est essentiel de compter sur ses propres forces, et d’ailleurs ce n’est que si on est prêt soi-même à se défendre que l’aide étrangère peut donner toute la mesure de son efficacité. Aussi, pour défendre le pays, faut-il s’appuyer avant tout sur la force de son propre peuple ainsi que sur sa propre capacité de défense. La défense nationale vise le bien du peuple par qui elle est d’ailleurs assurée. Si, sous la direction d’un parti révolutionnaire, tout un peuple, soudé comme un bloc, engage une lutte de libération nationale ou combat pour défendre sa patrie, il pourra bel et bien refouler n’importe quel envahisseur impérialiste et préserver l’indépendance du pays et les acquis de la révolution.
Pour appliquer le principe de l’autodéfense en matière de défense nationale, il faut disposer de forces armées prévues à cet effet.
Elles doivent être constituées par des fils et filles du peuple travailleur. Seule une armée dont tous les soldats et officiers sont des enfants du peuple travailleur, ouvriers et paysans en tout premier lieu, peut assurer l’unité entre elle et le peuple, entre supérieurs et subalternes, et devenir une authentique force armée populaire d’autodéfense ayant pour mission de défendre l’indépendance du pays et les acquis de la révolution et de servir le peuple.
L’application du principe de l’autodéfense nationale suppose l’établissement d’un système de défense composé par l’ensemble du peuple et de l’Etat.
La mise en place d’un tel système de défense implique la modernisation de l’armée entière et sa transformation en une armée de cadres. Transformer toute l’armée en une armée de cadres permet non seulement d’accroître ses capacités, mais également, dès que le besoin s’en fera sentir, de former autant de commandants qu’il en faudra pour multiplier son effectif de façon considérable. Du reste, la modernisation de toute l’armée permet de conjuguer sa supériorité politique et idéologique à une technique moderne, ce qui rendra l’armée révolutionnaire vraiment invincible.
La mise sur pied d’un système de défense de l’ensemble du peuple et de l’Etat requiert, en outre, l’armement de tout le peuple et la fortification de tout le pays. C’est le seul moyen d’anéantir promptement et complètement, par la mobilisation de la force de tout le peuple, n’importe quel ennemi, d’où qu’il vienne, et de défendre fermement le pays contre toute agression impérialiste.
Pour appliquer le principe de l’autodéfense nationale, il convient d’assurer au mieux la supériorité politique et idéolo-gique des forces armées populaires.
Le facteur décisif de la victoire dans une guerre n’est ni l’armement ni la technique; l’essentiel, ce sont plutôt l’enthou-siasme politique élevé et le dévouement révolutionnaire de l’armée et des masses populaires qui sont convaincues de la justesse de leur cause. La noblesse révolutionnaire du dévoue-ment à la cause de la libération du peuple, la fidélité infinie au parti et à son leader, l’abnégation incomparable et l’héroïsme collectif des combattants prêts à donner leur jeunesse et leur vie pour la patrie et la révolution, la camaraderie révolutionnaire entre les officiers et les soldats, de véritables liens du sang tissés entre l’armée et le peuple, la discipline librement consentie, tout cela explique la supériorité politique et idéologique d’une armée populaire, d’une armée révo-lutionnaire, et est son apanage. L’histoire des guerres révolutionnaires prouve qu’une armée révolutionnaire solidement préparée du point de vue politique et idéologique peut malgré l’infériorité de son armement triompher d’un ennemi équipé d’armes sophistiquées. La supériorité politique et idéologique est une qualité intrinsèque des armées révolutionnaires; elle est la raison de leur invincibilité.
Aussi est-il nécessaire de raffermir l’armée politiquement et idéologiquement, d’élever constamment son niveau politique et idéologique et d’abattre les troupes d’agression impérialistes par la supériorité politique et idéologique des forces armées populaires révolutionnaires.
Pour appliquer le principe de l’autodéfense nationale, il faut créer sa propre industrie de guerre.
L’industrie de défense nationale garantit matériellement les capacités d’autodéfense. A l’heure actuelle, alors que les impé-rialistes, notamment ceux des Etats-Unis, s’ingénient de façon odieuse à faire d’armes un appât pour asservir d’autres pays et vendent des armes pour faire des profits exorbitants sur le dos des autres peuples, il est fondamental que les pays nouvellement indépendants créent leurs propres industries de défense nationale. Certes, il est difficile pour les petits pays de fabriquer de leur cru toutes les armes dont ils ont besoin; mais il leur est inadmissible de dépendre pour autant de l’étranger pour toutes les armes. Il faut en fabriquer autant que possible soi-même et, à cet effet, créer et développer une industrie de défense nationale.
L’application du principe de l’autodéfense nationale exige que les arrières soient consolidés.
Le Président Kim Il Sung a enseigné que l’issue d’une guerre moderne dépend dans une grande mesure de la possibilité de garantir pleinement ou non pendant un temps assez long les ressources humaines et matérielles nécessaires à la guerre. Pour faire face à une guerre, il faut fortifier les zones présentant une grande importance stratégique, mettre en réserve la quantité nécessaire de matériel et prendre pendant la période même de la paix des dispositions sérieuses pour être en mesure de continuer à produire en temps de guerre.
Notre Parti a choisi pour orientation de faire progresser de front la construction de l’économie et celle de la défense na-tionale; il a ainsi parachevé les préparatifs militaires et maté-riels en vue de faire face à la guerre et consolidé aussi bien l’avant que les arrières.
Grâce à une application stricte et invariable de notre ligne d’autodéfense, nous renforcerons continuellement nos forces armées d’autodéfense jusqu’à les rendre invincibles et ferons échec à n’importe quelle agression de l’ennemi afin de défendre fermement notre patrie et les acquis de la révolution.
Pour accomplir la révolution et le développement du pays conformément aux idées du Juche, il faut employer des mé-thodes créatrices au niveau de l’élaboration et de l’application de la ligne, de la stratégie et de la tactique de la révolution.
Résoudre tous les problèmes posés par la révolution et le développement du pays grâce à l’emploi de telles méthodes, c’est-à-dire en comptant sur la capacité d’innovation des masses populaires, conformément à la réalité concrète, voilà un principe auquel il faut s’en tenir toujours fermement dans le mouvement révolutionnaire.
(1) METHODE CONSISTANT A S’APPUYER
SUR LES MASSES POPULAIRES
L’issue de la révolution et du développement du pays dépend, en tout dernier lieu, de la manière dont on s’y prend pour mettre en branle la force créatrice des masses populaires.
Celles-ci sont la force motrice décisive de la révolution et du développement du pays. Ce n’est donc qu’en s’appuyant sur elles qu’il sera possible de résoudre au mieux tous les difficiles problèmes soulevés et de donner une forte impulsion à la révolution et au développement du pays.
Pour les mener à bonne fin en s’appuyant sur les masses populaires, il faut élaborer une ligne et une politique justes reflétant leurs besoins et leurs aspirations et faire en sorte qu’elles s’associent à l’application de cette ligne et de cette politique.
Les masses populaires connaissent la réalité mieux que qui-conque et sont très expérimentées. Ce n’est qu’en procédant à la synthèse et à la généralisation des opinions et exigences des masses qu’on parviendra à élaborer une ligne et une orientation conformes aux aspirations et aux intérêts du peuple, à saisir le cœur des masses et à les inciter à la lutte. Si on n’arrive pas à saisir exactement les intentions des masses populaires, on risque de commettre des erreurs subjectivistes dans la direction de la révolution et du développement du pays et, alors, d’entraver la canalisation de la force créatrice des masses.
Il ne faut pas se contenter d’élaborer une ligne et une orien-tation reflétant les intentions et aspirations des masses popu-laires, il faut au contraire les inculquer aux masses pour qu’elles s’associent à leur exécution.
Toutes les lignes et orientations du parti sont exécutées et appliquées, en définitive, par les masses populaires. Dès qu’elles prennent conscience de la justesse de la politique du parti et des moyens de l’appliquer, celles-ci considèrent cette politique comme vitale et font preuve d’un grand enthousiasme et d’un esprit d’initiative élevé pour sa mise à exécution. Lorsqu’une ligne et une orientation ne réussissent pas à emporter l’adhésion des masses populaires, elles ne peuvent pas donner de grands résultats dans la vie réelle.
Pour accomplir la révolution et le développement du pays en comptant sur la force créatrice des masses populaires, il faut les rassembler et en faire une force politique monolithique.
Les masses ne sont puissantes que quand elles sont unies. Unies monolithiquement, elles font preuve d’une force vraiment fantastique aussi bien dans la lutte révolutionnaire que dans le développement du pays.
Pour les unir étroitement, il faut associer judicieusement la ligne suivie à l’égard des classes avec la ligne suivie à l’égard des masses.
Il faut appliquer correctement la ligne suivie à l’égard des masses à condition de sauvegarder invariablement les principes de classe. C’est seulement ainsi qu’il sera possible de raffermir les positions de classe en isolant complètement les éléments hostiles, de rallier les masses de toutes les couches sociales en les éduquant et en les rééduquant et, enfin, de donner libre champ à leur force créatrice dans la révolution et le développement du pays. Pendant la période du socialisme, si on ne réussit pas à combiner correctement la lutte des classes avec le raffermissement de l’unité et de la cohésion des masses populaires et si on cède au déviationnisme de droite ou de gauche dans ce domaine, la cohésion des masses s’en trouvera affaiblie, leur enthousiasme révolutionnaire et leur créativité paralysés, la révolution et le développement du pays fortement compromis.
Pour donner libre cours à la force créatrice des masses populaires dans la révolution et le développement du pays, il faut combattre tout ce qui, étant rétrograde, s’oppose aux innovations. Il importe surtout de lutter sans merci contre la passivité et le conservatisme. Le renforcement de cette lutte est indispensable pour faire pleinement intervenir la force créatrice des masses populaires et susciter des innovations continuelles et l’essor ininterrompu de la révolution et du développement du pays.
Il faut lancer de fréquents mouvements de masse en faveur de la révolution et du développement du pays.
C’est là une méthode créatrice, destinée à raffermir la cohésion et la coopération des masses laborieuses et à donner à leur force inépuisable toute latitude pour s’exprimer, une méthode révolutionnaire qui permet d’accélérer l’édification du socialisme et du communisme grâce à la lutte menée au niveau des grandes masses et aux innovations collectives. Il suffit de combattre tous les éléments opposés à ces mouvements de masse, d’exalter efficacement la conscience et l’esprit d’initiative des masses, d’organiser et développer sans cesse la lutte de masse, pour être à même de résoudre parfaitement n’importe quel problème, même le plus difficile.
Un problème important à résoudre pour accomplir la révo-lution et le développement du pays en s’appuyant sur la force créatrice des masses est celui de l’acquisition d’une méthode de travail révolutionnaire. Si on ne s’en dote pas, il est impossible de mobiliser comme il faut les masses pour l’application de la ligne et de l’orientation justes déjà établies et de mener à bonne fin la révolution et le développement du pays.
Dès l’époque de la Lutte révolutionnaire antijaponaise,
le Président Kim Il Sung a conçu une méthode de travail révolutionnaire typiquement communiste, une méthode de travail Juche.
La méthode de travail Juche permet aux masses populaires de maintenir leur position de maîtres de la révolution et du développement du pays et de remplir leur rôle. Cette méthode, révolutionnaire et communiste, consiste à se mêler sans cesse aux masses pour connaître à fond la réalité concrète et trouver les moyens les plus efficaces de résoudre les problèmes soulevés, elle consiste aussi à faire aider efficacement les instances inférieures par les instances supérieures, à faire prendre le pas au travail politique sur toutes les autres activités afin d’amener les masses à se mobiliser de leur propre volonté pour l’accomplissement de leurs tâches révolutionnaires et, enfin, à résoudre tout problème de façon créatrice, confor-mément aux particularités et circonstances concrètes, plutôt que de s’attacher à respecter les formes et à sauver les apparences. Cette méthode consiste à partager pour le meilleur comme pour le pire le sort des masses, à se placer à leur tête en leur donnant l’exemple, à se montrer modeste, sobre et généreux et à les amener à donner toute la mesure de leur esprit d’initiative.
Cette méthode de travail Juche est diamétralement opposée à la méthode qui consiste à faire travailler les gens en les stimulant avec de l’argent ou en leur donnant des coups de bâton; elle est aussi le contraire de la méthode administrative qui consiste à faire fuser des ordres.
Le parti de la classe ouvrière doit toujours recourir à des méthodes de travail révolutionnaires tant avant qu’après la prise du pouvoir, aussi bien dans la lutte révolutionnaire que dans le développement du pays. En particulier, après son accession au pouvoir, il lui est recommandé d’améliorer et perfectionner constamment sa méthode de travail en conformité avec l’évolution du monde réel.
Cela seul lui permettra de mettre pleinement en jeu l’ardeur révolutionnaire et la créativité des masses et, par là même, d’impulser énergiquement l’édification du socialisme et du communisme. C’est aussi de cette façon seulement qu’il sera possible de prévenir la tendance à la bureaucratisation et à l’emploi des méthodes administratives, qui risque de se mani-fester au sein du parti au pouvoir. Pour accomplir la révolution et le développement du pays, il est capital que le parti de la classe ouvrière se serve d’une méthode de travail révolution-naire consistant à compter sur les masses et à canaliser leur force créatrice.
Il nous appartient d’appliquer à la lettre la méthode de travail révolutionnaire conçue par le Président Kim Il Sung, cette méthode appelée «méthode de travail du Président Kim Il Sung», pour permettre aux masses populaires de donner toute la mesure de leur force créatrice et de donner ainsi une plus forte impulsion à la révolution et au développement du pays.
(2) METHODE QUI TIENT COMPTE
DES REALITES CONCRETES
C’est une exigence du mouvement révolutionnaire que tous les problèmes soient résolus conformément à l’évolution et au développement de la réalité, ainsi qu’à la situation concrète de chaque pays.
La lutte révolutionnaire pour le socialisme et le com-munisme se déroule dans les conditions spécifiques de chaque période, ainsi que dans les circonstances concrètes de chaque pays. Il n’existe pas une formule s’adaptant à toutes les périodes et à tous les pays pour mener à bien la révolution et le développement du pays. D’où la nécessité constante de résoudre tout problème de façon créatrice, en accord avec la situation concrète, en tenant compte de la réalité.
Pour mener la lutte révolutionnaire de façon correcte con-formément à la situation concrète de chaque pays, il faut tenir exactement compte des conditions subjectives et objectives dans lesquelles se déroule la révolution de ce pays et élaborer une ligne, une politique, une stratégie et une tactique cadrant avec ces conditions. Si on ne tient pas exactement compte de ces conditions, on tombera dans le subjectivisme dans l’élaboration de sa ligne et de sa politique, et on causera ainsi un grand tort à la révolution et au développement du pays.
Dans la lutte révolutionnaire, il faut accorder une importance primordiale aux facteurs autonomes, aux facteurs politiques et idéologiques. Si les forces autonomes sont prêtes et si la conscience idéologique des masses populaires est en éveil, il est possible de pousser activement la révolution, même si les autres conditions ne sont pas suffisamment remplies. En choisissant la ligne et les moyens pour réaliser la révolution, il faut mettre l’accent sur les facteurs autonomes, sur les facteurs politiques et idéologiques, et s’appliquer à les renforcer en vue de la développer énergiquement.
Pour mener à bien la lutte révolutionnaire et le dévelop-pement du pays conformément aux réalités de son propre pays, il convient d’adopter une juste attitude à l’égard des théories existantes.
Le Président Kim Il Sung nous a enseigné que, pour ap-pliquer les thèses ou les formules tirées d’une théorie existante, il est indispensable de prendre en considération les exigences de l’époque que reflète cette théorie, les conditions qu’elle présup-pose et de tenir compte de la réalité concrète et des particularités de son propre pays. Une théorie qui ne s’adapte pas à la pratique révolutionnaire actuelle n’est d’aucune utilité. La direction de la lutte révolutionnaire et du développement du pays doit s’inspirer de la réalité concrète, et non des thèses ou formules d’une théorie établie. La question est de savoir si cette direction est conforme ou non aux besoins et intérêts des masses populaires, aux conditions subjectives et objectives d’une époque historique donnée, plutôt qu’à une quelconque théorie consacrée. A partir du moment où elle répond aux besoins et intérêts des masses populaires et où elle satisfait aux conditions subjectives et objectives, il n’est nul besoin de s’attacher trop à des thèses et formules existantes.
Le succès de la lutte révolutionnaire exige une recherche constante de nouveaux principes et moyens relatifs à la révo-lution et au développement du pays conformes aux conditions historiques de l’époque envisagée et à la réalité concrète de chaque pays.
Cette recherche est une tâche particulièrement pressante à notre époque. Ayant vu la révolution et le développement du pays gagner en profondeur d’une manière inouïe et de nombreux nouveaux problèmes théoriques et pratiques être soulevés, celle-ci exige l’élaboration d’une théorie directrice, d’une stratégie et d’une tactique révolutionnaires conformes à la réalité actuelle, ainsi qu’un nouveau développement créateur de la théorie révolutionnaire de la classe ouvrière.
Notre Parti a formulé de façon originale les principes et les moyens à mettre en œuvre pour la révolution en accord avec les exigences de la pratique révolutionnaire de notre époque. Grâce à son travail théorique, il a fourni un magnifique exemple dans ce domaine, car il a sauvegardé les principes révolutionnaires du marxisme-léninisme et a fait accéder la théorie révolutionnaire de la classe ouvrière à un stade nouveau et supérieur.
Pour accomplir la révolution et développer le pays, il est important d’apprécier de façon critique et créatrice les expé-riences étrangères.
Toute expérience étrangère est le reflet des conditions socio-historiques et des particularités nationales du pays dont elle est originaire. Elle comporte certains éléments nécessaires et utiles à un autre pays et certains autres qui ne le sont pas, des éléments qui s’adaptent aux réalités de ce pays en question et d’autres qui ne s’y adaptent pas. Il ne faut en retenir et adopter que ce qui est utile à son propre pays. Même dans le cas où l’on adopterait une expérience étrangère valable, il faudrait éviter de l’avaler telle quelle, mais plutôt reconnaître qu’il faut la transformer et modifier conformément aux réalités nationales avant de l’adopter.
Tout en admettant la nécessité de tenir compte des expé-riences étrangères, il faut néanmoins autant que possible privilégier ses propres expériences.
Il est erroné de chercher à copier inconsidérément ce qui vient de l’étranger, et il est tout aussi incorrect de se refuser à étudier soigneusement les expériences étrangères valables. La question est de savoir quelle attitude avoir vis-à-vis des expé-riences étrangères. Nous nous opposons à l’attitude dogmatiste qui consiste à admirer béatement ce qui se fait dans les autres pays par renoncement à toute créativité et à tout ingurgiter, même ce qui ne s’adapte pas à la réalité concrète de son pays. Cette attitude empêche d’élaborer une ligne et une politique justes, conformes aux exigences du développement de la révo-lution dans son pays et aux aspirations de son peuple et, en dernière instance, de mener à bonne fin la révolution et le développement du pays.
La méthode qui veut qu’on fasse preuve de créativité et qu’on résolve tous les problèmes en tenant compte de la réalité concrète de son propre pays est scientifique et révolutionnaire, car s’opposant à la servilité envers les grandes puissances et au dogmatisme et permettant d’assurer la réussite de la révolution et du développement du pays.
La conscience idéologique souveraine des masses populaires joue un rôle décisif dans le mouvement révolutionnaire. Aussi, pour mener à bien la révolution et le développement du pays, faut-il absolument mettre l’accent sur l’idéologie et faire précéder tout autre travail par le travail politique, le travail de transformation idéologique visant à éveiller la conscience et l’ardeur des masses populaires.
(1) LA PRIORITE ACCORDEE A
LA TRANSFORMATION IDEOLOGIQUE
La transformation idéologique est un travail d’une impor-tance capitale visant à engendrer un type d’homme authenti-quement communiste.
Le Président Kim Il Sung a défini la transformation en révolutionnaires, la transformation sur le modèle de la classe ouvrière et la transformation en intellectuels de tous les mem-bres de la société, soit leur transformation en hommes du type communiste Juche comme une des tâches révolutionnaires majeures à remplir pour faire évoluer toute la société dans le sens des idées du Juche.
L’édification du socialisme et du communisme implique non seulement le développement des forces productives et la modification des rapports sociaux, mais également la transformation de l’être humain lui-même en homme du type communiste, équilibré. On aura beau intensifier le développement des forces productives et produire une quantité abondante de biens matériels, on ne pourra prétendre avoir édifié une société communiste si les êtres humains, maîtres de la société, ne sont pas transformés en hommes du type communiste.
Pour en faire de tels hommes, harmonieusement développés, des hommes souverains et créateurs, il convient de les armer des idées communistes ainsi que des connaissances scientifiques et techniques de pointe et de leur assurer un niveau culturel élevé.
Il est capital de veiller à les imprégner des idées commu-nistes.
La transformation de l’homme est, par essence, une trans-formation idéologique. La valeur et la qualité d’un homme sont déterminées par l’idéologie dont il s’inspire. Aussi, pour le rééduquer, est-il primordial de transformer celle-ci.
La transformation idéologique est une entreprise plus ardue que le travail d’amélioration des conditions de vie matérielle de l’homme et d’élévation de son niveau culturel et technique. Bien que la conscience idéologique de l’homme dépende de la situation socio-économique et des conditions d’existence matérielle dont il jouit, leur changement n’entraîne pas automatiquement la transformation de celle-là. Les séquelles de l’idéologie du passé ont la vie particulièrement dure. La transformation idéologique est une entreprise complexe qui demande beaucoup de temps; un effort énergique s’impose donc pour assurer sa réussite.
Transformer les conceptions idéologiques de l’être humain est une entreprise révolutionnaire exigeante. C’est une lutte visant à éliminer définitivement les vestiges de l’ancienne société au niveau de la conscience idéologique de l’homme et à imprégner tous les travailleurs de l’idéologie d’avant-garde de la classe ouvrière, de l’idéologie communiste, elle constitue la forme principale de la lutte des classes qui se déroule dans la société socialiste débarrassée des classes exploitantes. La transformation communiste de l’homme exige que, après l’instauration du régime socialiste, parallèlement à la lutte menée contre la pénétration idéologique et culturelle réactionnaire des impérialistes, on poursuive énergiquement la révolution idéologique pour extirper les séquelles de l’ancienne idéologie de l’esprit de l’homme et l’imprégner de l’idéologie nouvelle, communiste.
L’aspect le plus important de la transformation idéologique est l’adoption d’une conception du monde révolutionnaire, d’un point de vue juste vis-à-vis de la révolution.
Pour faire de chacun un fervent révolutionnaire communiste entièrement acquis à la cause du socialisme et du communisme, il faut inculquer à tous une juste conception de la révolution. L’attitude de quelqu’un à l’égard de la révolution et l’enthousiasme avec lequel il y participe dépendent, en fin de compte, de l’idée qu’il s’en fait.
Les membres de notre Parti et nos travailleurs doivent se doter d’un point de vue Juche à l’égard de la révolution. Il s’agit d’un point de vue et d’une position qui veulent qu’on place les masses populaires au cœur de la révolution, d’un esprit révolutionnaire qui pousse chacun à combattre vigoureusement pour l’intérêt de celles-ci.
La fidélité au parti et au leader constitue l’essentiel de la conception Juche de la révolution. L’œuvre socialiste et com-muniste est entreprise par ce leader qui la dirige de concert avec le parti. Un mouvement révolutionnaire ne peut être victorieux que s’il jouit de la direction du parti et du leader. C’est pourquoi, pour inculquer à chacun un juste point de vue à l’égard de la révolution, il faut choisir comme orientation fondamentale d’accroître sa fidélité au parti et au leader.
Pour acquérir un tel point de vue, il faut s’imprégner des idées et théories révolutionnaires. C’est ainsi seulement qu’on pourra se faire une idée exacte de la loi du développement de la révolution, envisager l’avenir de celle-ci avec certitude et combattre sans répit ni hésitation, au mépris de n’importe quelle difficulté.
En outre, il faut être animé d’un esprit révolutionnaire communiste. Il s’agit de faire preuve d’un dévouement sans bornes au parti et au leader, à la classe ouvrière et au peuple, de témoigner une haine implacable et profonde à tout ennemi de la révolution; il s’agit aussi de manifester un indomptable esprit révolutionnaire, c’est-à-dire de combattre inflexiblement, jusqu’au bout, en gardant intacte sa foi révolutionnaire, sans jamais tergiverser, quelle que soit l’adversité, de faire preuve de confiance en soi révolutionnaire, donc de vaincre courageu-sement tous les obstacles et difficultés rencontrés sur la voie du progrès et de faire face à tous les problèmes par ses propres forces; il s’agit enfin d’avoir un esprit vigoureux d’organisation et de discipline consistant à faire grand cas de l’organisation révolutionnaire et à observer volontairement la discipline qu’elle suppose. Cet esprit révolutionnaire communiste est indispensable à un authentique révolutionnaire.
Un homme imprégné d’une idéologie et d’une théorie révolutionnaires et animé d’un inflexible esprit révolutionnaire communiste peut se targuer d’avoir acquis un juste point de vue à l’égard de la révolution.
Mais celui-ci est confirmé par la pratique révolutionnaire. Cette dernière est à la fois un moyen efficace de transformer l’idéologie et un critère d’appréciation idéologique d’un homme. La pensée d’un individu ne peut pas être évaluée et confirmée en dehors de la pratique. Pour un communiste, la pratique révolutionnaire se confond avec sa lutte pour appliquer les idées révolutionnaires du leader, ainsi que la ligne et la politique du parti. Un véritable révolutionnaire communiste ayant un juste point de vue à l’égard de la révolution se dévoue entièrement pour appliquer la ligne et la politique du parti en s’inspirant des idées révolutionnaires du leader.
Le point de vue d’un individu à l’égard de la révolution apparaît au grand jour tout particulièrement dans les moments difficiles. Dans l’adversité, l’homme dévoile le fond de sa pensée. C’est une loi. Un homme qui est prêt à demeurer à jamais fidèle au parti et au leader même au péril de sa vie et qui ne renonce pas à sa foi et à son intégrité révolutionnaires même en montant sur l’échafaud, un tel homme peut être qualifié d’authentique révolutionnaire imprégné d’une conception Juche de la révolution.
Pour devenir un révolutionnaire communiste ayant une juste conception de la révolution, on doit accorder une grande place aux études révolutionnaires.
Les études sont le principal moyen de s’armer d’une idéo-logie, d’une théorie, d’une stratégie et d’une tactique révolu-tionnaires. Si on n’étudie pas, on ne peut saisir la vérité de la lutte révolutionnaire ni acquérir un vif esprit de classe et la lucidité révolutionnaire appropriée. Un révolutionnaire doit toujours considérer les études comme sa tâche primordiale et s’y consacrer toute sa vie durant. On n’étudie pas seulement pour assimiler une théorie ou acquérir des connaissances. On doit absolument se forger une conviction à travers la théorie révolutionnaire et les connaissances acquises par de telles études.
Pour devenir un révolutionnaire communiste ayant un juste point de vue à l’égard de la révolution, il faut renforcer sa participation à la vie de l’organisation révolutionnaire.
En tant que mode de vie révolutionnaire découlant de la nature même du mouvement communiste, celle-ci est une école de formation révolutionnaire. Celui qui n’y participe pas ne peut devenir révolutionnaire ni jouir de vitalité politique. Biologiquement, l’homme doit la vie à ses parents, mais sa vitalité politique, il la doit à l’organisation à laquelle il appartient, laquelle lui permet d’en jouir pleinement.
La vie de l’organisation révolutionnaire doit toujours s’ac-compagner d’une intense lutte idéologique. Mener vigoureu-sement le combat idéologique en même temps que l’éducation idéologique est le seul moyen de conscientiser et aguerrir poli-tiquement l’homme et de parfaire d’un point de vue révolutionnaire son profil idéologique et spirituel. Il incombe au parti de la classe ouvrière d’avoir toujours en main la vie de l’organisation révolutionnaire et de former les hommes au feu de la lutte idéologique pour en faire des communistes convaincus.
S’il veut devenir un révolutionnaire communiste imprégné d’une juste conception de la révolution, l’homme doit s’aguerrir dans la pratique révolutionnaire.
Le révolutionnaire raffermit son idéologie et sa volonté et acquiert les qualités et le profil correspondants dans la pratique révolutionnaire. La lutte des classes est la plus âpre des luttes révolutionnaires. C’est dans la pratique de cette lutte que la conscience de classe de l’homme est éveillée et que celui-ci parvient à distinguer nettement les amis des ennemis et acquiert un esprit intransigeant de lutte contre les ennemis de classe. L’édification économique du socialisme est aussi une lutte révolutionnaire importante. Ce n’est qu’en prenant une part active à la lutte pratique pour la production et la construction qu’on peut acquérir une conviction inébranlable de la justesse et du triomphe de la cause du socialisme et du communisme et assimiler réellement l’esprit et la noblesse révolutionnaires de la classe ouvrière.
En tirant le meilleur profit des études, de la vie de l’orga-nisation et de la pratique révolutionnaires, il nous faut éduquer les membres du Parti et autres travailleurs pour en faire des révolutionnaires communistes du type Juche solidement armés d’une conception Juche de la révolution, d’authentiques com-battants révolutionnaires prêts à se dévouer entièrement à l’œuvre révolutionnaire Juche, entreprise par le Président Kim Il Sung.
(2) LA PRIORITE ACCORDEE
AU TRAVAIL POLITIQUE
Pour qu’une tâche révolutionnaire soit couronnée de succès, il faut que le travail politique visant à éduquer l’homme et à l’associer à cette tâche soit considéré comme un préalable absolu.
La révolution et le développement du pays étant accomplis par les êtres humains, l’issue de la lutte révolutionnaire et de l’édification du socialisme et du communisme dépend, en dernière analyse, de la façon dont on les y associe. Le travail envers l’homme est par essence un travail politique, un travail en direction de sa vision idéologique. Accorder la priorité au travail envers l’homme, au travail politique, c’est commencer par inculquer aux masses populaires la ligne et la politique du parti afin de donner libre cours à leur enthousiasme révolu-tionnaire pour qu’elles-mêmes, animées d’une conscience élevée et d’un dynamisme accru, s’acquittent au mieux de la lutte révolutionnaire et du développement du pays. De par sa nature, la révolution est une action volontaire. On ne s’y engage pas par contrainte ni en vue d’une récompense; on y participe de son plein gré, selon ses convictions et sa conscience politiques. Aussi, dans la lutte révolutionnaire, faut-il nécessairement prendre pour principe immuable de donner la priorité au travail politique afin d’éveiller la conscience de l’homme et de stimuler son enthousiasme.
C’est une exigence découlant de la nature du régime socialiste que d’agir ainsi. A l’opposé de la société capitaliste où les masses populaires sont opprimées et exploitées, dans la société socialiste où celles-ci sont maîtres de tout, il est logique qu’on s’appuie en tout sur leur haute conscience politique et leur grand enthousiasme révolutionnaire. Ce n’est qu’en stimulant l’ardeur consciente des travailleurs, maîtres de la révolution, grâce à la priorité donnée au travail politique qu’il est possible de développer la supériorité du régime socialiste et d’impulser fortement l’édification du socialisme.
Accorder la priorité au travail politique ne signifie pas négliger les affaires professionnelles administratives ou les tâches techniques et économiques.
Notre Président Kim Il Sung a enseigné que, tout en donnant la priorité au travail politique, il faut le combiner judicieusement au travail professionnel administratif et au travail technico- économique. L’édification du socialisme et du communisme est une entreprise minutieusement organisée et planifiée à l’échelle de toute la société, une entreprise complexe, fondée sur la science et la technique modernes. Un travail d’organisation administratif scrupuleux et un travail technico-économique scientifiquement mené sont absolument indispensables à l’édification du socialisme et du communisme. Néanmoins, ces tâches ne pourront réussir qu’à condition d’être précédées par un travail politique. Si l’on renonce à celui-ci pour ne s’appliquer qu’aux tâches professionnelles technico-économiques, aucune tâche révolutionnaire ne pourra réussir.
Par ailleurs, afin de réussir à mobiliser les masses populaires pour l’édification du socialisme, il faut mettre l’accent sur les stimulants politiques et moraux et y associer correctement les stimulants matériels.
La caractéristique essentielle d’une société socialiste réside dans sa nature communiste. La stimulation politique et morale découle de ce caractère communiste et tend à le raffermir. Certes, en raison du caractère transitoire de la société socialiste, on ne peut pas ne pas y appliquer le principe socialiste de la répartition, répartition faite selon la qualité et la quantité du travail fourni, et il faut veiller à ne pas négliger la stimulation matérielle. Toutefois, donner la priorité à cette dernière tout en reléguant au second plan la stimulation politique et morale, c’est méconnaître la nature même de la société socialiste. C’est céder à un déviationnisme très dangereux et néfaste tendant à stimuler l’égoïsme chez les travailleurs, à les pousser à s’attacher uniquement à l’argent ou aux biens matériels et, conséquemment, à compromettre le régime socialiste et les acquis de la révolution. Dans la société socialiste, il faut toujours mettre l’accent sur la stimulation politique et morale. La supériorité intrinsèque du régime socialiste est que les masses populaires, devenues maîtres de tout et unies étroitement, travaillent consciencieusement pour le pays et le peuple, pour la société et la collectivité. Ce n’est qu’en donnant la priorité à la stimulation politique et morale qu’il est possible de les amener à faire preuve d’une ardeur consciente dans le travail, en gardant une position et une attitude justes dignes des maîtres du pays et de la révolution qu’elles sont.
Le travail politique doit recourir à la persuasion et à l’éducation. Ce travail qui se fait en direction de l’homme tend à faire intervenir sa conscience idéologique. La méthode bureaucratique qui consiste à lancer des ordres et invectives n’est nullement assez efficace pour amener les hommes à faire preuve d’une ardeur consciente. Seule une méthode faite de persuasion et d’éducation, qui consiste à conseiller et à éclairer, permet d’imprégner les hommes des idées révolutionnaires, de libérer au maximum leur enthousiasme révolutionnaire et leur force créatrice inépuisable et de resserrer encore les liens entre le parti et les masses.
Le travail politique doit se faire de façon vivante sous des formes diverses, à l’aide de méthodes variées. C’est un travail créateur, car il s’effectue dans des conditions et circonstances qui ne sont jamais les mêmes, auprès de personnes dont les niveaux et caractères sont différents. Il est donc impossible qu’une seule et même formule soit toujours appliquée dans ce travail. Il doit être mené avec efficacité et dynamisme sous diverses formes, par des méthodes variées, en tenant compte de la réalité concrète.
Il faut veiller à ce que les masses elles-mêmes s’associent au travail politique. Ce travail visant à éduquer et mobiliser les masses ne peut être assuré par la seule force de quelques individus. Tout révolutionnaire doit naturellement se consacrer au travail politique, éduquer et organiser les masses.
Comme notre Président Kim Il Sung l’a affirmé, la méthode qui veut qu’une personne en éduque et exalte dix autres, que dix en fassent autant pour cent personnes et que cent en fassent de même auprès de mille personnes est très efficace, car elle amène beaucoup de gens à prendre part au travail politique, lequel sera mené par les masses elles-mêmes.
Le travail politique doit être étroitement lié à la pratique révolutionnaire. Il vise essentiellement à assurer le succès des tâches révolutionnaires. Le résultat de ce travail doit absolument être démontré par les succès réels obtenus dans la révolution et le développement du pays et être apprécié en fonction d’eux. Un travail politique se situant en dehors des tâches révolutionnaires et n’apportant rien à la révolution et au développement du pays n’est d’aucune utilité.
Nous devons continuer à appliquer strictement le principe consistant à donner la priorité au travail politique dont la justesse et la vitalité ont déjà été incontestablement confirmées par la pratique révolutionnaire et ainsi édifier au plus tôt et dans les meilleures conditions le socialisme et le communisme.
Les idées du Juche influencent énormément aussi bien la vie idéologique et intellectuelle de l’humanité que la transformation révolutionnaire du monde. Elles s’attirent la sympat
Elles représentent un courant d’idées contemporaines, déjà reconnu de tous, et leur influence, de même que leur portée révolutionnaire, s’accroît avec l’évolution de l’histoire.
Elles ont mis en évidence la seule véritable conception du monde révolutionnaire à notre époque, époque du Juche. C’est là une contribution historique inestimable au progrès de la pensée et à la cause de la libération de l’humanité.
L’évolution des conceptions et des prises de position de l’homme à l’égard du monde est le fruit d’une longue histoire.
Historiquement parlant, la conception du monde s’est développée à travers la lutte entre les deux conceptions philosophiques antagonistes, le matérialisme et l’idéalisme, la dialectique et la métaphysique. Par le biais de cette lutte, le marxisme a assuré la victoire du matérialisme et de la dialectique. La conception du monde matérialiste dialectique marxiste a été engendrée dans le passé par une époque dont elle a reflété les préoccupations. Depuis déjà longtemps, la classe ouvrière a pénétré dans l’arène de l’histoire. Ainsi naissait une ère nouvelle de l’histoire de l’humanité. Les nouvelles conditions historiques de déclenchement de la révolution contre le capital exigeaient impérieusement des idées révolutionnaires susceptibles d’éclairer la classe ouvrière en lutte sur l’inéluctabilité de la ruine du capitalisme et de la victoire du socialisme. Le problème qui se posait, à cet égard, au premier plan était de combattre l’idéalisme et la métaphysique réactionnaires qui avaient servi à sanctifier la domination du capital et à prêcher son immortalité et de tirer au clair la conception du monde scientifique qui était celle de la classe ouvrière. C’est en reflétant cet impératif de son temps que la conception du monde matérialiste dialectique a vu le jour.
Le développement historique d’une époque se fait paral-lèlement à celui de la conception du monde. L’extension et le développement continus de la révolution qui avait commencé avec l’affirmation de la classe ouvrière ont amené une ère nouvelle où les masses laborieuses —qui n’avaient été jusque-là que les objets de l’histoire — devenaient les sujets de l’histoire. Cette ère nouvelle a fait des masses laborieuses, de la classe ouvrière en premier lieu, une grande force dominatrice du monde; il fallait donc une nouvelle conception du monde leur permettant d’être maîtres de leur destin, de le modeler en toute indépendance et de façon créatrice et d’assurer la victoire de l’œuvre historique de libération nationale, d’émancipation sociale et d’affranchissement humain. Avec l’élaboration des idées du Juche, une solution éclatante a été donnée à ce problème historique.
Ces idées qui ont élucidé la conception du monde d’une nouvelle époque doivent leur originalité à leurs principes philosophiques qui leur servent de pierre angulaire.
Dans le passé, la philosop
Une fois le problème de l’origine du monde tiré au clair sur des bases matérialistes, les idées du Juche ont présenté pour la première fois la position et le rôle de l’homme dans le monde comme le problème fondamental de la philosop
Le principe philosophique des idées du Juche ayant mis en évidence la position et le rôle de l’homme en tant que maître du monde repose sur une nouvelle définition de l’homme.
La question de l’existence humaine a préoccupé un grand nombre d’anciens philosophes, dont la plupart se contentaient pourtant d’élaborer des théories abstraites sur l’homme «pur», situé au-dessus de la société. Le marxisme a élucidé la nature de l’homme en tenant compte des rapports sociaux.
Les idées du Juche, considérant l’homme à l’intérieur des rapports sociaux, ont apporté un éclairage nouveau sur sa nature fondamentale. Elles ont précisé que l’homme est l’être social jouissant d’un sens de liberté, d’un esprit créateur et d’une conscience. Ainsi des lumières philosophiques décisives ont-elles été apportées au problème de l’homme. Tenant compte de cela, les idées du Juche ont mis en avant le principe philosophique selon lequel l’homme est maître de tout et décide de tout. Il s’agit là d’une découverte philosophique qui a complètement renouvelé la conception que l’homme se faisait du monde.
L’homme est maître de tout et décide de tout; en d’autres termes, il maîtrise l’univers et dispose de lui-même, transforme le monde et modèle son propre destin. Cette idée est tout à fait contraire à l’idéalisme et à la métaphysique. Si l’idéalisme revient au mysticisme qui professe que l’univers et le destin de l’homme sont à la merci d’une «force» surnaturelle, la méta-physique aboutit au fatalisme en vertu duquel rien dans le monde ne peut changer et que, par conséquent, l’homme doit se soumettre à son destin. L’idée que l’homme maîtrise l’uni-vers, dispose de lui-même et peut transformer le monde et modeler son destin présuppose la position matérialiste dialectique qui refuse d’admettre le mysticisme et le fatalisme.
Les idées du Juche ont établi que l’homme, produit suprême de l’évolution du monde matériel, règne sur l’univers; elles ont défini de façon originale le principe régissant sa transformation et son développement et renouvelé ainsi la base même de notre conception du monde. La conception du monde fondée sur le principe philosophique du Juche privilégie l’homme.
L’histoire a compté diverses sortes de conceptions du monde, mais aucune d’entre elles ne s’est centrée sur l’homme pour élucider le point de vue et la position à adopter à l’égard du monde. Les matérialistes d’autrefois qui reconnaissaient la réalité du monde matériel, et a fortiori les idéalistes qui con-sidéraient le monde comme constitué par l’Idée ou l’Esprit, étaient à mille lieues de définir, en les axant sur l’homme, la position et la conception à adopter à l’égard du monde.
Contrairement aux philosop
Les idées du Juche qui ont défini le point de vue et la position à adopter à l’égard du monde en privilégiant l’homme ont renouvelé les vues sur l’histoire des sociétés. Avant l’émergence du marxisme, même les partisans du matérialisme et de la dialectique se trouvaient dans ce domaine sur des positions idéalistes. Le marxisme a montré clairement que la société, tout comme la nature, fait partie du monde matériel et que son évolution est fonction de la loi générale du déve-loppement de celui-ci, il a fait ainsi table rase de la conception idéaliste de l’histoire des sociétés humaines.
Reconnaissant que les lois générales de l’évolution du monde matériel agissent sur l’histoire, les idées du Juche ont mis en évidence la loi qui lui est propre. Ce sont là les grands exploits qu’elles ont accomplis dans le sens du perfection-nement de la conception que la classe ouvrière se fait de l’histoire.
Les masses populaires font l’histoire, grâce à elles le mouvement socio-historique existe en tant que mouvement indépendant et créateur, et leur conscience idéologique indé-pendante joue un rôle décisif dans la lutte révolutionnaire. Ce principe socio-historique est l’aspect essentiel de la conception Juche de l’histoire. C’est par là qu’il éclaire de façon nouvelle le caractère et la force motrice du mouvement socio- historique, mouvement ayant un sujet.
Les idées du Juche ont établi la position et le point de vue nouveaux tendant à axer le développement historique et la révolution sociale sur les masses populaires qui en sont artisans. Les idées du Juche, du fait qu’elles ont élucidé la conception du monde et celle de l’histoire en les axant sur l’homme, ont opéré de grandes transformations dans ce domaine. S’il est vrai que le marxisme a inauguré la conception du monde révolutionnaire de la classe ouvrière, il n’en demeure pas moins que ce sont ces idées qui lui ont permis de se hisser à un stade nouveau et supérieur de développement et de perfec-tionnement.
Conception du monde révolutionnaire représentant la nou-velle époque historique, époque du Juche, elles ont réduit en poussière toutes sortes de théories réactionnaires et guident infailliblement la marche en avant de l’humanité sur la voie de la souveraineté, de l’indépendance et enfin du socialisme et du communisme.
Ces idées ont inauguré une étape nouvelle et supérieure du développement de la théorie révolutionnaire de la classe ouvrière. C’est cela leur autre mérite historique, elles qui ont contribué à l’œuvre révolutionnaire de la classe ouvrière et à la cause de la libération de l’humanité.
De longues années se sont écoulées depuis l’apparition de la théorie révolutionnaire de la classe ouvrière, et le mouvement révolutionnaire a fait de grands progrès. La pratique révolutionnaire de l’époque actuelle exigeait une adaptation du développement de la théorie révolutionnaire aux nouvelles circonstances historiques. Les idées du Juche ont dégagé le principe fondamental de la révolution selon lequel les maîtres de la révolution et du développement du pays sont les masses populaires, que ce sont elles qui les impulsent; ces idées ont ainsi donné naissance, sur la base de ce principe, aux théories révolutionnaires auxquelles aspirait notre époque.
Elles sont à la base des théories révolutionnaires à l’époque du Juche. Bâtir les théories révolutionnaires en se fondant sur elles, c’est définir les principes et les lois du mouvement révolutionnaire en les axant sur les masses laborieuses, maîtres de la révolution et du développement du pays.
A notre époque du Juche, le mouvement révolutionnaire exige que soient élaborées des théories révolutionnaires fondées sur les masses laborieuses. De nos jours, celles-ci s’érigent en maîtres du monde et la lutte révolutionnaire gagne en ampleur et en profondeur grâce à leur conscience idéologique souveraine et à leur force créatrice; par conséquent, il faut se fonder sur elles pour bâtir les théories révolutionnaires si l’on veut élucider de façon judicieuse les principes et les lois du mouvement révolutionnaire. C’est en agissant de la sorte que les idées du Juche ont pu tirer au clair ces théories sur tous les plans afin de réaliser l’émancipation des masses laborieuses et faire de ces théories de la classe ouvrière non seulement une doctrine irréfutable sur les questions relatives à la libération nationale, à l’émancipation sociale et à l’affranchissement humain, mais aussi une synthèse de théories communistes parfaitement au point sur la transformation de la société, de la nature et de l’homme.
Mettre les masses laborieuses au centre d’une théorie révo-lutionnaire à élaborer permet à coup sûr de la développer, ainsi que la stratégie et la tactique, conformément à la nature du mouvement révolutionnaire.
Le mouvement révolutionnaire vise toujours le bien des masses laborieuses qui le déploient elles-mêmes. Aussi est-il logique que les théories révolutionnaires, la stratégie et la tactique défendent leurs intérêts et servent à accroître leur rôle. La question de savoir, peut-on dire, comment défendre ces intérêts détermine la valeur d’une théorie, tandis que la question de savoir comment accroître ce rôle sert à évaluer la puissance de la stratégie et de la tactique. Ce n’est qu’en tenant compte du sens de la liberté, de la créativité et de la conscience des masses populaires que les idées du Juche ont pu engendrer les théories, la stratégie et la tactique aptes à défendre leurs intérêts fondamentaux et à mettre efficacement en valeur leur haute ardeur révolutionnaire et leur force créatrice inépuisable. C’est cela qui a permis de rendre la théorie révolutionnaire de la classe ouvrière la plus influente de toutes, l’a mise à même de défendre efficacement les intérêts des masses laborieuses et de leur assurer un rôle prééminent.
Les idées du Juche servent de guide pour appréhender de la façon la plus appropriée les théories révolutionnaires précé-dentes. Les théories révolutionnaires précédentes de la classe ouvrière ont vu le jour à partir de circonstances et tâches différentes de celles d’aujourd’hui, mais elles avaient des traits communs avec la théorie révolutionnaire Juche quant à leur position et à leur mission de classe. Le principe des idées du Juche est d’appréhender de manière créatrice les théories et expériences toutes faites, permettant ainsi de matérialiser et développer les théories révolutionnaires précédentes en fonction des exigences de la pratique révolutionnaire contemporaine. Il est à noter en particulier qu’en se fixant comme tâche de défendre et concrétiser strictement la souveraineté de la classe ouvrière et autres masses laborieuses, elles ont permis de discerner correctement et de surmonter les opportunismes de tous poils, notamment le révisionnisme qui abandonne à mi-chemin la révolution ou renonce à la lutte des classes; elles ont donc sauvegardé fermement le principe de classe et l’esprit de la révolution ininterrompue au niveau des théories révolutionnaires de la classe ouvrière.
La théorie révolutionnaire Juche est une théorie authen-tiquement révolutionnaire de la classe ouvrière à l’époque du Juche; elle est aussi une théorie révolutionnaire communiste immortelle et inéluctablement victorieuse dans la lutte pour l’émancipation des masses laborieuses.
Les grandes idées engendrent une pratique grandiose. Des mutations considérables se sont opérées dans la pratique révolutionnaire grâce aux grandes idées du Juche qui renou-vellent les principes philosophiques et les lois du mouvement socio-historique et du mouvement révolutionnaire et mettent scientifiquement en lumière les principes directeurs de la révolution et du développement du pays.
Tout d’abord, l’éclatante matérialisation des idées du Juche dans la révolution coréenne lui a permis d’obtenir de grandes victoires.
La révolution coréenne est guidée par les idées du Juche; en dehors d’elles, elle ne peut espérer remporter aucune victoire. Grâce aux idées du Juche sous le drapeau desquelles elle a progressé, la révolution coréenne a pu surmonter à ses débuts de sérieux obstacles dus à la servilité envers les grandes puissances et au dogmatisme, vaincre de multiples difficultés et épreuves et ne pas s’écarter du chemin de la victoire à travers une âpre lutte.
Toujours grâce à elles, la révolution et le développement du pays ont pu progresser sur un chemin qui, pour avoir été inexploré jusque-là, n’en était pas moins, et de loin, le plus court. La révolution coréenne a ouvert la plus juste voie pour la libération nationale des pays colonisés et a mis en œuvre un moyen d’accéder plus rapidement au socialisme. Elle a construit une vie meilleure et nouvelle que tout le monde s’entend à qualifier de «modèle du socialisme»; elle a frayé avec bonheur une voie originale dans la marche vers le socialisme et le communisme. Les idées du Juche, en nous indiquant le chemin le plus court, nous ont permis de remporter en peu de temps de grandes victoires qui étonnent le monde entier dans la lutte menée pour la souveraineté, l’indépendance et le socialisme.
Les idées du Juche se trouvent matérialisées de façon évidente dans notre pays. Les changements historiques et les grandes réalisations intervenus dans la vie de notre peuple sont les fruits magnifiques des idées du Juche. Aujourd’hui, notre peuple très fier, rempli d’orgueil même par les brillantes victoires et les exploits qu’il a accomplis sous le drapeau des idées du Juche, mène une lutte de portée historique pour trans-former toute la société selon les exigences des idées du Juche.
Reflétant le vœu unanime des peuples attachés à l’indé-pendance à travers le monde, les idées du Juche exercent une grande influence sur le développement du mouvement révolu-tionnaire contemporain pour l’avènement d’un monde nouveau, émancipé.
Elles ont tracé une voie originale et large à la révolution et indiqué les moyens de faire la révolution en toute indépendance et de façon créatrice.
A notre époque où le mouvement révolutionnaire se déroule sur plusieurs plans par Etat-nation, il est vital que dans chaque pays le peuple joue efficacement son rôle dominant, en étant parfaitement conscient d’être responsable de la révolution. Cela est particulièrement impérieux à un moment où sévit encore l’influence des idées erronées telles que la servilité envers les grandes puissances et le dogmatisme. Indiquant les moyens de faire la révolution en toute indépendance et de façon créatrice, les idées du Juche permettent aux peuples de tous les pays de se débarrasser de toutes les formes d’idées rétrogrades entravant leur dévelop-pement indépendant, d’assumer pleinement leurs responsa-bilités de maîtres de la révolution, d’élaborer de leur propre chef et selon leurs propres convictions la ligne et la politique adaptées à leur situation et d’accomplir la révolution en mettant en valeur leur créativité. La voie étant ouverte pour qu’on fasse la révolution en toute indépendance et de façon créatrice, les peuples soumis à des conditions historiques diffé-rentes et traversant des étapes différentes de développement ont la possibilité de lutter énergiquement pour la libération nationale, l’émancipation sociale et l’édification du socialisme et du communisme en restant confiants en la victoire.
Les idées du Juche ont inauguré une ère nouvelle du déve-loppement des relations internationales, proposé une voie ori-ginale au mouvement communiste international pour lui per-mettre de progresser en s’appuyant sur l’indépendance.
Le mouvement communiste est un mouvement indépendant, car dans chaque pays il est entrepris par le parti et le peuple pour éliminer l’asservissement et l’inégalité sous toutes leurs formes et s’ériger en maîtres authentiques de leur destin; par conséquent, il n’admet aucune distinction entre supérieur et inférieur ni entre maître et domestique. Pour une nation, l’indépendance est vitale; les rapports de domination et d’asservissement et ceux de commandement et d’obéissance sont inadmissibles entre les nations. Les idées du Juche ont défini l’indépendance comme le principe essentiel des rapports entre partis et entre Etats, opérant ainsi des changements nouveaux dans le mouvement communiste international et le développement des relations internationales. De nos jours, le principe de l’indépendance, garantie de l’essor du mouvement communiste international et principe immuable de la détermination des rapports entre partis communistes et ouvriers, connaît une vitalité de plus en plus grande et est reconnu comme la base du développement des relations aussi bien entre les pays nouvellement indépendants qu’entre les pays aux régimes différents à travers le monde et comme l’arme efficace pour combattre les impérialistes qui veulent imposer l’asservissement et l’inégalité.
En effet, les idées du Juche sont non seulement le drapeau invincible de la lutte des masses populaires pour édifier un monde nouveau et modeler leur destin, mais aussi celui de la victoire.
Sous la direction du Président Kim Il Sung et le drapeau des idées du Juche, notre Parti et notre peuple ont parcouru le chemin glorieux de la lutte et de la victoire durant plus d’un demi-siècle; à l’avenir aussi ils doivent lutter vigoureusement en portant bien haut ce drapeau.
Notre révolution n’est pas encore achevée; nos devoirs révolutionnaires restent toujours aussi complexes et difficiles à accomplir. Ce n’est qu’en portant toujours bien haut le drapeau des idées du Juche dans la lutte qu’il sera possible de surmonter toutes les difficultés et épreuves, d’accélérer la réunification de la patrie et d’assurer la victoire définitive du socialisme et du communisme.
Nous devons nous imprégner encore des idées du Juche et appliquer à la lettre la ligne et la politique du Parti qui les incament, afin de réaliser au mieux le programme qu’il a élaboré de la transformation de toute la société grâce à elles.
Un tel objectif implique que tous les membres du Parti et autres travailleurs s’en imprègnent et luttent vigoureusement en suivant toujours et partout le chemin indiqué par ces idées.
Une lourde tâche nous attend dans les activités scientifiques et théoriques pour les imprégner de ces idées et matérialiser celles-ci.
Il faut donner la priorité à l’étude et à l’information en faveur des idées du Juche si l’on veut inculquer aux membres du Parti et autres travailleurs la conception du monde Juche et appliquer à la lettre ces idées dans la révolution et le déve-loppement du pays.
Tous les spécialistes des sciences sociales ainsi que tous les théoriciens doivent prendre conscience de leur lourde respon-sabilité et amorcer un nouveau tournant dans l’étude et l’infor-mation en faveur des idées du Juche.
Dans le domaine des sciences sociales, il faut les étudier amplement ainsi que les conceptions et les théories qu’elles ont élucidées.
Les spécialistes des sciences sociales doivent étudier de façon exhaustive les fondements des idées du Juche et leurs principes directeurs ainsi que toutes les conceptions et théories qu’elles ont élucidées et approfondir l’étude des exploits et expériences cumulés par notre Parti en appliquant ces idées dans la révolution et le développement du pays.
Nos sciences sociales sont appelées à fournir des réponses scientifiques et théoriques judicieuses aux problèmes vitaux que pose la pratique révolutionnaire. Le personnel du secteur des sciences sociales doit veiller avant tout à résoudre les problèmes pratiques, à approfondir l’étude des idées du Juche et à apporter ainsi un éclairage scientifique et théorique judicieux à tous les problèmes que posent la révolution et le développement du pays.
Ces idées ont largement ouvert la voie au développement de toutes les sciences sociales sur des bases nouvelles.
Nous devons nous servir d’elles comme fondements idéo-logique, théorique et méthodologique, approfondir et déve-lopper sans cesse les activités scientifiques afin que toutes les sciences sociales enregistrent de nouveaux succès dans les recherches.
Il faut renforcer l’éducation dans les idées du Juche.
Nos établissements d’enseignement sont les palais mis au service de cette éducation, et dans notre pays l’enseignement scolaire doit, d’un bout à l’autre, porter l’empreinte des idées du Juche.
Dans tous les établissements d’enseignement, il faut veiller jalousement à ce que l’éducation dans ces idées se fasse dans les meilleures conditions pour qu’après leurs études secondaires les élèves aient une perception globale de la conception du monde Juche révolutionnaire et qu’au terme de leurs études supérieures ils en soient imprégnés parfaitement.
Il faut renforcer en particulier l’éducation dans les idées et théories du Juche dans les écoles supérieures. Celles-ci doivent associer judicieusement l’éducation destinée à implanter la conception du monde et l’enseignement appelé à faire assimiler aux étudiants les connaissances spécialisées. Les facultés de sciences sociales doivent veiller à ce que les étudiants aient une correcte conception du monde révolutionnaire Juche et, d’autre part, dispenser intensément l’enseignement spécialisé afin de former des spécialistes compétents imprégnés des idées et théories du Juche.
Il faut intensifier l’étude de ces idées auprès des cadres, membres du Parti et autres travailleurs.
L’information théorique du Parti a pour but de les imprégner des idées et théories du Juche.
Ces idées sont, pour les révolutionnaires du type authenti-quement Juche, une nourriture idéologique et intellectuelle précieuse, car elles leur permettent de prolonger leur vitalité politique. Pour être un révolutionnaire du type authentiquement Juche, chacun doit s’adonner à l’étude des idées du Juche.
Les cadres, membres du Parti et autres travailleurs doivent étudier tous d’arrache-pied pour assimiler les idées et théories du Juche et s’en imprégner ainsi jusqu’à la moelle des os.
Les spécialistes des sciences sociales et les théoriciens ainsi que le personnel des médias sont invités à rédiger un grand nombre d’ouvrages et articles aussi bien faits que possible pour les expliquer de façon approfondie, ce qui leur permettra de contribuer largement à en imprégner les cadres, membres du Parti et autres travailleurs.
Dans le domaine scientifico-théorique, il faut s’appliquer à combattre l’idéologie réactionnaire bourgeoise et les courants opportunistes de tout acabit et sauvegarder énergiquement la pureté des idées du Juche.
Il faut que les spécialistes des sciences sociales et les théoriciens dénoncent avec véhémence la nature réactionnaire et la nocivité de toutes les idées hostiles à ces dernières et proscrivent implacablement même les moindres tendances idéologiques contraires au principe de classe et contre-révolu-tionnaires pour les empêcher de s’infiltrer dans nos rangs. Il leur incombe à tous de combattre sans transiger les idées réactionnaires, notamment l’idéologie bourgeoise, l’idéologie féodale confucianiste, le révisionnisme, la servilité envers les grandes puissances et le dogmatisme, de déjouer tous les complots des réactionnaires et des opportunistes et de défendre fermement les idées du Juche.
Il faut qu’ils soient animés d’une foi inébranlable dans les grandes idées du Juche et veillent à ce que toutes leurs activités scientifico-théoriques servent sans partage à étudier et diffuser les idées et théories du Juche, à les défendre et appliquer à fond et que le travail d’explication et d’information destiné à faire ressortir la grandeur et la justesse de ces idées gagne en ampleur et en profondeur.
Dépositaires et agents d’information des idées d’avant-garde, ils jouent un rôle inappréciable dans la révolution et le développement du pays.
Je suis convaincu que le personnel scientifico-théorique de notre Parti, grâce à la prise de conscience de sa mission et de son devoir de défenseur et d’agent d’information enthousiaste des idées du Juche, contribuera largement à la lutte pour l’achèvement définitif de l’œuvre révolutionnaire Juche.