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POUR ETABLIR UN SYSTEME COHERENT DE DIRECTION DU PARTI



    

    

    

    

    Je voudrais vous parler aujourd’hui du problème de l’éta-blissement d’un système cohérent de direction du Parti.

    Il s’agit là en effet d’un principe fondamental régissant l’édification du parti de la classe ouvrière et d’un problème crucial décidant de l’aboutissement fructueux de la lutte révolutionnaire et du développement du pays. Sans système cohérent de direction, le parti ne peut s’acquitter de sa mis¬sion d’état-major de la révolution ni mobiliser les masses en vue de mener à bien la révolution et le développe¬ment du pays.

    Ceci est d’autant plus vrai que des tâches révolutionnaires immenses s’imposent actuellement à nous: nous devons édifier le socialisme et le communisme dans la moitié nord du pays en impulsant la révolution et le développement du pays, d’une part, et, d’autre part, chasser de Corée du Sud les impérialistes américains et réaliser au plus tôt l’œuvre de réunification de la patrie, ce vœu national suprême. Tâches de portée historique dont l’aboutissement fructueux présuppose l’implantation d’un système cohérent de direction du Parti.

    D’autre part, les expériences du mouvement communiste international conduisent toutes à l’affirmation de cette vérité: ce système doit être renforcé au fur et à mesure que s’appro¬fondissent la révolution et le développement du pays.

    Notre Parti n’a cessé, quant à lui, de se pencher sérieuse¬ment sur ce problème et a enregistré des résultats non négli¬geables grâce à ses efforts persévérants: dans tous les secteurs et unités de travail, la direction du Parti sur la révo¬lution et le développement du pays n’a cessé de se confirmer de façon conséquente; une discipline révolutionnaire a été mise en vigueur, selon laquelle le Parti entier agit comme un seul homme; tous ses adhérents et autres travailleurs confient entièrement leur destin au Parti et se montrent décidés à mener la révolution jusqu’au bout sous sa direction. Néan¬moins, il ne s’agit là que d’un premier succès. Nous devons nous employer sans relâche à rendre toujours plus efficace le système de direction du Parti.

    Etablir le système de direction du Parti signifie implanter la coutume révolutionnaire de mettre inconditionnellement en application les décisions et directives du Parti, instaurer une discipline de fer, améliorer chez les membres du Parti la conception qu’ils se font de l’organisation du Parti, intensifier leur vie du Parti, pour parvenir enfin à ce que s’affirme de façon sûre la direction du Parti sur la révolution et le dévelop¬pement du pays.

    Toutes les organisations du Parti sont invitées à s’employer plus énergiquement encore à instaurer un système cohérent de direction afin de raffermir la direction du Parti sur la lutte révolutionnaire et le développement du pays.

    Il est question en tout premier lieu d’amener les cadres et autres membres du Parti à prendre l’habitude révolutionnai¬re d’accepter inconditionnellement et appliquer jusqu’au bout les décisions et directives du Parti.

    Quant à celles-ci, elles traduisent la volonté organisée du Parti et fournissent un guide obligatoire pour tous les cadres et autres adhérents; elles éclairent l’ensemble des moyens concrets à employer en vue de mener à bien la révolution et le développement du pays.

    D’autre part, c’est à travers la lutte livrée pour la mise en œuvre des décisions et directives du Parti que ce dernier exerce sa direction. L’implantation du système de direction du Parti vise, en définitive, à l’application parfaite de ces déci¬sions et directives. Aussi, en dehors de la lutte menée à cette fin, est-il exclu de parler de la direction du Parti et d’escompter de résultats positifs dans la révolution et le déve¬loppement du pays.

    Néanmoins, certains cadres négligent, sous prétexte que les conditions favorables ne sont pas réunies, de mettre à exécu¬tion en temps opportun les décisions et directives du Parti ou bien ils se contentent de les transmettre purement et simple¬ment aux instances inférieures sans même se soucier d’élabo¬rer de méthode précise pour leur mise en application. Certains autres, au lieu de s’employer de façon responsable à la bonne mise en application des décisions et des directives du Parti, donnent libre champ à leur esprit de clocher et à leur esprit de finasserie, se hâtant de rejeter la responsabilité, en cas d’insuc¬cès, sur le compte des instances supérieures ou inférieures. Certains permanents du Parti se désintéressent, de leur côté, sous prétexte que le travail interne du Parti les absorbe, de l’application des décisions et directives du Parti concer¬nant les affaires administratives et économiques et ne s’affli¬gent même pas à la vue de la négligence que certains manifestent à l’égard de ces consignes du Parti. Se faire tirer l’oreille pour accepter les décisions et directives du Parti ou vouloir ignorer ou négliger la mise en œuvre de celles-ci, n’a rien à voir avec le style de travail des révolutionnaires. Quiconque pèche par ces vices n’est pas qualifié pour être membre du Parti. Accepter inconditionnellement et appliquer jusqu’au bout les décisions et les directives du Parti, voilà quel est le devoir primordial et la vocation révolutionnaire des cadres et des autres adhérents. Les activités révolutionnaires de ceux-ci résident au demeurant dans la lutte qu’ils déploient pour appli¬quer les décisions et directives du Parti. Hors de cette lutte, on ne peut concevoir aucune autre activité révolutionnaire des cadres et autres adhérents ni considérer qu’ils remplissent leur vocation révolutionnaire.

    La fidélité au Parti doit se manifester moins par les paroles que par les efforts fournis pour mettre en œuvre les décisions et directives du Parti. Seul celui qui cherche absolument et jusqu’au bout à y parvenir peut être qualifié d’authentique révolutionnaire communiste du type Juche, infiniment fidèle au Parti.

    Toutes les organisations du Parti doivent extirper auprès des cadres et autres adhérents toutes les manifestations négatives telles que l’irresponsabilité, le formalisme, la finas¬serie, l’égocentrisme institutionnel et amener ceux-là à appli¬quer à la lettre les décisions et directives du Parti.

    Pour cela, les organisations du Parti et les cadres doivent particulièrement s’appliquer à leur travail d’organisation.

    En effet, ce n’est que lorsqu’ils auront réussi ce travail qu’il sera possible de stimuler l’ardeur révolutionnaire et l’esprit d’initiative des membres du Parti et autres tra¬vailleurs et d’obtenir une mise à exécution impeccable des décisions et directives du Parti.

    Une fois reçue la décision ou la directive du Parti, les organisations du Parti devront élaborer, après discussion au niveau de la collectivité, les mesures appropriées à son exé¬cution, puis distribuer les tâches concrètes qui s’imposent en la matière, faire régulièrement le point de l’accomplisse¬ment de ces tâches et redynamiser ce processus de sorte que cette décision ou directive soit parfaitement mise en appli¬cation.

    Il revient aux cadres et autres adhérents de faire, dans cette perspective, pleinement preuve de confiance en soi révolutionnaire et de persévérance dans l’effort.

    Qui lutte pour appliquer les décisions et directives du Parti lutte pour transformer la nature et la société selon les exi¬gences des idées du Juche et doit, par conséquent, affronter de multiples problèmes épineux et complexes.

    Aussi les cadres et autres adhérents doivent-ils faire preuve de confiance en soi révolutionnaire et de persé¬vérance dans l’effort; suppléer à ce qui leur fait défaut, créer ce qui n’existe pas chez eux et vaincre n’importe quelle diffi¬culté par leurs propres moyens pour parvenir ainsi à appliquer à la lettre les décisions et directives du Parti.

    Un autre problème important à résoudre au niveau de la mise en place du système de direction du Parti est d’instaurer une discipline révolutionnaire au sein du Parti.

    La discipline révolutionnaire permet de renforcer l’unité et la cohésion de pensée et de volonté du Parti et de promouvoir énergiquement la révolution et le développement du pays grâce à l’accroissement du rôle dirigeant du Parti. Si le Parti n’arrive pas à agir sous une direction unique, si chacun de ses membres fait comme bon lui semble, le Parti risque de dégé¬nérer en un club, tout juste bon à vouer à l’échec la révolution et le développement du pays.

    Les organisations du Parti doivent instaurer une discipline de fer en leur sein de sorte que le Parti entier agisse comme un seul homme, en un parti révolutionnaire puissant, doué d’une grande aptitude au combat.

    Il est essentiel en ce sens d’amener les cadres et les autres adhérents à s’en remettre entièrement au Parti et à lui rester liés pour le meilleur comme pour le pire.

    Seulement alors, ceux-ci seront à même d’affronter sans broncher des circonstances extrêmes, d’agir en parfaite confor¬mité avec l’intention du Parti et d’assurer une discipline de fer au sein de celui-ci.

    Il est essentiel à cet effet de les aider à se faire une juste idée du Parti.

    Comme chacun le sait, notre Parti est l’état-major de notre révolution, l’organisateur et l’inspirateur de toutes les victoires de notre peuple. Sans lui, on ne peut concevoir le triomphe de notre révolution ni la liberté et le bonheur de notre peuple. Ce n’est que lorsqu’ils auront clairement compris la mission histo¬rique et le rôle de notre Parti que ses membres tiendront celui-ci en haute estime, se fieront entièrement à lui et observeront de bon gré sa discipline. Les organisations du Parti doivent amener les cadres et les autres adhérents à se faire une idée juste de notre Parti, à lui vouer une haute estime et à le soute¬nir du fond d’eux-mêmes.

    Il est nécessaire, en même temps, de les mettre en garde contre toute illusion sur tel ou tel cadre considéré individuelle¬ment, car cette sorte d’illusion peut conduire au culte de telle ou telle personne et, à la longue, à l’apparition de fractions au sein du Parti, ce qui serait fatal au Parti et à la révolution. Les organisations du Parti doivent combattre sans merci auprès des cadres et des autres adhérents toute disposition à obéir aveu¬glément aux injonctions des supérieurs, qu’elles soient correctes ou non, ou à porter inconsidérément aux nues certains d’entre eux.

    Il est indispensable, dans cet ordre d’idées, de mettre en vigueur l’obligation absolue de faire converger vers les organi¬sations du Parti tous les problèmes d’importance majeure sou¬levés dans le cadre du travail du Parti et de les régler confor¬mément à la décision prise après discussion.

    Sans quoi, il est impossible de superviser l’ensemble du travail du Parti et d’élaborer les mesures qui pourront être requises par la suite; il n’est pas davantage possible pour le Parti d’exercer une direction judicieuse sur tous les secteurs et unités d’activité.

    Néanmoins, certains permanents du Parti s’arrangent pour ne pas informer l’organisation du Parti des problèmes survenant et devant relever de la compétence de celle-ci; ou, même lorsqu’ils se décident à lui en faire part, ils lui font de faux rap¬ports, obnubilés par le désir d’obtenir des honneurs. Tous les permanents du Parti doivent s’efforcer de se tenir au courant de tous les problèmes importants et d’en informer l’organisation du Parti en temps opportun et dans toute leur véracité.

    Les organisations et les permanents du Parti doivent ensui¬te, conformément à la discipline révolutionnaire, régler uni¬quement suivant les conclusions énoncées par le Comité cen¬tral du Parti les problèmes d’importance majeure posés dans le cadre du travail du Parti.

    Il s’agit là d’une obligation absolue pour toutes les organi¬sations du Parti et de l’expression de la discipline centraliste. Si, au lieu d’agir de la sorte, les organisations et les perma¬nents du Parti se permettent de trancher les problèmes d’importance chacun à sa façon, le Parti se verra voué à la confusion et à l’indiscipline et sera dans l’impossibilité d’assu¬rer la bonne marche de son travail comme il l’entend.

    Toutes les organisations et tous les permanents du Parti doivent se conformer strictement aux conclusions don¬nées par le Comité central lors du règlement des problèmes de haute importance rencontrés au niveau du travail du Parti. Et une fois un problème résolu par le Comité central, ils doivent en appliquer telle quelle la solution sans essayer en aucune façon de la remettre en discussion. On doit apprendre à s’astreindre à la volonté du Parti de sorte que l’on se contente de faire une seule chose alors même que l’on brûlerait d’en faire dix, si telle est la volonté du Parti.

    Nous devons implanter une discipline révolutionnaire au sein du Parti de sorte que tous les cadres et autres adhérents puissent, pour ainsi dire, respirer d’un même souffle, parler sur un même ton et marcher d’une même allure.

    Il importe, d’autre part, que les membres du Parti se fas¬sent une conception juste de son organisation et participent loyalement à la vie du Parti; il s’agit là d’un devoir sacré pour eux tous, et de l’une des tâches majeures à réaliser au niveau de la mise en place d’un système cohérent de direction du Parti.

    Les cadres et autres adhérents ne sauront aligner leur pensée et leur action sur la volonté du Parti et agir comme un seul homme sous sa direction unique que lorsqu’ils auront acquis une idée juste de l’organisation du Parti et participeront scrupuleusement à sa vie. Ils sont tous invités à s’employer à y parvenir.

    Il est question en tout premier lieu qu’ils se fassent une juste conception de l’organisation du Parti.

    Chacun doit tenir en haute estime, l’orga¬nisation du Parti en faire grand cas et s’en remettre à elle en ce qui concerne le règle-ment de toute chose regardant son travail et sa vie quotidienne.

    Le Parti octroie à ses adhérents une vitalité politique inestimable et la protège, en les guidant soigneusement de sorte qu’ils y fassent éternellement honneur. Par conséquent, déta¬ché de l’organisation du Parti, un adhérent ne peut ni survivre un seul instant, ni remplir ses obligations statutaires, ni s’acquitter de sa mission de révolutionnaire.

    Cependant, certains adhérents tiennent plus encore à leurs intérêts personnels qu’à ceux de l’organisation du Parti et se refusent à s’ouvrir à elle et à la tenir au courant de tout ce qui a rapport à eux, à leur travail, à leur vie quotidien¬ne. Qui hésite à se fier au Parti et use de procédés protocolaires à son égard n’est pas prêt à partager le sort du Parti ni ne méri¬te d’être membre du Parti.

    Un membre du Parti doit à juste titre mettre tout en œuvre dans l’intérêt de son organisation et chercher toujours volon¬tiers à la tenir au courant de tout ce qui le concerne: son tra¬vail, sa vie, voire sa famille.

    Les organisations du Parti doivent opérer de sorte que tous les cadres et autres adhérents comprennent clairement quelle con-ception ils doivent se faire de l’organisation du Parti et ce qu’ils ont à faire pour l’améliorer jusqu’à ce qu’elle soit parfaite.

    Elles doivent aussi veiller à ce que les cadres et autres adhérents participent de leur plein gré à la vie du Parti.

    Qui dit membres du Parti dit combattants révolutionnaires volontaires, car ils ont adhéré au Parti de leur plein gré, décidés à donner le meilleur d’eux-mêmes pour le Parti, le Leader et la révolution. Il faut donc que chacun participe à la vie du Parti de sa propre volonté, et non sous l’effet d’une coercition exercée par quelqu’un ou du contrôle de l’organisation.

    Tous les membres du Parti doivent s’habituer à la vie du Parti et la régulariser, exécuter consciencieusement toutes les décisions des organisations du Parti et les tâches distribuées par elles et prendre une part active aux débats en faisant des propositions constructives.

    Pour intensifier la vie du Parti, il faut également diriger et contrôler judicieusement la façon dont les adhérents y pren¬nent part. Faire appel à la conscience des adhérents ne suffit pas pour obtenir le succès. Il faut y associer la direction et le contrôle exercés par l’organisation.

    La distribution régulière de tâches aux membres du Parti est dans ce sens un impératif.

    Les membres du Parti ne pourront remplir leur devoir de militant politique et jouer un rôle d’avant-garde sur tous les plans qu’en recevant régulièrement des tâches de leur organi¬sation du Parti. Les organisations du Parti doivent leur assigner diverses tâches, en accord avec le degré de prépara¬tion et les caractéristiques de chacun et les aider à accom¬plir sans faute les tâches reçues de sorte qu’ils soient constamment en activité.

    Elles doivent les amener à associer étroitement leur vie du Parti à l’accomplissement des tâches révolutionnaires.

    L’intensification de cette vie n’est pas un but en soi, mais elle vise, en définitive, à l’accomplissement fructueux des tâches révo-lutionnaires que chacun aura reçues en rapport avec son métier. La vie du Parti pour la vie du Parti, sans lien avec ces tâches révolutionnaires, est inconcevable.

    Les organisations du Parti doivent faire de leur mieux pour aider les adhérents à s’acquitter de façon responsable des tâches révolutionnaires dévolues à eux.

    Tout en veillant à organiser et diriger correctement la vie du Parti des adhérent, il faut songer à la contrôler de près.

    Car, le contrôle relâché, il se peut que certains adhérents se comportent avec arrogance et, à la longue, dégénèrent idéologi-quement au point de devenir des traîtres à la révolution pour lesquels le Parti ne compte plus.

    Or, actuellement, puisque les organisations du Parti négli¬gent ce contrôle, on voit certains des membres du Parti prendre part de mauvaise grâce à la vie du Parti, répugner à accepter les conseils que leur donne l’organisation. De plus, certains cadres se conduisent de façon arbitraire en se considérant comme des êtres privilégiés.

    Toutes les organisations du Parti sont invitées à contrôler la vie du Parti des adhérents de façon que ceux-ci soient amenés à participer consciencieusement à la vie du Parti. Et la vie du Parti des cadres doit faire l’objet d’un contrôle plus serré de la part des organisations du Parti. Il existe une hiérarchie dans la sphère du travail, mais il n’y en a pas dans la vie du Parti. Un membre du Parti doit, quel que soit le poste qu’il occupe, respecter les normes de la vie du Parti. Les organisations du Parti prendront garde à ne pas tolérer de privilèges en termes de discipline et exerceront un contrôle serré sur la vie du Parti des cadres de sorte que ceux-ci prennent une part scrupuleuse à la vie du Parti en tant que membres ordinaires du Parti, et non comme cadres dirigeants.

    Il convient, d’autre part, de tous les amener à dresser le bilan de leur vie du Parti de façon très détaillée et régulière.

    C’est en dressant un bilan substantiel de leur vie du Parti que ses membres parviendront à raffermir leur fidélité au Parti, à faire valoir leur vitalité politique et à accomplir brillamment les tâches révolutionnaires à eux imparties.

    Les organisations du Parti doivent faire en sorte que les cadres et autres adhérents dressent le bilan de leur travail et de leur vie de façon particulièrement détaillée et en se plaçant à un point de vue idéologique et politique élevé.

    Pour établir un système cohérent de direction du Parti et pour que la direction de celui-ci s’affirme de façon incontestée dans le domaine de la révolution et du développement du pays, il est également indispensable de redynamiser de façon mar¬quante les organisations du Parti dans leurs fonctions et rôle militants.

    Si l’on n’y parvient pas, on ne peut escompter ni la mise en œuvre des décisions et directives du Parti, ni l’instauration d’une discipline révolutionnaire garantissant l’unité d’action du Parti entier, ni l’amélioration de la conception que se font les cadres et autres adhérents de l’organisation du Parti, ni l’intensification de leur vie du Parti. Bref, si les orga¬nisations du Parti n’accroissent pas leurs fonctions et rôle militants, il est impossible de mettre en place un système de direction du Parti qui soit cohérent. D’où l’obligation pour nous de nous pencher sérieusement sur ce point au nom de l’instauration d’un système cohérent de direction du Parti.

    L’important dans ce domaine est de renforcer la direction collégiale du comité du Parti.

    Un comité du Parti est l’organisme de direction collective au niveau de l’unité donnée, et il répond de tout le travail se déroulant dans cette unité; et la direction collective représente la principale forme de ses activités. Si l’on ne met pas en œuvre la direction collégiale des comités du Parti, on ne peut venir à bout du volontarisme et de l’arbitraire éventuel des individus et le Parti ne peut exercer une direction judicieuse sur la révolution et le développement du pays.

    Procéder au débat collectif est la condition essentielle de la direction collégiale et la sûre garantie de la réussite de toute entreprise. Le responsable d’un comité du Parti ne peut, à lui seul, superviser l’ensemble du travail se déroulant dans l’unité donnée ni élaborer les mesures adéquates pour l’application de la politique du Parti. Si l’on veut que les comités du Parti parvien¬nent à superviser parfaitement l’ensemble du travail en cours dans leur unité respective et à le promouvoir de façon efficace, il faut absolument faire appel au débat collectif en leur sein.

    L’essentiel en est de faire se manifester amplement la démocratie.

    Si, lors des réunions du Parti, on étouffe la démocratie pour donner libre cours au volontarisme et à l’arbitraire de quelques responsables, il n’est pas possible d’élaborer une solution judi¬cieuse aux problèmes posés ni d’assurer la bonne marche du travail. Du reste, le fait même que des responsables s’imposent en maîtres absolus va à rencontre du principe d’organisation de notre Parti. Le responsable d’un comité du Parti ne peut, de droit, représenter ce comité. Le secrétaire en chef d’un comité du Parti de province, ville ou arrondissement n’est pas censé représenter ce comité, pas plus que le secrétaire du comité du Parti d’une usine n’a le droit de représenter ce comi¬té. Le secrétaire d’un comité du Parti est le président des réunions du Parti au niveau de l’unité donnée, et il doit, au même titre que les autres membres de ce comité, opérer pour la mise en œuvre des décisions de celui-ci. Aussi, lors des réunions d’un comité du Parti, faut-il donner toute latitude à ses membres pour faire des suggestions créatrices en faveur de la mise en application de la politique du Parti. En particulier aux membres travaillant sur les lieux de production de sorte que le comité puisse adopter des décisions et dispositions faisant amplement écho à la voix des masses.

    Il faudra en même temps encourager chez les membres du comité le sens de leurs responsabilités et accroître leur rôle. Convoquer en réunion les membres d’un comité n’est pas synonyme d’exercer une direction collégiale ni ne suffit à donner une bonne solution à tous les problèmes posés. Si l’on veut faire valoir la direction collégiale d’un comité du Parti, on devra non seulement élaborer, grâce à une discussion collecti¬ve, des mesures appropriées pour la solution du problème posé, mais aussi obtenir en temps voulu une parfaite mise en œuvre des décisions prises par le comité, en faisant appel au sens des responsabilités de ses membres et en leur faisant jouer un rôle toujours plus important.

    Il revient aux comités du Parti de distribuer les tâches à leurs membres en tenant compte de leur poste de travail, de leurs capacités et de leur caractère de sorte que ceux-ci soient toujours en action. Une fois les tâches distribuées, les comités doivent se tenir au courant des activités déployées en consé¬quence par leurs membres et les aider à bien exécuter les tâches reçues de sorte que tous se montrent responsables dans l’exécution en temps voulu de celles-ci et, par conséquent, des décisions de leurs comités respectifs.

    Par ailleurs, les comités du Parti doivent diriger avec plus d’énergie les tâches administratives et économiques.

    On voit actuellement, lorsqu’on met l’accent sur la nécessité de renforcer la direction sur le travail en ce domai¬ne, bon nombre de permanents du Parti supplanter le person¬nel de l’administration et de l’économie dans ses fonctions, et quand on les met en garde contre cette tendance, on les voit se placer dans le sillage de ce personnel comme s’ils étaient sa suite. Tendances qui n’ont rien à voir avec la direction du Parti sur le travail administratif et économique. Si les permanents du Parti en viennent à accaparer les affaires administratives, le personnel administratif s’en trou¬vera paralysé du point de vue du sens des responsabilités et de l’esprit d’initiative, au point de ne plus pouvoir travailler de façon autonome, et on constatera alors que le travail du Parti de même que le travail administratif et économique vont à la dérive. Si, par contre, les permanents du Parti se placent dans le sillage du personnel de l’administration et de l’économie, il ne sera plus question pour eux d’assurer la mise en œuvre impeccable de la ligne et de la politique du Parti, et le personnel de l’administration et de l’économie ris¬quera, de son côté, de donner libre cours à son volontarisme et à son arbitraire, réglant n’importe comment les problèmes posés.

    Toutes les organisations et tous les permanents du Parti doivent éliminer une fois pour toutes la tendance consistant aussi bien à supplanter l’administration qu’à la suivre et diri¬ger le travail administratif et économique selon des méthodes propres au Parti, méthodes politiques. Il s’agit d’aider et inciter le personnel de l’administration et de l’économie à travailler conformément à la volonté du Parti. Il est question pour eux de lui apporter de bonnes sugges¬tions lui permettant de cerner le maillon clé et d’y concen¬trer ses forces, ainsi que de superviser et encourager sans répit ses activités de sorte qu’il parvienne à appli¬quer à la lettre la ligne et la politique du Parti.

    Il s’impose, d’autre part, de mettre en place un bon person¬nel d’encadrement et d’améliorer sa capacité de direction.

    Que l’on parvienne ou non à créer un système impeccable de direction du Parti de façon que celui-ci exerce une direction dynamique et efficace sur la révolution et le développement du pays dépend dans une grande mesure du rôle que jouent les cadres. Nous devons nous attacher à mettre en poste un bon personnel d’encadrement et à accroître son rôle de façon à pouvoir renforcer le système de direction du Parti.

    Il s’agit en tout premier lieu de nommer aux postes de cadres des éléments bien préparés sur les plans politique et idéo¬logique.

    Le premier critère permettant de choisir un cadre est la fidélité dont il fait preuve envers le Parti, le Leader et la révo¬lution. Cette fidélité est aussi à la base de toutes les autres qua¬lités d’un révolutionnaire communiste.

    Les cadres doivent lutter farouchement et jusqu’au bout en vue de matérialiser parfaitement les instructions du Président

    Kim Il Sung et les décisions et directives du Parti, garder une foi absolue en le Leader et le Parti, leur rester fidèles en toutes cir-constances, prêts à donner leur vie, s’il le faut, au nom du Leader et du Parti, et faire en sorte que cette fidélité se perpé¬tue de génération en génération. Ne mérite pas d’être promu cadre celui qui n’est pas animé d’un dévouement sincère au Président Kim Il Sung et au Parti et qui ne fait pas preuve d’abnégation pour mettre en application les instructions du Président Kim Il Sung et la politique du Parti. Quelques excellents que soient son origine de classe et son entourage familial, une personne dépourvue de cette fidélité n’est pas qualifiée pour être nommée cadre.

    Toutes les organisations du Parti doivent s’attacher à constituer un bon personnel d’encadrement en y intégrant des éléments qui vouent une haute vénération au Président Kim Il Sung et au Parti, se montrent prêts à défendre ceux-ci politiquement et idéologiquement, contre vents et marées, jusqu’au péril de leur vie, et qui luttent jusqu’au bout, en dépit de toutes difficultés, pour mettre en œuvre les instructions du Président Kim Il Sung et les orientations du Parti.

    Il faut, dans le même temps, veiller à y intégrer des élé¬ments compétents. La seule bonne volonté ne suffit pas pour la mise en application correcte des instructions du Président Kim Il Sung et les orientations du Parti. Le temps est à jamais révolu où l’on pouvait s’accommoder de la seule bonne volonté. Quelque ardent que soit le désir de se dévouer pour le Président Kim Il Sung et le Parti, on ne peut travailler fructueusement selon le dessein du Parti si l’on manque de capacité. Quiconque veut vraiment se dévouer pour le Président Kim Il Sung et le Parti doit donc avoir beaucoup de talent d’organisation, un grand dynamisme révolutionnaire et une riche culture. Nos besoins en cadres compétents se font sentir vivement d’autant plus que, de nos jours, le travail du Parti va s’approfondissant et que la révolution et le développe¬ment du pays progressent à un rythme accéléré. Toutes les organisations du Parti doivent se pencher de très près, en réponse aux exigences du développement du Parti et de la révolution, sur la consolidation du personnel d’encadrement en choisissant des éléments capables d’affronter n’importe quelle adversité pour mettre sans faute en application les instructions du Président Kim Il Sung et les orientations du Parti.

    Un autre principe à observer dans le travail de recrutement des cadres de notre Parti est de combiner les cadres d’âge avancé, ceux d’âge mûr et les jeunes cadres.

    Les cadres âgés ont à leur actif une riche expérience dans le travail et se montrent avisés dans le règlement des pro¬blèmes posés. Les jeunes cadres, quant à eux, débordent de vie et énergie, sont sensibles à la nouveauté et favorablement disposés à l’action. Il importe donc d’associer dans des propor¬tions rationnelles les cadres âgés, les cadres d’âge mûr et les jeunes cadres si l’on veut que notre Parti ne cesse de se déve¬lopper en un parti révolutionnaire, faisant montre d’une pleine maturité, éprouvé, plein de vie et énergie et ignorant le vieillissement et la stagnation.

    Il faut en même temps s’attacher à améliorer l’art de la direction des cadres.

    On doit amener ceux-ci à maîtriser judicieusement leur art de la direction si l’on veut mobiliser les masses, impulser énergiquement la révolution et le développement du pays et implanter un système cohérent de direction du Parti.

    A cet effet, nos cadres sont invités à tout faire pour puiser dans l’art révolutionnaire de la direction mis au point par le Président Kim Il Sung. Le Président Kim Il Sung a créé, au cours de sa lutte révolu¬tionnaire longue d’un demi-siècle, une théorie originale en matière d’art communiste de la direction sur la base de ses idées du Juche; il a élaboré et perfectionné un art révolu¬tionnaire de la direction qui apporte une solution à l’ensemble des problèmes qui peuvent se poser en matière de direction des masses.

    Chacun des cadres est invité à chercher activement à s’ins¬pirer de l’art révolutionnaire de la direction du Président Kim Il Sung afin de déclencher un changement radical lorsqu’il s’agit de la direction à exercer sur les masses.

    S’ils veulent appliquer à fond l’art de la direction du Président Kim Il Sung, ils doivent maîtriser, de même que les méthodes de travail révolutionnaires, un style de travail populaire. C’est seulement dans ces conditions qu’ils peuvent apporter leur appoint au resserrement des liens entre le Parti et les masses, stimuler l’ardeur révolutionnaire et l’intelligence créatrice de ces dernières en vue de l’accomplissement fructueux des tâches révolutionnaires.

    Notre Parti a consacré un effort inlassable à l’instauration du style de travail populaire chez les cadres, et ces dernières années, il a engagé une action dynamique visant à inciter les cadres à s’inspirer des méthodes de travail du Président Kim Il Sung. Il en est résulté que le style de travail suranné, invétéré chez les cadres, caractérisé par la bureaucratie et la finasserie, a été éliminé dans une grande mesure, et que le style de travail populaire a commencé à s’affirmer. Mais on n’en relève pas moins des insuffisances dans le style de travail de nos cadres, que l’on devra pallier d’urgence. Certains d’entre eux font la sourde oreille à la voix des masses, règlent n’importe comment les problèmes posés et travaillent sans méthode, de façon tout à fait fantaisiste. Certains autres se comportent avec arrogance et agissent arbitrairement comme si tout leur était permis et acca¬blent leurs subordonnés d’invectives et réprimandes à la moindre occasion. Les cadres doivent faire tout leur possible pour en finir une fois pour toutes avec l’ancien style de travail et assimiler le style de travail populaire; ils devront écouter la voix des masses, apprendre auprès d’elles, se comporter de façon modeste et régler avec le maximum de sérieux les pro-blèmes posés.

    Pour que les cadres puissent assimiler de façon judicieuse l’art de la direction, ils doivent élever leur niveau.

    Si, actuellement, bon nombre d’entre eux ont du mal à concevoir la façon d’engager convenablement le travail et n’arrivent pas à faire preuve d’audace et largeur d’esprit dans ce qu’ils font, cela tient surtout à leur faible niveau de préparation politique et professionnelle. Certains cadres s’avè¬rent incapables de discerner, à la lumière de la politique du Parti, ce qui est correct de ce qui ne l’est pas lorsqu’ils rencon¬trent au cours de leur travail le moindre problème à régler ou ne savent pas orienter comme il faut une réunion ou un dia¬logue avec leurs subordonnés. Si les cadres souffrent d’un aussi faible niveau, il va de soi qu’ils ne peuvent travailler conformément à la volonté du Parti. Il est donc nécessaire que les cadres se donnent un style d’études révolutionnaire et amé-liorent radicalement leur niveau de théorie politique et leur niveau professionnel.

    L’implantation du système de direction du Parti représente un travail de la plus haute importance, destiné à ce que s’affir¬me la direction du Parti sur la révolution et le développement du pays, un travail lourd de responsabilités que toutes les orga¬nisations et tous les permanents du Parti doivent tenir toujours fermement en main. Ce travail, qui ne peut être achevé du jour au lendemain, ne sera couronné de succès que si toutes les organisations et tous les permanents du Parti s’y attacheront de façon persévérante.

    Toutes les organisations du Parti sont invitées à persévérer dans leur effort d’instauration du système de direction du Parti et à concourir au développement et au renforcement de notre Parti en un parti révolutionnaire du type Juche, toujours victorieux, plein de vie et doué de grandes aptitudes au combat.